"Trop bon, trop con..."
Vous connaissez l'expression, n'est-ce pas ? Elle est souvent prononcée par ces personnes qui ont beaucoup donné, du temps, de l'attention, de l'amour, de l'argent parfois, elles ont investi leur énergie auprès de l'autre... cet autre qui semble indifférent à ce qu'il a reçu. Cette formule lapidaire, si courte, contient pourtant deux notions clé desquelles il est parfois difficile de s'extirper : La culpabilité et la trahison... Enfer et damnation. La culpabilité pèse, ronge, se rappelle à notre bon souvenir et continue de s'épandre année après année. Elle nécessite une notion de conscience, de discernement, de jugement et de raisonnement. Je me rends compte, après coup, que je n'aurais pas dû faire ceci ou cela. Mais il est trop tard. Pourquoi ai-je compris si tardivement mon erreur ? Étais-je à ce point aveuglé auparavant ? Est-ce que je restais en attente d'une réaction, d'un signe ? L'espoir me faisait-il tenir ? D'une certaine façon, puisque la (non) réaction de l'autre créé mon état de mal-être actuel, ne suis-je pas, quelque part, soumis à cet autre ? De sa réponse dépend mon "bonheur", de son regard dépend le jugement, puis l'amour que je me porte... Parfois, la mauvaise conscience est alimentée par la répétition de comportements inadaptés, "c'est toujours la même histoire, je fais passer l'autre avant moi et je me retrouve à chaque fois déçu... " L'éducation reçue est parfois une clé de compréhension. On apprend aux enfants à faire plaisir, à se mettre en retrait, à être gentils avec papa et maman. A complaire aux gens qui nous entourent, parce que sinon, les "gens" seront mécontents et nous rejetteront". Alors se taire, passer après, "faire plaisir" devient une nécessité pour être aimé, accepté, quitte à avaler parfois des couleuvres... Le remord de n'avoir su se respecter devient alors si puissant qu'il détruit à petit feu l'estime de soi. A force de me taire, je me soumets, j'apprends à peu m'exprimer, à dire oui si je pense non. Et à beaucoup m'en vouloir. "J'aurais du mettre des limites !" Fort heureusement, cette culpabilité peut aussi s'avérer utile. C'est elle qui permet dans bien des cas, à apprendre à exprimer ses attentes : "c'est bon, j'ai compris la leçon ! Cette fois-ci, je vais poser mes conditions !". La deuxième notion importante de cette locution est une lourde blessure appelée trahison : "j'ai donné ma confiance, mon amour, mon temps et en retour, qu'ai-je obtenu ? Un coup de poignard dans le dos !". Aïe, ça pique. Une douleur à laquelle je ne m'attendais pas, que je n'avais pas envisagée puisqu'elle provient cet endroit où je me sentais sécurisé... Alors ce que je pensais solide, fiable dans ma vie, dans mes relations, devient un château de cartes s'écroulant dans un fracas épouvantable. Une blessure pesante, difficile à pardonner, à comprendre. Une rumination lancinante alimentant la déception, bien longtemps après l’événement. "Ne suis-je pas digne d'être aimé ? Quels sont mes appuis dans ma vie ? Suis-je à ce point seul ?". Dans cette perte de repères, s'installe une cogitation aux sombres accents entraînant le développement d'un mal si puissant : l'anxiété, un état de trouble causé par la crainte d'un danger, mécanisme bien naturel lorsque la déception fut à la hauteur de la très désagréable surprise... Je cherche alors dans mon existence tout ce qui me donne raison, tout ce qui m'apporte la preuve que je suis "trop bon... et trop con". Et j'en trouve des preuves ! Plein ! Alors je me construit sur l'idée que les gens abusent de ma générosité et que le monde est peuplé de traîtres en puissance et que décidément, je ne peux avoir confiance en personne. Bien sûr, tout cela relève d'une décision, celle de savoir où je porte mon regard, pour, peut-être commencer à observer toutes ces situations dans lesquelles mon entourage - ou bien ces inconnus dans la rue - me tendent la main, sont généreux avec moi, font preuve d'écoute, d'indulgence, de bonté aussi... Réapprendre à ouvrir les yeux sur ce qui va bien, pour éviter l'enfermement dans des certitudes tronquées et discutables. A partir d'aujourd'hui, je cherche les actes de bonté autour de moi et rapidement, je me laisse porter par la certitude que l'énergie que je partage est contagieuse, et me revient toujours de façon décuplée. Alors cherchons ensemble ces sourires, ces actes gratuits, ces mains tendues, ils nous rappelleront que l'on n'est jamais "trop bon".
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Je me souviens d'un homme qui se plaignait de sa vie, cherchant un sens dans son activité professionnelle, regrettant l'absence de passion dans sa relation conjugale. "Ma vie est un enfer, je veux être heureux !" Me disait-il... Et puis un jour, son entreprise l'a licencié, sa femme l'a quitté. Et l'homme sombra dans une profonde dépression. "Ma vie est un enfer, j'ai perdu tout ce que j'avais ! j'ai perdu tout ce que j'aimais !" Me disait-il... Il arrive parfois que la quête d'un bonheur absolu, parfait, nous aveugle à ce point qu'il nous détourne des trésors de notre vie. Il arrive parfois que l'écrasante quête de sens nous donne une direction... sans préciser d'où l'on part. La mode du développement personnel repose sur deux concepts : - donner un sens à sa vie - mettre en place toutes les stratégies pour connaître, enfin, le bonheur. Ces injonctions présupposent alors... : 1- que le sens est essentiel à la vie (et que notre vie n'a pas encore de sens). 2- que le bonheur est absent de notre vie. Le développement personnel s'appuie alors sur de discutables constats et créé forcément quelques déceptions. D'abord, la notion de développement implique de faire grandir. Mais ai-je à ce point besoin de développer quelque chose qui existe déjà pour enfin le voir et le reconnaître et peut-être m'en servir ? Ne serait-ce pas plutôt mon regard à corriger, mes œillères à supprimer? Ne serait-ce pas plutôt mes vérités à questionner ? Mes certitudes sur mon mal-être à diminuer, à objectiver ? Plutôt que de développer quoique ce soit, n'aurais-je pas plutôt intérêt à diminuer la portée de mes certitudes...? "Je vais mal ! J'en suis sûr !"... S'il te plait, Arrête de croire que tu as raison ! Redescends un peu, dégonfle, réduis tes certitudes. Oui, je crois que le terme "développement" créé un contresens, il conviendrait davantage de parler d'amoindrissement, de dégonflement personnel pour laisser la place au reste. Me faut-il à ce point mettre du sens à ce que je fais... à ce que je suis ? Réfléchir sur le sens de la vie pour en extraire je ne sais quelle substance qui saura étancher mon désespoir, qui me réveillera, qui me stimulera. C'est un peu comme si, le sens me permettait de savoir que j'existe, or, j'existe aussi sans donner un sens à ma vie. Y aurait-il alors deux formes d'existence ? Une avec et une sans sens ? On s'y perd ! Puisqu'a priori, ici et maintenant, il n'y a qu'une vie. La mienne. Voici donc une injonction discutable, celle de donner un sens à sa vie, à tout prix... Parce que si je ne le trouve pas, je suis condamné à souffrir, à être malheureux ! Et à force de me poser tant de questions, paradoxalement, j'aimerais parfois être un imbécile... heureux. Quand je donne du sens à ma vie, je vis. Pleinement. Toutes mes émotions. Les plus lumineuses, comme les plus sombres. Et je ne recherche pas autre chose que de vivre en me confrontant aussi aux désagréments. Si je veux absolument donner un sens (un seul ?) à ma vie, alors je crois que je ne vis pas, du moins pas suffisamment. Autre chose m'attend, ailleurs. Forcément mieux... Mais quoi ? Qui est le plus vivant des deux, celui qui vit aujourd'hui ou celui qui recherche pour vivre demain ? Alors peut-être est-il temps d'arrêter la quête du bonheur et de chercher à tout prix un sens à sa vie. Peut-être est-il temps d'arrêter de croire qu'ils sont indispensables à mon développement. Non, le bonheur existe dans ma vie, le malheur aussi. Et lorsque je reconnais l'un et l'autre, lorsque je ris, lorsque je pleure, je suis pleinement connecté à mes émotions. Je suis vivant ici et maintenant. Dans la joie et la souffrance. Et j'observe les deux, sans chercher à ne vivre que dans la lumière. Cela s'appelle l'équilibre personnel ce qui n'a plus rien à voir avec le développement personnel. La prise de poids revêt bien des aspects. Le corps ne trompe pas, quand la vie me pèse, les poids s'accumulent quelque part... Criante devient l'existence de ce qui m'encombre... Les émotions, impalpables, harcelantes et fugaces, à force d'être tues, se cristallisent et s'expriment dans la matière, ma matière, en moi.
Alors ces kilos, traduisent tout ce que je n'ai su exprimer, accepter, pardonner. Ils agitent le fanion du non-dit, du mal-être absorbé, se rappelant à mon bon souvenir dès que je monte sur une balance ou que je m'observe dans un miroir. Premier rempart contre la violence et la maltraitance, le corps peut s'armer de protections, d'une enveloppe que rien ne pourra jamais altérer. Les poids deviennent un système puissant pour mieux se protéger contre la douleur de l'humiliation, des coups... Comme une muraille que rien ne saura traverser, qu'il me faudra entretenir, préserver au fil des années. Une muraille révélant plus encore la vulnérabilité intérieure. Parce que derrière l'épaisse protection, se cache tellement de sensibilité, de vulnérabilité. De beauté aussi, qu'il me faudra apprendre à accepter, à aimer... moi qui me déteste tant. Une muraille à laquelle je reste fidèle, un système de défense encombrant qui aujourd'hui n'a plus aucune raison d'être. Il est grand temps que je révèle au monde la délicatesse que je cache soigneusement tout au fond de moi ! Parfois, la prise de poids révèle mon combat. Celui que je mène pour être enfin considéré, aperçu, accepté, respecté, vu... aimé. "Hé regardez moi ! Je suis là moi aussi ! Ce n'est parce que je fais passer les autres avant moi que je n'existe pas !" Dans un contexte, une famille, un travail, où l'attention se porte ailleurs que sur moi, que sur mes efforts, et davantage sur un frère, une soeur, sur la maladie, des conditions de vie difficiles, sur mes collègues, mon mal-être et l'injustice ressentis vont s'exprimer aisément par le corps, par ces kilos que parfois je ne comprends pas. Une lutte pour prendre une place, pas forcément la première, mais une place à part entière, alors que s'installe en moi l'idée que je ne vaux rien... Le corps saura se révolter : "Merde, j'existe !" Quand bébé pleure, on lui donne à manger. Dès la naissance est confortée l'idée que tout chagrin se solde par la nourriture. Que seule l'alimentation saura apaiser mes émotions. Émotions que l'on ne prend plus le temps de reconnaître et de considérer. Et puis dans la famille, on a l'habitude se réunir autour de bonnes tables ! La culture du "manger" est si présente qu'elle est associée à chaque émotion, pesante ou joyeuse. Et comme nous sommes constamment traversés par des émotions... La nourriture devient excessive, irrationnelle, dans ses quantités, ses fréquences, sa qualité. Manger trop, grignoter pour taire et calmer ses émotions ou festoyer de longues heures pour fêter des retrouvailles. Une histoire de culture à laquelle je reste fidèle et qui ne correspond plus à la personne que je suis devenue... "Manger ses émotions", cela vous parle ? Lorsque la vie est pesante, les tracas s'accumulent, le poids de l'existence devient tel qu'il me plonge dans la sourde souffrance. La vie est dure, n'est pas ? "Il est bien normal de passer par des moments aussi durs, cela fait partie du jeu, je n'ai pas à m'en plaindre, c'est comme ça !" Ce que je n'exprime pas, s'imprime profondément. Dans ma chair d'abord. Et ma vie si pesante, prend forme en moi, dans mon corps qui s'alourdit, dans mon squelette qui se fragilise. Ce que je ne sais plus dire m'écrase.. et mon corps se renforce pour ne pas ployer sous le poids fracassant de l'existence. "Maman était tellement obnubilée par mon poids que j'ai vécu toute mon adolescence dans la frustration des régimes... et lorsque je me suis retrouvé seul, je me suis laissé aller"... Et les kilos se sont installés. Massivement. Comme un contre pied, un retour de manivelle. Et aujourd'hui je ne suis plus frustré par le manque de nourriture. Non, je le suis maintenant par mon image, par mon mal-être. Au fond, en réagissant de façon opposée à ce que j'ai vécu enfant, je continue d'articuler ma vie autour de l'injonction qui me faisait tant souffrir... et je cultive la souffrance sous une autre forme. Au delà de la fonction vitale, la nourriture constitue un refuge apaisant, délivrant son lot d'hormones régulant les trop pleins émotionnels. Bien sûr l'excès d'alimentation est presque systématiquement à la base d'une prise de poids. La dépendance aux matières grasses, au sucre aussi. En revanche, les raisons qui mènent au refuge dans la nourriture sont, elles, très vastes... Et font l'objet de mon approche en hypnothérapie. Nous savons tous ce qu'est un équilibre alimentaire, nous savons tous ce que nous devrions faire ou ne pas faire... Et pourtant, lorsque l'appel du grignotage, ou du fait de me resservir alors que je n'ai plus faim est le plus fort, alors peut-être vaut-il mieux se pencher sur les motifs de mon comportement pour y apporter, enfin, une solution pérenne et intègre visant à réguler mon alimentation. Comme nous le savons tous, la solution durable n'est pas dans le régime à vie. Chacun de ces fonctionnements inconscients vise à protéger. Peut-être est-il temps de se remercier pour de bon, et mettre en place d'autres stratégies ? Plus conformes à ce que je suis "ici et maintenant". A très vite je l'espère. Beaucoup de personnes reçues au cabinet, évoquent un deuil douloureux. Une souffrance permanente ou récurrente résumée en une phrase : « je n’arrive pas à faire mon deuil».
Il y aurait donc une façon de faire son deuil : traverser des étapes successives pour finalement accepter la mort de l'être cher et prendre de la distance. Ces étapes normées placent souvent le vivant dans une injonction paradoxale : "je souffre encore alors que je devrais être passé à autre chose depuis belle lurette". Mais passer à quoi exactement ? Lors des jours qui suivent le décès, le mort est d’une certaine façon encore vivant. L’on se met à sa place pour déterminer ce qu’il aurait souhaité, on imagine alors ce qu’il aurait apprécié, les textes, les musiques, les témoignages. Les proches défilent et racontent une anecdote, leur anecdote, leur bout d'histoire, ce qui permet à chacun de découvrir une facette du défunt que l’on ne connaissait pas, d’en avoir une vision plus complète. Les funérailles apportent une densité au mort. Notre connaissance du mort est plus fine, nous le découvrons sous un jour différent. Notre rapport à lui s’en trouve modifié - à jamais. Quand je pleure le défunt, c’est aussi une partie de moi qui meurt. Celle de ma relation passée, de ce que j’étais avec l’autre. Je ne pleure donc pas seulement ce que j’avais mais aussi ce que j’étais. L’acceptation de la mort de l’autre ne suffit pas toujours pour soulager ma peine et la perte de ce que j’étais en sa présence. Durant les mois et les années qui suivent, le mort prend une place différente. Du moins, je lui laisse une place qui évolue au fil du temps. Elle peut être bordée de doutes, d’incertitudes. Parfois dans le surnaturel, dans la spiritualité, dans la complicité sincère, dans la reconnaissance d’un signe, dans le fait de lui parler, je sombre après dans la rationalité la plus brutale, évoquant l’absence sans retour et la certitude de la mort, le néant, le vide. Une oscillation morale qui me plonge dans le désarroi : "ai-je réellement fait mon deuil ?". L’injonction "faire son deuil" impose une vérité, difficilement conciliable avec le doute de nos expériences. Pourtant, les morts ont un pouvoir, la puissance de nous faire agir. Quand ma grand-mère, de son vivant, me donnait un conseil, je l’écoutais peu. Si je rêve de ma grand-mère défunte me donnant un conseil, alors je l’écouterai probablement davantage. Devrais-je être sourd à mes ressentis, mes rêves, les balayer d’un revers de main et suivre les jeunes enseignements issus du scientisme et de la médecine moderne ? Dans mon deuil, je souffre parfois du regard de l’autre, des autres. Puis-je continuer à afficher ma tristesse ? Combien de temps ? A partir de quand puis-je m’autoriser à danser et à rire sans choquer, sans être jugé ? A partir de quand puis-je à nouveau tomber amoureux ? Les rituels codifiés - qui aujourd’hui ont totalement disparu de notre société occidentale - servaient à cela, à fixer des repères précis, comme des parapets auxquels l’on pouvait s’agripper pour ne pas tomber dans le gouffre du vide. Parfois étouffants, ils ont disparu et aujourd’hui, un salarié endeuillé reprendra son travail au bout de trois jours. Comme si de rien n’était ? "Oui, ce serait mieux pour l’entreprise et les collaborateurs… Et puis quoi, la vie continue !" Le deuil renvoie, étymologiquement, à dolore, la douleur. Au fond, l’injonction « faire » nous place dans la nécessité d’une action alors que peut-être l’expression « laisser faire le deuil » serait plus juste. Passer de la fuite à l’accueil de la douleur pour l’intégrer, la reconnaître et - au fil du temps - constituer le début d’un soulagement, qui jamais ne transformera le passé. Plus je m’agite pour échapper à ma douleur et plus elle se rappelle à mon bon souvenir, me cueillant dans la tristesse des journées anniversaire ou se révélant dans les détails les plus futiles du quotidien. Un effet boomerang, dévastateur. Alors je ne sais pas si l’hypnose permet d’aider à "faire son deuil ». Au fond, je ne comprends pas cette expression. En revanche, je considère qu'elle est un formidable outil pour créer un lieu de rencontre entre soi et soi, pour observer et construire un lien nouveau avec cette partie de soi qui aurait disparu ou qui souffre, un nouveau lien aussi avec le mort, un lien qui permette d’honorer pleinement ce que nous sommes, dans l’acceptation inconditionnelle de ce que nous ressentons et vivons dans le secret de l’intimité. Un lien si profond qu’il peut contribuer à, enfin, cesser le combat intérieur pour s’apaiser et vivre avec sa souffrance. L’hypnose permet de réunir ses parties qui souffrent, de les densifier, comme l’on densifie le défunt lors des funérailles pour transformer la relation. Et certainement pas la gommer. C’est peut-être cela « laisser faire le deuil », vivre pleinement avec l’absence de l’autre et lui donner une présence par ce lien unique et précieux que tissait notre relation d’amour. Je lisais récemment quelques échanges houleux entre professionnels de l'hypnose sur ce qui relève de la science, de la preuve irréfutable et du reste. Eh bien mes amis, les avis divergent ! Les uns se traitant de charlatans, les autres d'illuminés.
Beaucoup de mes confrères se disent cartésiens... et n'ont jamais lu Descartes. Parce que s'ils l'avaient lu, ils auraient su que Descartes était croyant. Très croyant. Un ultra croyant même, un vrai bigot. Croyant à ce point, que toute son oeuvre philosophique est empreinte de son rapport à la religion. Cela ne me gêne pas, je me souviens juste qu'une personne se disant "cartésienne" vit sous l'influence de la philosophie de Descartes. Cette dernière étant articulée autour de la pensée et de l'existence. Tout d'abord, dans la pensée de Descartes, le doute est essentiel. Quelqu'un de cartésien doute parce que nous percevons le monde au travers d'une capacité limitée à nos cinq sens (plus quatre autres...). La réalité n'est donc pas toujours tangible, elle peut se cacher ailleurs, dans l'invisible (et là, je suis bien d'accord). Par ailleurs, l'altération du raisonnement peut nous induire en erreur notamment dans le cas d'épisodes psychotiques. Enfin, le rêve dissipe la réalité du corps et peut modifier notre perception de ce qui nous entoure. Autant de raisons de cultiver le doute en permanence. Mais le doute n'est pas une fin en soi. Pour Descartes, ce doute passe par la pensée. Sans penser, je ne suis pas. Sans douter, je ne suis pas. Je pense donc je suis (le fameux !). Et je doute quand je pense. Mais cette pensée, comment se créé t'elle ? Par mon expérience, mon savoir, ma culture... et tout ce que je sais sans savoir que je le sais. Et là, ça commence à être costaud. Je pense au travers d'un moule, d'une mécanique dans laquelle mes émotions jouent un rôle majeur. Ce que je crois être ma pensée est le résultat d'une alchimie entre mes émotions passées, ce que je crois savoir, ce que je ne sais pas savoir (on s'y perd !)... Bref, ma pensée est complexe et celle là même peut me faire douter. De tout. Descartes doutait de tout, certes... sauf de Dieu. Avait-il une preuve de l'existence de Dieu ? Pas plus que nous. Alors, très modestement, je pouffe intérieurement lorsqu'une personne se revendique - avec force et aplomb - être cartésienne... et vouloir des preuves scientifiques à tout bout de champ, y compris pour l'hypnose. Se dire cartésien, c'est exclure les émotions de sa pensée rationnelle, sans en avoir conscience évidemment. Et cela ressemble déjà à un phénomène hypnotique, l'exclusion de quelque chose qui est en soi pour créer sa propre vérité. Pour ma part, je n'ai pas de certitudes. Je doute beaucoup, surtout des preuves irréfutables qui me semblent parfois bien fragiles. Je doute aussi de moi, n'ayant malheureusement pas encore la preuve scientifique de mon génie :) Et plus j'avance moins je sais, et moins je sais plus je m'ouvre.. à tout. Et je crois que cette ouverture est la clé de mon approche. En tout cas je m'y sens bien. Je n'ai pas le temps Ou je n'ai pas pris le temps...?Mea Culpa !
Je n'ai pas le temps !... Voici bien longtemps que je n'ai pas écrit sur ce blog ! "Je n'ai pas eu le temps !". Enchaînant les rendez-vous, les déplacements, ce dernier trimestre est passé à la vitesse de la lumière.. laissant une ombre sur le lien que je cherche à conserver avec vous tous en écrivant ces lignes... Que s'est-il réellement passé ces derniers mois ? Et bien, tout d'abord, j'ai reçu un nombre très important de clients. Il semble que le bouche-à-oreilles génère davantage de rencontres qu'un lien publicitaire (exorbitant) sur les pages jaunes ou sur internet ! Je ressens une immense gratitude pour chacun d'entre vous, vous, qui lisez ces mots, vous qui êtes venus au cabinet, qui avez entamé une évolution déterminante dans votre vie, vous qui avez pris la décision (aventureuse !) de tester l'hypnose, vous qui recherchez sincèrement le changement... ou une meilleure connaissance de soi... Merci, merci, merci, mes journées sont toutes ensoleillées grâce à vous... Cette année, j'ai beaucoup coaché aussi... des sportifs professionnels, des cadres, des étudiants, des politiques surtout.. je suis intervenu en entreprise, dans des établissements publics. J'ai enseigné, j'ai partagé, j'ai voyagé... Bref, 2019 fut fantastique à tous points de vue ! ...Je n'ai pas pris le temps... Mais suis-je si sincère lorsque je regrette le manque de temps, celui qui m'a manqué pour revenir sur ce blog... Non, je me mens. J'avais le temps, comme tout le monde, mais je ne l'ai pas pris pour écrire. J'avais même beaucoup de temps disponible, environ 4 heures par jour soit 24 heures par semaine disponibles pour animer ce blog d'hypnose... Mais qu'ai-je fait de ces 24 heures hebdomadaires ? Rien.. ou pas grand chose. Dans les 4 heures que je mentionne, j'ai pris soin de retirer tous les temps familiaux, sportifs, sociaux et les temps de repos, d'apprentissage... Ces 4 heures sont majoritairement ces heures du soir à regarder un film, ces temps perdus à surfer sur internet, à "lire" les dernières news sensationnelles (genre les 30 photos prises juste avant la catastrophe), à suivre les turpitudes de Donald, des temps à tourner en rond avant de me décider à faire quelque chose, des temps de fainéantise (pas de repos, hein ! Ce n'est pas la même chose !), des temps à recommencer tous ces trucs ratés parce que j'ai voulu aller vite, des temps à faire la tête, à bouder, à appuyer sur le snoozer de mon réveil... Une somme d'heures dilapidées, envolées... des heures qui ne m'ont jamais manquées et que j'ai préféré consacrer à rien du tout, plutôt que de faire quelque chose d'important pour moi. Alors stop, j'arrête de me chercher de fausses excuses, malgré un emploi du temps très chargé, comme vous, j'avais le temps de faire autrement pour m'occuper sérieusement d'un sujet important. ... Et vous, vous arrive t-il de vous dire que vous manquez de temps pour vous occuper de vous-même ? Et si vous commenciez par arrêter de vous raconter des histoires, ce serait peut-être l'occasion de vous concentrer sur un sujet réellement important dans votre vie.. comme arrêter de fumer, renforcer votre équilibre émotionnel, travailler la confiance, apprendre à vous connaître, perdre du poids, reprendre une activité physique, passer un examen, étudier, apprendre une langue... La liste est sans fin, mais chacune de ces listes commence par un premier pas. A très vite! L'hypnose est un outil très efficace pour franchir ce premier cap et je serais heureux de vous accompagner en séance sur ce chemin d'épanouissement. Nous sommes des êtres en constante évolution.. Cela signifie que chacune de nos expériences, chacune des secondes vécues, aussi fugitive soit-elle, transforme notre cadre de perception. Sans forcément le savoir ou en avoir conscience, nous apprenons constamment, nous évoluons, transformons certaines perceptions, émotions. En mouvement permanent, nous renforçons un chaque instant l'apprentissage de nos vies.
Nous sommes des apprenants et procédons principalement par correction ou améliorations. De nos expériences, nous tirons une émotion, cette émotion devient un enseignement gravé au plus profond de nous : "si tel évènement arrive, alors je ressens telle émotion...". Imaginons un instant que cette émotion soit désagréable ou négative alors, je ferai tout pour ne pas la revivre, peut-être en éliminant toutes les situations m'entrainant inexorablement dans tel ou tel contexte. Bref, j'ai appris de mon erreur passée pour ne pas la répéter, je me corrige donc en permanence pour éviter certaines émotions désagréables... Cette évolution constante, nous la perdons parfois de vue.. surtout lorsque "rien ne bouge" dans notre vie. La correction implique une prise de conscience, un réveil en somme. Pour me corriger, il m'est nécessaire de faire le point sur mes actes et leurs conséquences. C'est pour cela, que rares sont les personnes a réellement se corriger ou corriger une situation pour ne plus s'occasionner de souffrance. Je peux donc souffrir sans avoir pris conscience de mes actes, de mes mécanismes, fausses croyances et rester alors dans une situation d'inconfort, incapable de me corriger suffisamment. En revanche, une autre partie de nous, plus inconsciente, agit constamment pour améliorer en procédant principalement par ajouts, de souvenirs, d'empreintes engrammées. Chaque expérience fait l'objet d'un classement spécifique, précieusement gardé au chaud pour devenir un nouveau point de référence, ce qui nous permet de constamment nous adapter à un environnement mouvant. Le moteur de ce qui nous permet de nous améliorer d'une façon parfaitement inconsciente est la SURVIE ! Être en mesure de survivre en nous adaptant aux situations rencontrées, survivre d'une façon automatique et non consciente ! Par conséquent, nous nous améliorons constamment pour mieux nous adapter aux situations et y survivre. Dans ce cas, la notion de confort de vie n'entre pas en ligne de compte... Seule la survie prédomine. Au court d'une séance de thérapie brève, en hypnose en l'occurrence, nous travaillons à la fois la correction et l'amélioration pour entamer un changement durable et significatif. Faire émerger le premier et faciliter le second afin que l'un et l'autre se complètent harmonieusement, que l'adaption, la survie, n'entre pas en lutte avec le confort de vie... Cela vous intéresse de sortir de cette épuisante résistance ? Je vous encourage à prendre rendez-vous au 07 69 93 33 18 afin que nous organisions rapidement une séance dédiée à créer cette harmonie intérieure facilitant la mise en mouvement. A très vite ! "Je suis bien entouré.e, j'ai une famille aimante, des enfants, des amis sur lesquels je peux compter, j'ai une vie sociale plutôt riche, et pourtant... je me sens très souvent seul.e. Complètement isolé.e dans mes pensées et mes tourments.. Et cette sensation, de solitude ou d'isolement me pèse.. Je ne sais pas si j'en suis l'auteur.e ou la victime, en revanche, je sais que j'en souffre profondément"
S'il existait un point commun entre toutes les personnes que je reçois au cabinet ANIMA, il résiderait sans doute dans un sentiment très partagé de solitude, ou d'isolement. Cette sensation profonde de l'incompréhension de l'entourage, l'incapacité d'exprimer pleinement ses émotions, ses ressentis, mais plus encore, cette sensation lourde de ne pas se sentir compris, pris en compte dans sa souffrance, un extra-terrestre parmi les siens... Dans ces périodes lourdes affectant profondément la santé morale, le réflexe passe parfois - et paradoxalement - par le repli sur soi, un mutisme persistant (qui, au passage, renforce plus encore l'incompréhension de l'entourage), nourrissant alors une vision sombre de la vie en générale et de son existence en particulier. Un cercle vicieux, un de plus, dont il est difficile de ressortir tant notre comportement renforce la croyance que personne ne s'intéresse réellement à notre personne. Pourtant, casser cette spirale infernale peut passer par quelques étapes majeures.. des étapes qui ne dépendent que de vous : 1- reconnaître ses besoins fondamentaux : de quel(s) manque(s) souffrez-vous ? Le manque d'interactions sociales ? Le manque d'une ambition majeure dans votre vie qui vous pousserait à vous mettre en action ? Le manque d'équilibre dans votre vie personnelle et plus particulièrement dans votre vie affective (je donne beaucoup plus que je reçois...) ? Le manque.. de confiance en vos capacités, votre image ? Le manque de joie dans votre vie ? De soleil ? D'oxygénation ? D'exercices physiques ? 2- Pour chacun des manques détectés, mettre en place une action, ou une somme d'actions dont le SEUL et UNIQUE objectif est de prendre soin de vous, vous apporter ce que vous attendez de l'extérieur, vous procurer du plaisir, du bien-être. Offrez-vous chaque jour, une action dont le but répond à la satisfaction d'un ou de plusieurs manques. 3- Actionnez la machine à voir la vie en rose.. ou au moins en plus coloré ! Pour cela, achetez vous ce magnifique carnet (cela parlera à tous ceux qui sont venus me voir au cabinet !) pour y consigner par écrit vos notes de gratitudes ou toutes les jolies choses qui ont - aussi - rendu votre journée plus radieuse : un lever de soleil, un chant d'oiseau, le bruit du vent dans les feuilles... ou peut-être gagner au loto (mais c'est plus rare..). Connectons nous à la réalité oubliée de nos journées. 4- Enfin, sortez, sortez physiquement, parlez aux commerçants, à vos voisins, rejoignez une association, développez votre sentiment d'utilité aux autres, faites du bien aux autres... Entourez-vous de vie, de mouvements.. Et si tout cela est encore complexe à mettre en oeuvre, si la perspective d'un premier pas bloque littéralement malgré l'envie de connaître un changement favorable, alors je ne peux que vous encourager de prendre rendez-vous pour amorcer très concrètement le changement souhaité et en relevant la tête, de dire au monde entier : Moi aussi, j'existe ! A très vite ! "J'ai envie d'arrêter de fumer, mais je ne crois pas en l'hypnose ! Essayez de me convaincre !" Gnarf, gnarf.. Voici une entrée en matière qui ne manque pas de sel et qui correspond parfois aux types d'appels que je reçois...
Tout d'abord, je ne chercherai jamais à convaincre qui que ce soit de quoique ce soit, je ne me considère pas comme un évangéliste et vous laisse libre de penser, de "croire" librement. Tout ce que nous connaissons dépend des informations que nous possédons.. Nous nous forgeons donc une opinion sur les quelques éléments glanés au fil de nos rencontres, d'expériences, d'éducation, d'émissions de télévision, de témoignages et de croyances personnelles... Le but de ce blog est de partager des points de vue, d'ouvrir les perceptions à d'autres possibles, d'autres façons d'envisager notre monde.. Il ne se veut en aucun cas un dogme, une vérité figée. Par conséquent, croire ou ne pas croire en l'hypnose comme l'on croirait en une religion n'est pas un impératif ! Du moins pas pour moi - c'est sans doute pour cela que je ne suis pas curé ! L'hypnose n'est rien d'autre qu'un outil destiné à vous rapprocher de vous, de ce que vous avez en vous. Alors, elle n'est que l'intermédiaire entre votre motivation et vos aptitudes profondes destinées à, par exemple, abandonner un comportement qui ne vous convient pas (fumer, boire, réagir violemment, se cloîtrer dans sa maison, etc...), vaincre une anxiété débordante, une phobie, limiter l'impact émotionnel d'un souvenir douloureux, etc... Si vous ne croyez pas en l'hypnose et que vous appelez tout de même un hypnothérapeute.. alors je vous donnerai raison. Vous avez raison de ne pas croire en l'hypnose et vous avez encore plus raison de vous donner les moyens d'atteindre le but que vous vous êtes fixé. Le simple fait de me contacter me laisse penser que vous atteindrez votre objectif - rapidement. Alors je n'essaierai pas de vous convaincre à "croire" en l'hypnose, mais je vous exprimerai le plus simplement possible comment je crois en vous, en ces trésors dont vous n'avez pas toujours conscience ou dont vous vous êtes éloigné, ces ressources infinies qui vous permettront de vous libérer et de retrouver le plaisir de se lever chaque matin... Je vous expliquerai alors simplement comment vous utiliserez ces ressources personnelles et peut-être qu'à défaut de croire en l'hypnose, vous croirez en vous - car c'est bien là l'essentiel... |
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Août 2022
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