Mon chiffre préféré, le un... Le un, le premier parmi tous, celui qui lance, qui initie. Au commencement, était le verbe. Il était un, je crois. Ce chiffre dressé entre la terre et le ciel, trait d'union entre l'infini et le ras des pâquerettes, l'humus. Que d'énergie dans ce tiret vertical, une liaison invisible, souvent négligée, l'impulsion d'une intuition. Et vous, que vous crie-t-elle, votre intuition...? Savez-vous encore la recevoir ? Pour ma part, il m'arrive de la perdre, du moins de la dissoudre dans un brouhaha de pensées, de la diluer dans une soupe de peurs... Mais je la sais présente, attentive. Le un, justement, me rappelle comme il est temps de se centrer, de souffler pour laisser venir le jaillissement, celui d'une étincelle, celui qui met en mouvement. C'est cela le un, comme aujourd'hui. Ce un de décembre, promesse d'un changement. Promesse d'un autrement, celui que je garde si précieusement dans un coin de ma tête. Comme un horizon radieux. J'aime le un, c'est le chiffre la tête dressée, conquérante. En route vers mon cheminement, vers moi, vers ce qui compte. Saurai-je m'écouter ? Me respecter ? M'honorer ? La voilà la question.. La seule et vraie question : comment honorer ma vie ? L'investir, l'habiter ? Sans doute par de l'action, celle du refus, de la lutte souvent. Ne pas me laisser piétiner, ne pas me laisser vivre par procuration. Non, tout au contraire, le un, le premier avant tant d'autres, appelle à la décision, au changement. Un premier pas fatidique, essentiel, celui qui entraîne tous les autres. Balbutiant, hésitant, débutant, peu importe, le un contient l'énergie toute entière d'un big-bang, celle qui créé l'expansion, celle qui est bonne pour moi et me pousse inexorablement vers l'harmonie. Chaque seconde est un commencement, dans lequel vibre le un. Que de premiers instants ! Alors en ce premier décembre, peut-être me souvenir combien ma vie n'est faite que de "uns" aussi nombreux qu'uniques, qu'il m'appartient de vivre intensément, comme si cet instant, ce jour, ce un, était le premier jour du reste de ma vie. Je vous souhaite de beaux commencements en ce premier décembre ! #Charente #Hypnose #Angoulême #Avent
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Que d'eau, que d'eau ! Connaissez vous la poussée d'Archimède ? Concept simple, à la fois scientifique et philosophique : "tout corps plongé dans un liquide subit une poussée verticale, de bas en haut, égale au poids du volume de liquide déplacé" - Quand je plonge un caillou dans un verre rempli d'eau, l'eau déborde.
Imaginons un instant que nous soyons ce liquide, du moins le verre et l'eau qu'il contient, ce qui n'est pas si faux d'un point de vue purement biologique. Maintenant, retirons le caillou coincé dans la chaussure et plaçons-le à l'intérieur de nous-même, comme s'il s'agissait d'une contrariété que l'on absorbe, que l'on "ravale". Et puis chaque jour, un nouveau caillou que l'on contient à nouveau, que l'on absorbe, avale... Bien sûr la charge est plus lourde chaque matin, la fatique s'installe, chaque petit bout de gravier devient une montagne et le risque de tomber sur un plus gros caillou augmente. Et puis un jour, arrivé si rapidement, le niveau de l'eau est à fleur de peau. A raz du coeur... et l'on se créé une fontaine à cailloux par la pensée, la rumination et tout cela se déverse continuellement dans le verre d'eau que nous sommes. Que nous dit Archimède ? Une loi très simple : que tout ce que l'on encaisse prend de la place, et que nous le décaisserons, tôt ou tard, d'une manière ou d'une autre. Alors parfois, il convient de se souvenir de ce génial principe et mettre en place tous les mécanismes qui permettent de limiter le nombre de cailloux sur notre parcours, en les laissant le plus souvent possible par terre, ni dans notre chaussure, ni en nous-même. Hier, les américains célébraient Thanksgiving, journée de l'Action de Grâce, célébrer sa gratitude autour d'un repas. L'origine de cette fête reste contestée et contestable mais retenons l'intention moderne, celle de se réunir pour honorer et remercier la vie. Aujourd'hui, autre fête, celle de la consommation. Le Black Friday, journée des excès ou beaucoup se réunissent pour célébrer l'achat. Lumière d'un jeudi, noirceur d'un vendredi. Quel contraste n'est-ce pas !
Pour Saint-Agustin, "le bonheur c'est de continuer à désirer ce que l'on possède". Maxime pleine de bon sens, elle nous encourage à se réjouir de ce qui nous entoure sans chercher à le remplacer immédiatement par une nouvelle distraction, un nouveau bien. Peut-être que cette période qui précède Noël, est l'occasion de se souvenir de ce que l'on possède, de ce qui a fait l'objet d'un plaisir, d'un désir. De ce qui nous a réjoui et que parfois, nous avons perdu de vue, emporté par le ryhtme d'une vie menée au pas de course. Ce que l'on possède, ne concerne pas seulement les objets. Mais aussi nos relations, les liens heureux que nous avons construits avec certains de nos collègues, familles, amis. Le temps, nous possédons du temps, des secondes à profusion, et pourtant, nos restons souvent dans l'ignorance de leur existence. Nous possédons aussi un corps, une santé, parfois sacrifiés sur l'autel de la frénésie et de l'excitation. Nous possédons des connaissances, de la culture, des savoirs, des biens immatériels si riches et vastes que nous ne savons plus toujours les envisager. Nous possédons des vertus, une morale, la liberté, la capacité de choisir, de réfléchir, des valeurs, elles vont tellement de soi que nous oublions de les honorer. Bref, nous sommes bien plus riches qu'il n'y parait et ce funeste vendredi constitue une belle occasion de s'en souvenir... et de se réjouir, que dis-je, de se délecter de tout ce que nous possédons déjà. #Hypnose #Charente #Angouleme #Toutvabien #Thanksgiving "A m'asseoir cinq minutes, sur un banc avec toi. Et regarder les gens Tant qu'y en a !". Un brin nostalgique cette chanson de Renaud. Pourtant, elle révèle un de mes passe temps favoris : M'asseoir sur un banc et regarder les passants ou scruter l'horizon boisé des collines tout autour.
Une respiration, toujours au même endroit. La quête d'une atmospohère calme que je retrouve dès que mes fesses se posent à la même place. Je deviens contemplatif, je regarde les passants, les animaux de compagnie, les enfants, les mamans, les amoureux, les travailleurs, cadres cravatés, joggers. Des personnes s'énervent devant un horodateur zélé, d'autres adoptant un calme que je leur envie. Des gens de passage, des touristes, des citadins, des ruraux, des locaux, des manifestants. Sur ce banc, en quelques minutes, je me plonge dans la comédie humaine. Je la connais bien, j'en suis moi-même acteur. Dans nos différences, nous sommes tous un peu les mêmes. A tour de rôle. Dans des périodes très calmes, les passants sont plus rares, ou trop pressés. Mon regard se porte alors sur une perspective plus lointaine, la ligne d'horizon. Je me perds dans l'appréciation des couleurs de tuiles ou d'ardoises, des jardins entretenus ou sauvages, des immeubles dont les étages dominent le relief avoisinnant, des antennes au loin. Perdu dans quelque réflexion, un peu rêveur, je pense avec douceur à tous ceux qui ont franchi la porte du cabinet. Ils sont forcément passés devant mon banc. Là, juste là.... Peut-être s'y sont ils assis, comme moi ? Et quand je songe à nos échanges, je me rappelle à quel point dans nos différences, nous sommes tous un peu les mêmes. A tour de rôle. Petite expérience de métaphysique. Personnellement, j'aime bien m'asseoir dans une gare, un aéroport ou une terrasse de café, et regarder les gens déambuler. Depuis un poste d'observation finement choisi et confortable, défile devant moi la complexité humaine, des chemins qui se croisent, partout des inconnus dont les regards se mêlent, des attitudes, des mimiques, des apparences, coiffures, parfums...
Tous ont rendez-vous avec un ailleurs, un changement, celui d'une destination, celui d'une retrouvaille, d'un projet. Et puis il y a ceux qui restent, ceux qui attendent, ceux qui espèrent survivre dans ce lieu de passage et ceux qui regardent les autres. Du mouvement, des voyages, de l'immobilité, du travail, de l'indifférence, des parcours, des humeurs, des vies qui s'exposent en partie. Une fourmilière dense et complexe. Un passé différent pour chacun, un devenir différent pour tous. Mais en cet instant précis d'observation, tous les parcours fusionnent dans ce lieu partagé, dans ce regroupement. Tous ceux qui passent dans cette gare, ce hall d'aéroport, dans la rue face à la terrasse ont en commun de partager en cet instant le même lieu, le même air, le même temps. Comme si toutes les histoires de vie si alambiquées et différentes, si vastes convergeaient pour se rencontrer, toutes, ici et maintenant, en ce même lieu, en ce même lien. Un ultime aboutissement. Tout ça pour nous retrouver tous en cette fraction de seconde ! Et puis de cet instant de convergence, de ce point de départ, que dis-je, de ce big bang, où nos destinées se sont télescopées, se créé à nouveau une séparation, comme une dilatation vers d'innombrables devenirs. En ce point de convergence, en cet instant très précis, nous ne sommes qu'un. Ici, et se rassemblent tous les passés et se concentrent tous les potentiels, une force inimaginable. Un instant unique, certes, mais qui se répète à chaque seconde. Vertigineux non ? Tôt le matin, passe chaque jour devant mon cabinet, une jeune femme et son enfant. Sur le chemin de l'école, ils marchent, courent parfois. L'heure est si matinale que je suppose que ce petit garçon rejoint la garderie en attendant le début des cours.
Je l'entends poser des questions, je le vois de temps en temps, silencieux, mangeant rapidement un pain au lait - en retard sans doute. En ce moment, la nuit du petit matin les enveloppe, et lui emmitouflé dans sa trop grande écharpe écoute sa mère ou regarde l'horizon, le soleil naissant. Ils sont beaux tous les deux et parfois je me presse d'ouvrir mes volets avant leur passage pour ne pas les rater. C'est mon petit rituel. Je tends l'oreille, je les écoute et en les regardant, je me dis que j'aurais bien aimé moi aussi, vivre des moments comme cela. Comme vous peut-être, je me suis contenté d'un rien avec mes parents. Et pour être honnête, en tant que père, je n'ai pas toujours su favoriser ces instants avec mes enfants. Je le regrette aujourd'hui. Tous ces petits regrets avaient un peu durci mon cœur. Alors en observant cette maman et son garçon, j'assiste à un élan de tendresse sublime de simplicité. Et cette femme, par son affectueux regard, portant toute son attention à son enfant, comme vous sans doute, adoucit sans le savoir tous les cœurs endurcis par l'existence, le mien en l'occurrence. Il me semble évident que chaque acte de tendresse, de douceur ou d'amour dépasse les horizons de ceux qui en bénéficient ! Hier le vent a emporté les dernières feuilles de nos arbres. Les voici nus, prêts à affronter la rudesse de l'hiver. Et puis le moment venu, ils se pareront à nouveau d'un habit vert et se consacreront à leur croissance. Un temps pour souffler, se préparer aux assauts, un temps pour grandir, se développer.
Les branches dépouillées laissent apparaitre la complexité crue de leur existence. Sous les feuilles elles disparaissaient. Aujourd'hui, elles assurent leur rôle structurant, solide, un véritable soutien, une architecture végétale toute entière tournée vers la lumière. L'invisible se révèle souvent dans la rudesse. Nous traversons chacun des hivers et à chaque épreuve, l'essentiel apparait. Ce qui nous structure, ce qui nous construit prend une dimension plus profonde, plus évidente. L'amitié par exemple, la présence de l'autre, un équilibre réconfortant dans le mode de vie, un sommeil réparateur, la chaleur d'un foyer, une bonne santé, la capacité à se reposer... Rien de clinquant, juste du réconfort et un retour au principal, à se qui compte vraiment. Ici, il n'est nullement question de ramage, d'agitation, d'occupations, d'excitation. Non, dans la traversée de l'hiver, pour que le solide apparaisse, pour qu'il se montre, les fioritures s'effacent, et l'invisible se révèle. Je crois que nous portons tous cette sagesse en nous, comme une intuition au repli, au solide : dans les temps difficiles, savoir alléger son existence pour revenir à l'essentiel. Et reprendre son souffle, là, au plus profond... Plaçons une caméra au dessus de notre tête et constatons à quel point nous sommes pétris d'habitudes. Du lever au coucher, nous répétons des mouvements, des attitudes, sans vraiment le savoir. Par exemple, quelles sont vos manies du matin ? Suivez-vous quotidiennement le même enchainement de gestes au saut du lit, la même façon de rabattre la couette, de faire votre toilette en saisissant de la même main le savon sur le côté, la même façon d'attaper la serviette de bain à la sortie de la douche, ou de la plier, de remplir la bouilloire, remuer le sucre dans le café, ou le sachet de thé, la même tasse, etc... Un déroulé ininterrompu de répétions et d'habitudes auxquelles nous ne prêtons plus attention... Jusqu'au coucher.
Peut-être avez-vous vu Perfect Days de Wim Wenders, ce merveilleux film dans lequel le personnage principal, Hirayama, construit son existence autour de gestes simples, reproduits chaque jour, lui apportant le plaisir d'une vie cadencée par un rythme harmonieux et satisfaisant. Ces habitudes évoquent le geste continu de l'artisan poliçant sa pièce ou le mouvement, maintes fois corrigé, d'une technique d'art martial. Rien d'ostentatoire, la force de la répétition au service d'une intention, celle d'être... Tout court. Pour Aristote, le chemin permettant d'atteindre le bonheur passait par le renforcement des habitudes, au service du développement de nos capacités propres. C'est la fameuse école des vertus, se réguler par l'engagement dans sa vie, trouver le juste milieu, celui qui créé l'équilibre. Je crois que nous sommes tous Hirayama ou Aristote. Nous portons ces philosophies en nous et peut-être est-il temps de s'en souvenir, pour apprécier davantage les vertus du quotidien, plutôt que de rechercher partout ailleurs, souvent en vain, une illusion d'un plaisir extérieur et spectaculaire. Le bonheur se cache souvent dans le simplicité du quotidien, dans ce geste auquel il est grand temps de prêter attention... #Angoulême #Charente #Hypnose #toutvabien Une atmosphère feutrée, des conversations à voix basse. Le libraire, se faufile entre les rayons, fluide, insaisissable, irrattrapable même. Le pas léger et la démarche assurée. Évoluer dans un espace préservé, un sanctuaire de culture, de connaissances et de rêveries. Fabuleux. On entre en librairie comme on entre dans un écrin soyeux, des gestes mesurés, une attention portée sur les couvertures de livres. Peu de sons et pourtant, la vie frémit tout autour. Un contraste assurément, une possibilité de savoirs infinis et une certaine retenue, le complexe d'Icare, peut-être, la crainte de se brûler les ailes à trop se rapprocher du soleil.
Dans une librairie le regard est oblique, le cou tordu, cherchant dans les étagères un ouvrage, un titre, un auteur. Que de choix, trop sans doute. Alors au hasard, se laisser attirer par un titre, une proposition, en découvrir quelques lignes, peser le pour, surtout le contre et reposer l'ouvrage à sa place. Ou presque. Arpenter les étalages de livres, observer ces piles de papiers colorés, ces couvertures aguicheuses constitue une expérience personnelle de premier plan. Celle d'écouter son intuition. Se fier à son flair pour choisir de consacrer du temps, ou non, à la lecture d'un livre. Comme cela, au pied levé. Une véritable décision, légère au premier abord, mais qui engage en profondeur : que vais-je faire de mon temps, moi qui cours après...? En voilà une question existentielle qui invite au recueillement. Entrer dans une librairie, c'est faire le choix de modeler son temps d'en faire une réalité dont les piliers de connaissance mènent au savoir, à l'expérience puis au temple de la sagesse, du divertissement aussi. En cela, choisir un livre diffère de sélectionner un vêtement. La librairie devient un lieu sacré, celui de l'engagement dans mon temps disponible, dans ma vie. La boutique de vêtements m'implique davantage sur la façon dont je vais occuper mon espace. Deux approches, toujours des choix, mais pas de même nature. J'ai le sentiment profond que la librairie est le sanctuaire du temps, je m'y perds alors en silence et m'y livre à mon intuition... Quelle expérience ! #librairie #Angoulême #Charente #Toutvabien #hypnose Ces deux arbres appellent à la méditation. Unis pour la vie, liés à jamais, collés l'un à l'autre et pourtant si distincts.
L'on devine les tempêtes, les désunions, séparations, toutes ces crises qui écartent et déchirent et puis, les retrouvailles, la réconciliation, l'apaisement, la danse souple et vertigineuse s'élevant vers le ciel, comme une évidence, une danse dans la vie. Des années où l'on se croise, d'autres aux chemins opposés. Dans l'harmonie de ces deux arbres, vibre la dissonance, le chaos et j'aime à me souvenir à quel point, souvent, du tumulte émerge la mélodie. L'union contient le tout, y compris la désunion. Alors parfois, dans le fracas de nos jours, il peut être doux de se souvenir de ces deux êtres enlacés, contenant la sève, embrassant la vie dans toutes ses dimensions, pareils à des brins d'ADN, la spirale chaotique qui chante nos vies. |
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Mars 2025
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