Que serait un vase sans son vide à l'intérieur ? Un vide pour accueillir, recevoir les plus belles fleurs. De sa matière, de sa forme il créé l'espace et prend toute sa fonction, son ampleur. L'espace à l'intérieur favorise le déploiement et l'expression totale du vase. Une métaphore ancestrale, appelant à la méditation et invitant à considérer le vase, autant par sa partie matérielle que par sa partie vide. L'ensemble n'étant complet qu'en intégrant ces deux éléments distincts... L'un sans l'autre ne font pas le vase.
C'est vrai que l'apparence du vase est facile à dénommer, à connaître ou même à considérer : son esthétisme, sa forme, les coloris, les rondeurs, l'anse, la matière dont il est fait. Son histoire parfois, sa place sur la console, sa petitesse, sa grandeur. Est-il soliflore ? Burette ? Chinois ? Amphore ? ... Potiche ? Tout un arsenal de désignations pour le décrire, sous différents angles, de façon technique, artistique, pratique, etc... En revanche, désigner le vase par son espace est une toute autre affaire. Le rien s'appellera vide en toute circonstance alors qu'il détermine la nature du vase tout autant que son plein. Peut-être parce que le vide "est", sans possibilité de le réduire à autre chose que ce qu'il est. Il "est", c'est tout. Du moins dans le "tout", il y a autant la matière que le vide. Bigre, on s'y perd ! Et bien justement, en ce dix décembre nous pourrions célébrer ce "tout". L'union du un et du zéro qui forment le dix. De cette union puissante s'est créé l'univers tout autour de nous... et nous-mêmes. La matière et le vide. Aujourd'hui représente une belle occasion d'accueillir ce vide dans nos trop pleins, laisser entrer le rien, juste le rien et sans doute, se rapprocher un peu plus de ce que nous sommes, d'une forme d'unité, bien plus complexe et profonde que ce que nous laissons apparaitre. Je nous souhaite de laisser entrer le vide, qu'il favorise un déploiement harmonieux !
0 Commentaires
On dit que le neuf marque la fin d'un cycle. Une parenthèse refermée, un chapitre clos. The end. Comme s'il s'agissait de ranger une expérience, une séquence de la vie, plus ou moins longue, dans un tiroir, là, tout au fond du placard et ne plus jamais y revenir. "Passer à autre chose".
Personnellement, j'ai beaucoup de tiroirs ouverts, beaucoup de cycles en cours, de séquences qui en amènent d'autres, à tel point que je me demande si mes tiroirs ne sont pas tous contenus dans un seul ouvert depuis ma naissance. Un tiroir qui grandirait au fur et à mesure des expériences, des enseignements, un tiroir flexible, en développement permanent, encore et encore pour contenir tout ce qu'une vie peut contenir... Je ne sais pas si l'on "passe à autre chose". En revanche, prendre le temps d'observer ce que contient chaque tiroir ouvert permet d'en intégrer plus aisément l'enseignement, sans doute pour continuer à en ouvrir d'autres, et puis d'autres encore. C'est peut-être ce que l'on appelle le "travail sur soi", un temps d'observation, de présence à soi pour mieux se connaître, se comprendre, se rencontrer. Oui, un temps pour se rencontrer et intégrer, assimiler l'expérience, la digérer, l'accepter. Toujours. Au fond, on ne travaille pas sur soi. On se rencontre. Si le neuf marque la fin d'un cycle, ce serait davantage la fin d'une croyance, ou d'une méconnaissance : la fin d'une perception partielle de soi enrichie de nouvelles connaissances. Ce neuf décembre porte la marque d'un temps d'enrichissement, d'un développement intime, d'une intégration de l'enseignement de ce qui précède. Tout en profondeur. Il est sans doute nécessaire de s'accorder ce temps pour passer à soi. En ce neuf décembre, je nous souhaite de continuer à écrire une histoire profonde et riche de tout ce qui la précède, page après page, page ouverte sur la page suivante. Haut les coeurs !!! ""S'il vous plait ! Enlevez moi de la tête ce mauvais souvenir ! Cette envie de boire ! Ce questionnement incessant ! Ma jalousie !"
Ces demandes sont quotidiennes. Une volonté d'écarter de sa vie un souvenir, une souffrance. Comme si je pouvais me séparer de ce qui hurle depuis souvent tant d'années, comme cela, en un claquement de doigt. Je le répète, l'hypnose n'a rien de magique. Durant un spectacle l'artiste hypnotiseur peut faire oublier, temporairement, l'utilisation d'un chiffre, ou son propre prénom. Il s'agit là d'un oubli en surface, superficiel. La personne sait toujours ce qu'elle a oublié. Étrange non ? Si j'ai conscience de ce que j'ai oublié, l'ai-je réellement oublié ? Je crains au fond, que la meilleure façon d'oublier une souffrance, un souvenir, une émotion difficile réside dans la lobotomie : retirer une partie du cerveau en espérant effacer approximativement une mémoire, une sensation. Le résultat est loin d'être garanti et... vous en conviendrez, dommageable. Lorsque je décide de fuir un état d'être, lorsque je décide de fuir une souffrance, un souvenir, il se peut que j'oriente l'ensemble de ma vie autour de ce que je fuis. En d'autres termes, à vouloir absolument oublier quelque chose, j'oriente sans trop le savoir, toute mon existence autour de ce quelque chose. Et j'en souffre, toujours autant. Ne pensez pas à cet éléphant rose ! N'imaginez pas cet ours blanc avec des pois roses et des couettes ! La négation, le retrait, l'oubli volontaire ne font pas partie des capacités de notre cerveau. En général, ce que nous souhaitons oublier n'est pas totalement assimilé... pas complètement digéré. Comme si cela restait bloqué, quelque part en nous, frappant à la porte de notre état d'être à chaque occasion. Vous savez, ce truc qui reste coincé en travers de la gorge. Il s'agit généralement d'une émotion comme la tristesse, la peur, la colère (ou tant d'autres), associée à un souvenir, celui d'une situation, d'une personne. Plus je tourne le dos à mon émotion, plus elle se fait connaître, plus elle se rappelle à mon "bon" souvenir. Au sein du cabinet Anima, nous considérons cette émotion. Intégralement, sans jugement. Nous l'écoutons, la remercions et... vous la digérez, de la façon la plus assimilée qui soit, pour qu'elle n'ait plus besoin de frapper à votre porte. Cela ne signifie en rien que le souvenir douloureux sera oublié, ou encore agréable. Cela signifie que vous pourrez vivre plus sereinement, aujourd'hui, avec ce souvenir plus lointain, qui restera douloureux mais dont l'émotion n'aura plus besoin de revenir, revenir encore parce qu'elle n'est pas reconnue. Cela s'appelle "passer à autre chose", cela s'appelle surtout "passer à soi". Êtes-vous prêt à passer à vous ? Alors à très vite au sein du cabinet ANIMA Hypnose Angoulême ! Dans l'épaisseur d'un son, j'entends mon écho, profond.
Dans le repli d'un souffle, murmure l'âme, la vie. Sur le mur abrupt des mots, les silences accrochent les sens, rythment l'inspiration, atteignent l'essence. Dans le silence, intervalle secret d'un équilibre délicat, je découvre la pulsion d'un coeur. Dans le silence, pause salutaire de bavardages incessants, je me cueille et me recueille. Dans le silence, je suis, nous sommes, la danse et le jeu s'installent. L'art des mots, la pratique du silence et apprendre à se taire pour laisser faire. Amplifier le silence et laisser la magie opérer quand l'âme agit. En hypnose, souvent, le silence est plus riche que les maux révélés. Il est ce subtil courant d'air, celui d'une porte que l'on ouvre doucement sur une ressource, une solution, une sortie, une hypothèse... la possibilité d'un autrement. Les silences portent en eux la résonance d'expériences, cette trace que les mots ne décrivent pas profondément. Un écho sur des vibrations, des ressentis, une douleur parfois diffuse, venant d'ailleurs, d'autres moi, d'autre temps, d'incompréhensions, d'héritages aussi. Les silences sont le témoin de l'indicible, lorsque les maux dépassent les mots, soulignés par un regard subitement fixe, vague ou songeur. Les silences renferment tant de secrets. En séance, nous laissons au silence le temps d'être reconnu, écouté. Sortir du bruit parasite pour se retrouver, pour s'accompagner. Expérience surprenante pour certains, révélatrice pour d'autres, nous jouons les mots sur des partitions en silence majeur. Et lorsque soudain un silence s'impose, souvent, des pans entiers de croyances toxiques, jusque là fracassantes, s'effondrent naturellement pour laisser la place au renouveau. Celui d'un soulagement comme l'on soupire d'aise, en silence. Ecouter l'autre... et quand l'autre c'est toi, t'écouter vraiment...
D'une intention pure, se connecter à toi, et à cet instant, toi seul·e existe. A ton service, puise en moi l'attention bienveillante, sans jugement, remarque, commentaire superficiel et/ou inutile. A ton écoute, je ne suis qu'écoute... retenant mon souffle, veillant sur ta parole, d'or, je te suis sans interrompre, sans te couper dans ton élan. J'entends les mots, je perçois l'émotion, je ressens les silences, me gardant bien d'y ajouter ma pincée de sel, de vécu, de maux. Lorsque je t'écoute, je suis à toi, totalement, pour toi, complètement. Je te reconnais, je te respecte dans tes valeurs, tes ressentis, tes croyances.. dans l'entièreté de ta personne, ton intégrité, dans la globalité de ce que tu es, de ton identité. Qui que tu sois, dans l'écoute, j'accueille ta voix, ton histoire, tes expériences, je m'ouvre à ton monde, sans comparaison avec celui qui est le mien, je chéris alors TA réalité sans t'imposer la mienne. A ton écoute, je suis curieux de progresser, de te découvrir, d'apprendre de toi. Je ne cesse alors de vérifier auprès de toi ce que tu veux dire, ce que tu ressens. A ton écoute, c'est ta singularité, ton caractère unique que je souligne, que j'encourage à s'exprimer, comme ça, sans filtre, juste pour quitter tout rapport de force, accueillir, accueillir sans cesse et libérer la parole.. Je t'assure une présence, entière, honnête, totale.. rien n'a alors plus d'importance que toi, ce que tu dis, ce que tu es. Je suis avec toi, seulement avec toi, qui que tu sois, ni pour, ni contre... Je disparais alors dans la mélodie des sons, des tons, tes mots, tes voix, les trémolos, tes soupirs, rires et pleurs, des échos, résonances en tout genre. J'écoute ta musique, à ton rythme, prend la mesure des temps, je note les phrasés, les nuances, du pianississimo à fortissimo... Tu t'exprimes comme cela va vient, et je t'écoute... au plus profond de moi, je t'écoute... sois-en assuré·e, j'y consacre toute mon énergie et mon existence. A bientôt je l'espère ! |
Details
Archives
Mars 2025
Catégories
Tous
|