Voilà... je viens de recevoir mon premier avis négatif.
Disons-le franchement, cet avis m'a fortement contrarié, énervé, agacé (je pourrais continuer longtemps comme cela)... Mes premières réactions ne furent pas très zen, ni les deuxièmes du reste... J'ai imaginé 1001 façons de réagir, de me défendre, de condamner sans appel ce tissu d'inepties et de mensonges, de railler la facilité de l'anonymat, de crier à l'injustice... Bref, de hurler au complot ! J'ai longuement exprimé mon désarroi auprès des miens, ce que je ressentais, le découragement que ce message pouvait produire, de toute l'énergie consacrée à mon activité, "elle ne sait rien de mon investissement, de toute l'énergie que je produis à chaque séance ! Et maintenant, que vont penser tous ceux qui liront ce stupide texte, QUE VONT-ILS PENSER DE MOI !" Je me suis justifié, j'ai replacé dans le contexte. Et puis mon épouse (toujours très judicieuse) m'a posé la question suivante : "Comment se fait-il que tu nous parles autant de ce seul avis négatif alors que tu n'as jamais évoqué tous les autres, pourtant si nombreux et tellement positifs ?" OK, merci pour la question... Malgré des heures passées à la réflexion, à la formation, au développement personnel, à l'évolution spirituelle, j'observe que je reste émotionnellement attaché au jugement d'un tiers. Je note une forme de dépendance à l'image que j'émets, en tout cas au regard qu'elle peut produire. Moi qui croyait m'être débarrassé de ce fléau, j'ai encore du chemin à parcourir ! Alors j'ai relu l'avis négatif, j'ai fait abstraction des exagérations et des mensonges pour me concentrer sur le coeur de son contenu, l'émotion qui s'en dégageait. Et cette émotion, je ne peux la condamner, elle existe, elle est bien réelle. Alors que faire... ? La balayer d'un revers de main, me drapant dans l'orgueil, dans un égo malmené, ou bien considérer ce message comme une lumière, comme l'expression d'une vérité personnelle, de sa vérité, d'une attente à laquelle il m'est aujourd'hui donné de répondre. La nuit est passée, l'amertume également. Le lendemain, je ressentais même une forme de gratitude vis-à-vis de la personne qui avait rédigé ce message. Au fond, elle me donne l'opportunité de me rapprocher davantage de mon intention, celle d'accueillir inconditionnellement toutes les personnes qui me font l'honneur de m'appeler ou de franchir la porte de mon cabinet de thérapies brèves (bon, je ne lui ai pas dit, elle n'aura qu'à lire ce billet :) ! Et il est fort possible que sous la charge des demandes de ces derniers temps, je me sois quelque peu écarté de la façon dont je veux répondre aux sollicitations. J'ai également pris conscience que plus je cherche à contrôler l'image que j'émets, du moins plus j'essaie de contrôler l'image que vous recevez, plus je m'écarte de mon intention première : Contribuer à l'impulsion pétillante de légèreté et de soulagement dans vos vies. Cette impulsion passe par le respect inconditionnel de l'autre, par la bienveillance et je dois reconnaître que j'ai encore et toujours à travailler sur ce point. Pour le reste, je ne suis qu'un humain, je sais que je ne plairai pas à tout le monde, et aujourd'hui, j'apprécie de m'installer dans cette humanité ! Alors, même si je me serais bien passé de cette expérience, au moins dans sa forme, je reconnais que Pauline C. contribue - à sa façon très personnelle - de me faire progresser dans ma pratique. Alors à toi chère Pauline C, longue et belle vie !
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Juillet 2024
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