"Il faut bien le reconnaître, tout le monde n'a pas la même approche de l'hypnose. Certains la sacralisent, d'autres la relativisent. Je fais partie de ces hypnothérapeutes qui pensent que nous sommes beaucoup plus souvent en état d'hypnose que dans un état de conscience parfaitement maîtrisé.
Je crois en "l'intelligence du corps" et en sa capacité de réguler et rééquilibrer en profondeur son fonctionnement émotionnel et les réponses apportées. Pourvu qu'on le laisse faire... Sans l'entraver par des croyances, des peurs, des jugements du type : "le monde est comme ci, comme ça, ça c'est impossible, etc...". On se rapproche du fameux lâcher prise ! Mon métier, si je devais le résumer, est de vous accompagner à rééquilibrer votre fonctionnement en contournant le facteur critique du conscient. En clair, vous gardez le contrôle de votre capacité analytique, de votre volonté tandis que le facteur critique reste en suspens. Qu'est-ce que le facteur critique ? C'est la partie dans laquelle se trouve le jugement, c'est ce qui permet de distinguer le haut du bas, le chaud du froid, le petit du grand. Le facteur critique est le temple de nos "certitudes". Si je vous disais "allongez-vous, je vais vous opérer sans anesthésie, mais vous n'aurez pas mal", il se peut que vous partiez en courant, incapable d'accepter ma suggestion. En revanche, en transe hypnotique, ayant alors contourné le facteur critique du conscient, cette suggestion sera facilement intégrée et l'anesthésie très puissante. Sans distinction claire, dans la confusion hypnotique, les croyances et certitudes ont moins de prise et la personne peut vivre une expérience différente dans laquelle les anciens schémas sont modifiés en profondeur et orientés vers un objectif plus équilibrant. La confusion est la porte d'entrée de toute réorganisation. En hypnose, la personne est donc bien consciente, elle réfléchit, analyse, participe... et vit en même temps cette fameuse confusion, permettant d'intégrer plus facilement les suggestions. C'est cela le fameux état modifié de conscience. Un sentiment de suspension souvent assimilé à une forme d'étrangeté que certains vivent dans la relaxation la plus totale, d'autres non. L'une des clés pour contourner ce fameux facteur critique, est de lever l'ensemble des peurs. Cela passe par notre échange, par le lien que nous créons durant notre rencontre. Au fond, l'essentiel de notre travail ne réside pas dans la technique des suggestions mais davantage dans la qualité de la présence, de l'accompagnement, de notre communication. L'idée n'est pas que je connaisse tout de votre vie, mais que vous vous sentiez suffisamment en confiance pour mettre en place quelque chose d'important dans votre vie. Cette approche vous tente ? Appelez-moi au 07 69 93 33 18, nous prendrons le temps d'échanger par téléphone et fixer ensemble une séance à votre convenance. A très vite !
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Je ne sais pas vous, mais parfois, je remarque que je me parle mal. Intransigeant, je ne laisse rien passer, m'insultant au passage, un nom d'oiseau, prononcé silencieusement dans le souffle d'une pensée. Un commentaire dégradant sur mon attitude, mon allure, ce que je viens de faire. Rien d'insistant, juste une ritournelle habituelle. J'ai pris l’habitude de mal me parler et ne le remarque plus.
Je ne prête aucune attention à mes pensées aussi fugitives que dégradantes. Rien d'anormal, cela fait des années qu'une petite voix intérieure juge tout et n'importe quoi. Jugement utile souvent, me permettant de corriger ou d'améliorer quelque chose dans ma vie, mais un jugement relativement dénigrant qui, au fond, n'a pas souvent lieu d'être. Ne pas prêter attention à toutes mes pensées, au mieux cassantes, au pire insultantes, ne signifie en rien qu'elles n'ont aucun impact sur mon bien-être. Imaginez-vous un instant, vivre aux côtés d'une personne qui commenterait tous vos actes, votre apparence, vos ressentis, jusqu'aux pensées même... Une personne qui se moquerait de vous, vous jugerait, dénigrerait en permanence, tout au long de sa journée "J'suis con ou quoi ?", "J'ai encore tout raté !", "J'suis moche, j'aime pas mon bide", "J'ai aucune volonté!" "Je ressemble à rien !", "Je me déteste", "Fais gaffe, n'y va pas", "Lui, il réussit !", "Machin est mieux que moi", "je suis un incapable", "Qu'est-ce qui va encore me tomber dessus", "Ça va encore foirer", ... J'en passe et des meilleurs. Dans mon expérience de thérapeute, chaque jour, je rencontre des personnes en souffrance, dont l'estime de soi ne va pas de soi, manque de confiance, dénigrement permanent. Je prends le temps de discuter, nous échangeons. Beaucoup de personnes me confient avoir souffert dans leur passé, victimes de moqueries, d'insultes, de violences physiques ou psychologiques, au sein de la famille, à l'école ou dans d'autres circonstances. Elles ont profondément souffert parfois du rejet, du dénigrement permanent, de la comparaison et se sont adaptées comme elles ont pu pour se protéger de ces attaques (repli sur soi, dépression, toc, addictions, comportements excessifs, colères, dépendance au regard de l'autre, renoncement à son authenticité, somatisations, phobies, dérèglement alimentaire, etc, etc...). Et puis au fil des années, les choses se sont arrangées, elles ont pris leur envol et sont sorties du cercle mortifère dans lequel elles évoluaient. Heureusement pour elles ! MAIS... Mais elles se parlent mal, se jugent, se cassent. Un auto-dénigrement permanent auquel, elles aussi, ne prêtent plus attention. Je ne crois pas qu'à la naissance nous nous parlions mal. Je ne crois pas que nous nous traitions d'imbécile de façon innée. Non, nous intégrons ce que nous comprenons de l'existence, nous répliquons ce que nous observons, ce que nous entendons, nous construisons un monde complexe fait d’adaptations permanentes, d'arrangements, de raccourcis, d'amnésies. Bref, on fait comme on peut. MAIS, si nous avons évolué dans un environnement hostile, à l'école, à la maison, avec son conjoint, au travail ou ailleurs, il se peut que nous nous soyons malheureusement senti jugé, comparé, insulté parfois. Et beaucoup, beaucoup d'entre nous sont malheureusement passés par des années difficiles, j'en suis le témoin direct. Alors j'en arrive à ma conclusion. Si plus jeune, j'ai souffert de violences, d'insultes, de rabaissement permanent, subtiles parfois, il se peut que quelque part en moi, au delà de ce que j'entreprends dans ma vie et de ce que je fais de ma vie, résonne toujours l'écho de mes souffrances passées. Et lorsque je me traitre d'imbécile, j'honore en quelque sorte le souvenir de ceux qui m'ont rabaissé, je leur suis fidèle et ai fait de leurs insultes ma vérité intime. Alors peut-être, est-il temps de me libérer de ces mensonges et d'envisager mes propres vérités. Et cela, est le cœur de mon accompagnement. A bientôt ! Savez-vous ne rien faire ? Lorsque je pose cette question, j'observe les yeux de mon interlocuteur s'écarquiller pour laisser place à la perplexité.
"Non, je fais toujours quelque chose..., je m'active constamment, à la maison, au travail, j'essaie d'optimiser mon temps pour ne pas le gâcher..." Une voix qui cache mal la lassitude, l'épuisement égrène alors son quotidien, actif, très actif, ultra actif, une liste de tâches, de commandements, de courses (dans tous les sens du terme)... Tout semble hurler au ralentissement, mais rien n'y fait, la personne s'agite constamment, en quête d'utilité, de légitimité, d'estime de soi ou luttant de toutes ses forces contre le regard de l'autre. Waouh ! Je suis impressionné par la somme considérable d'énergie déployée dans cette quête au faire. Mais jamais rien ne semble suffisant, toujours, toujours plus, je reporte à plus tard l'échéance ultime : celle d'exister par moi-même sans demander pardon de ce que je suis. Qui s'exprime dans l'agitation du faire ? Une dimension profonde ? Quelque chose qui relève de la surface ? Une face de ma personnalité, sans doute, mais s'agit-il de mon identité, de ce que je suis...? Parce que le problème du faire, c'est que je m'identifie au résultat obtenu. Et je m'accorde une valeur en fonction de ce résultat. Je vis alors dans le jugement permanent, m'infligeant sanctions, pressions. Une vie remplie de faire, est une vie dans laquelle je me réduis au résultat de ce que j'ai fait, un résultat qui varie bien sûr, et pas forcément à cause ou grâce à moi... Et dans cette erreur fondamentale, rien n'y fait (si je puis dire), j'ai constamment besoin de nouveaux résultats pour m'estimer, et l'action suivante m'apportera alors, peut-être la satisfaction d'être... Toujours plus, toujours plus tard. Pour Pascal, "tout le malheur des hommes vient de ne savoir pas demeurer au repos, dans une chambre". Et lorsque je reporte toujours à plus tard la satisfaction d'être, le contentement, non pas du résultat mais de ce que je suis, alors d'une certaine façon, je me réfugie dans la distraction du faire, pour fuir quelque chose, l'insondable, le néant, la finitude de l'existence. Alors souvent, se poser, intentionnellement, sans rien faire, c'est apprendre à se contenter de ce qui est, de ce que je suis dans ce contentement. Je peux alors expérimenter l'état d'être, sans me justifier de quoique ce soit, sans accorder une valeur fluctuante à ma vie mais juste en étant, faire alors l'expérience de dimensions bien plus profondes que l'état d'agitation que m'impose le faire. Souvenez-vous, la vague agitée est-elle la profondeur abyssale de l'océan ? Non, il est temps de vous souvenir que vous êtes l'océan, et pas seulement les vaguelettes en surface ! Cette expérience vous tente ? Alors, je vous dis à très vite au sein du cabinet d'hypnose ANIMA. Au fil des rencontres, lorsque la parole se libère, qu’un processus de réconciliation est en oeuvre, m’apparait souvent le sentiment d’une profonde solitude chez beaucoup de ceux qui franchissent la porte de mon cabinet. Ce mot, “solitude”, est fréquemment prononcé dans un murmure, comme s’il était tabou, non autorisé, comme s’il relevait d’un mensonge, quelque chose que l’on n’admet pas, que l’on ne s'autorise pas.
Il est vrai que se sentir seul peut paraître paradoxal lorsque, par exemple, l’on consacre son énergie au bien-être de son conjoint ou de sa famille, lorsque l’on travaille en équipe, lorsque l’on pratique différentes activités sportives, créatives ou associatives. Je peux être entouré, avoir une vie sociale épanouie et me sentir seul. Dans cette solitude, souvent, se répètent inlassablement des ressentiments, des interdits. L’interdiction de me plaindre par exemple, l’interdiction de penser à moi, l’interdiction de demander quelque chose… Lorsque ce sentiment est évoqué au sein du cabinet ANIMA, il est souvent exprimé au travers de cette sensation de ne pas être compris, de ne pas compter aux yeux des autres, et notamment des plus proches. Comme une amère transparence, un voile de tristesse, camouflé dans une apparence, un faire-semblant qui devient le masque de la personnalité affichée. Une sorte de “mal-entendu” de l’existence où l’on se croise dans l’attente désespérée d’un changement… En vain, malheureusement. Chez cette personne qui souffre d’un profond sentiment de solitude, se cache une sorte de résignation, d’abandon de la quête d’un équilibre lointain. A quoi bon m’exprimer, me confier si l’autre ne m’écoute pas, me trahit, me fait mal par ses réactions… A quoi bon m’exprimer si je ne sais pas ce que j’ai, ce que je ressens, si je ne me comprends même pas. A quoi bon me plaindre dans ce monde où tant d’autres souffrent plus que moi, dans ce monde où j’ai tant et d’autres si peu. J’ai tout et me sens en décalage, malheureux, qui pourrait me comprendre ? Cette solitude est souvent liée au sentiment de vivre en décalage, à côté, dans un rythme différent, une fausse cadence, avec les autres, avec mes activités. Un regard en perspective me donnant l’impression de ne pas vivre dans le même univers, une marche forcée, bien loin des repères qui m’apaiseraient. Alors je cherche, en secret, je tourne en rond et ne sais plus exprimer ce qui m’anime, ce qui me tourmente. Cela fait si longtemps que j’encaisse, silencieusement, docilement, que tout changement paraîtrait révolutionnaire, violent même ! Alors ce que nous entamons, au cabinet ANIMA, c’est une phase de réconciliation : apprendre à devenir ami avec soi-même. Se pardonner, s’apprécier, se comprendre. Se prendre par l’épaule quoi… avec indulgence, avec compassion. Pour soigner la solitude, parfois, il est utile de savoir passer du temps avec soi plutôt que de se fuir à renforts de comportements excessifs ou envahissants, il peut être utile de se donner ce que l’on attend, en vain, de l’autre, des autres. Lorsque je souffre de solitude, je ne ressens que l’absence autour de moi, une absence qui fait tant écho à ma propre fuite de moi-même. Davantage que la fuite, nous travaillons en hypnose le rapprochement avec soi-même, comme des retrouvailles, une rencontre entre soi et soi… Partir à la recherche de soi, c’est cela, le moteur d’ANIMA, pour ne plus dépendre de l’extérieur. Cela vous tente ? Alors je me réjouis de vous accompagner sur ce chemin d’épanouissement, à très vite ! "Ah, si seulement la vie était un long fleuve tranquille !"
C’est vrai, ce pourrait être paisible de voguer au gré des flots sur une barque stable, nous pourrions alors prendre le temps d’observer les rivages, d’apprécier les paysages et de contempler ce qui fait notre vie. Jolie métaphore bucolique. Pourtant, si la vie était un long fleuve tranquille, alors il nous suffirait de suivre le courant, sans se poser de questions. Les choix disparaitraient de notre quotidien, tant l’embarcation suivrait le cours de l’eau. Adieu le libre arbitre, plus rien à choisir du moins en ce qui concerne la direction que prendrait notre existence. Forcément, pour que l’eau coule, il est nécessaire que le fond du fleuve soit légèrement descendant, notre existence se résumerait à suivre une pente douce, toujours en descente. Dans ce parcours lisse, il est probable qu’à la longue je m’ennuie. Toujours le même rythme, les mêmes paysages vus de l’extérieur. Aucune possibilité d’accoster pour explorer les alentours parce que sinon, ma vie ne serait plus un fleuve mais une aventure. La vie serait formidable si elle était un long fleuve tranquille ? Mais ce fleuve, naitrait-il fleuve ? Dans sa taille de fleuve ? Où commence ce fleuve ? A t’il toujours été conforme à ce qu’il est aujourd’hui ? Aucune évolution ? Le fleuve aussi a fait l’objet d’une transformation, peut-on qualifier un changement de tranquille ? Quant à la fin, inéluctable. Suppose t’elle sa disparition, comme englouti par une extrémité invisible ? Comment, au fil du temps, serais-je en mesure de définir ma vie comme tranquille si je ne la mets pas en contraste avec quelques chose de plus nerveux. En d’autres termes, comment connaître et reconnaitre la quiétude de ma vie si à aucun moment, je n’ai fait l’expérience d’autre chose. Je m’accroche tellement à mon espoir de quitter les tourments dans lesquels je navigue, que j’en oublie de regarder les rivages, que je me cramponne au pont de ma barque sans pouvoir le lâcher, je m’incruste presque dans l’embarcation et devient ce bateau, me concentrant sur les tourbillons, les récifs et secousses. J’anticipe les prochains obstacles, je les imagine même, ma vie se résume à cette tension inaltérable. La recherche de cette tranquillité, nous plonge parfois dans l’illusion d’une vie sans souffrances, sans douleurs, sans changements. D’une vie si fluide qu’elle coulerait sans heurts, sagement. Je n’ose écrire mollement. Nombreuses sont les personnes me confiant l’envie de trouver enfin le bonheur par l'apaisement. Or, lorsque nous discutons plus profondément sur ce que pourrait signifier cette panacée, alors très rapidement, l’hésitation s’installe, le silence s’étend et le bonheur, finalement, est défini par ce qu’il n’est pas. Souvent, trouver le bonheur se résumerait à quitter un état de souffrance ou de tourment. Et espérer que le fleuve se calme subitement pour ralentir son débit et couler tranquillement, une absence de surprises, un calme plat. Morne. Reposant sans doute… Ennuyeux aussi - surtout s’il s’installe. Et puis rapidement sur mon rafiot, je me sens seul, rien pour me distraire, alors je rumine, je tourne en rond comme un lion dans sa cage, maudissant l’univers de toutes mes forces, cela s’agite en moi. Non, c’est la rivière qui s’agite en moi, je suis la rivière, les récifs, les tourbillons, les rochers ! Tout cela, c’est moi qui l’ait créé, tout seul comme un grand... Vous l’avez compris, en hypnose, ce n’est pas l’absence de souffrance, de heurts que nous recherchons systématiquement. Dans la métaphore de la rivière, ce n’est pas forcément son aspect linéaire et régulier que j’apprécie. En revanche, lorsque les rives sont accidentées, lorsque le fond est tapissé de roches, d’obstacles, lorsque la pente devient abrupte, alors l’eau s’adapte, contourne… elle passe toujours, et retrouve ensuite son calme, avant d’accélérer à nouveau. Belle prouesse. La vie passe toujours où elle peut passer. Alors, je vous propose que cette eau nous la fassions passer avec force et énergie, dans un élan vital, que nous la laissions s’engouffrer dans les interstices de l'existence. Et vous savez ce qui se passe ensuite : l’eau polit toujours les parois les plus rugueuses... Faisons lui confiance. Chaque rencontre est unique, chaque séance se révèle différente de la précédente. Nous portons en nous ce caractère de singularité et pourtant, nombreux sont ceux qui luttent contre cette dernière, rêvant de devenir « normal » ou « comme les autres… », rêvant de faire taire ces parties qui saignent à l'intérieur et souffrent en criant silencieusement.
Une guerre impitoyable, sans merci, contre vents et marées. Une guerre menée parfois depuis de longues années. Contre soi, d'abord. Une arme de destruction intime s’avère très efficace : le jugement intérieur. Petite voix insidieuse qui ne laisse rien passer. Il existe aussi les processus d’auto-sabotage, les schémas répétitifs, les pulsions, les phases de déprime, les blocages…. Une longue liste créant un fracas épouvantable auquel l'on s’habitue au fil du temps, une fatalité contre laquelle, lutter, ne sert plus à rien. Beaucoup de personnes venant au cabinet sont des traumatisés de ce conflit intérieur. En guerre, violente et silencieusement hurlante depuis si longtemps, elles viennent chercher un cessez-le-feu. Une accalmie, un apaisement. Oh, rien de spectaculaire, juste l’expérience du repos, de la paix intérieure, de l’harmonie. C’est cela l’expérience la plus fondamentale de l’hypnose : se retrouver dans un espace différent, un no-man’s-land et vivre par sa sensorialité une rencontre entre soi et soi. L’hypnose est un espace de rencontre. De re-découverte. Un espace de poésie aussi. Entrer dans un état d’hypnose, revient à lâcher ses armes pour expérimenter une approche plus satisfaisante. Nouvelle, forcément. Or lâcher ses armes est probablement l’étape la plus décisive. Cela s’appelle aussi le lâcher-prise ou abandonner tout projet de maîtrise sur le temps et les évènements, sur le corps aussi et les pensées aussi. La magie est là, ne rien attendre, ne rien espérer, ni même un résultat, et s’ouvrir à tout pour laisser monter l’ensemble des ressources et forces vives qui sont en nous, celles qui recréent du lien, entre nous et nous. Le praticien en hypnose n’est rien d’autre que le dépositaire de ces armes « Tu peux y aller en confiance… ». Mais les mots ne suffisent pas à créer ce rapport de confiance, une intention pure, une relation pure, un rapport rempli parfois de silences, de regards, d’une respiration tranquille, de rires aussi - de vérités toujours - sont le ferment de cet abandon à soi. Alors, dès que la personne ferme les yeux spontanément pour s’abandonner à l’aventure de la paix, sans le savoir vraiment, elle vient d’accepter l’idée d’enterrer la hache de guerre et commence à fumer le calumet de la paix. Je ne travaille que pour ce moment-là. Voilà... je viens de recevoir mon premier avis négatif.
Disons-le franchement, cet avis m'a fortement contrarié, énervé, agacé (je pourrais continuer longtemps comme cela)... Mes premières réactions ne furent pas très zen, ni les deuxièmes du reste... J'ai imaginé 1001 façons de réagir, de me défendre, de condamner sans appel ce tissu d'inepties et de mensonges, de railler la facilité de l'anonymat, de crier à l'injustice... Bref, de hurler au complot ! J'ai longuement exprimé mon désarroi auprès des miens, ce que je ressentais, le découragement que ce message pouvait produire, de toute l'énergie consacrée à mon activité, "elle ne sait rien de mon investissement, de toute l'énergie que je produis à chaque séance ! Et maintenant, que vont penser tous ceux qui liront ce stupide texte, QUE VONT-ILS PENSER DE MOI !" Je me suis justifié, j'ai replacé dans le contexte. Et puis mon épouse (toujours très judicieuse) m'a posé la question suivante : "Comment se fait-il que tu nous parles autant de ce seul avis négatif alors que tu n'as jamais évoqué tous les autres, pourtant si nombreux et tellement positifs ?" OK, merci pour la question... Malgré des heures passées à la réflexion, à la formation, au développement personnel, à l'évolution spirituelle, j'observe que je reste émotionnellement attaché au jugement d'un tiers. Je note une forme de dépendance à l'image que j'émets, en tout cas au regard qu'elle peut produire. Moi qui croyait m'être débarrassé de ce fléau, j'ai encore du chemin à parcourir ! Alors j'ai relu l'avis négatif, j'ai fait abstraction des exagérations et des mensonges pour me concentrer sur le coeur de son contenu, l'émotion qui s'en dégageait. Et cette émotion, je ne peux la condamner, elle existe, elle est bien réelle. Alors que faire... ? La balayer d'un revers de main, me drapant dans l'orgueil, dans un égo malmené, ou bien considérer ce message comme une lumière, comme l'expression d'une vérité personnelle, de sa vérité, d'une attente à laquelle il m'est aujourd'hui donné de répondre. La nuit est passée, l'amertume également. Le lendemain, je ressentais même une forme de gratitude vis-à-vis de la personne qui avait rédigé ce message. Au fond, elle me donne l'opportunité de me rapprocher davantage de mon intention, celle d'accueillir inconditionnellement toutes les personnes qui me font l'honneur de m'appeler ou de franchir la porte de mon cabinet de thérapies brèves (bon, je ne lui ai pas dit, elle n'aura qu'à lire ce billet :) ! Et il est fort possible que sous la charge des demandes de ces derniers temps, je me sois quelque peu écarté de la façon dont je veux répondre aux sollicitations. J'ai également pris conscience que plus je cherche à contrôler l'image que j'émets, du moins plus j'essaie de contrôler l'image que vous recevez, plus je m'écarte de mon intention première : Contribuer à l'impulsion pétillante de légèreté et de soulagement dans vos vies. Cette impulsion passe par le respect inconditionnel de l'autre, par la bienveillance et je dois reconnaître que j'ai encore et toujours à travailler sur ce point. Pour le reste, je ne suis qu'un humain, je sais que je ne plairai pas à tout le monde, et aujourd'hui, j'apprécie de m'installer dans cette humanité ! Alors, même si je me serais bien passé de cette expérience, au moins dans sa forme, je reconnais que Pauline C. contribue - à sa façon très personnelle - de me faire progresser dans ma pratique. Alors à toi chère Pauline C, longue et belle vie ! C'est reparti pour un tour de confinement ! Certes, un peu différent cette fois-ci, les jours raccourcissent, le froid commence à lancer ses piques, les arbres se déshabillent et la pluie frappe régulièrement à nos vitres.
Un peu différent aussi car nous savons à quoi nous attendre, les supermarchés restent remplis de nourriture, nous manions avec "finesse" ("fourberie" serait exagéré !) l'utilisation des attestations et les enfants sont à l'école. Différent aussi car je n'entends plus les clameurs soutenant les soignants chaque soir. Pourtant, la situation semble échapper à toute maîtrise, nous les savons sous tension et de leur sort dépend aussi le nôtre. Aujourd'hui, j'entends de la plainte, et plus aucune considération pour les soignants - encore moins pour les malades. J'entends des débats sur ce qui est "essentiel", j'entends des corporatismes, des "coups de gueule", des gens pour, des gens contre... J'entends une belle cacophonie dont la dissonance me semble éloignée de la mélodie du printemps dernier. Dans mon cabinet, les distances sont respectées, le masque est porté constamment, les fenêtres ouvertes entre chaque client, le désinfectant est passé sur toutes les surfaces lisses, les tissus protégés, chacun est reçu sur rendez-vous et le cabinet est suffisamment grand pour qu'à deux, nous ayons chacun une vingtaine de mètres carré... Ces gestes sont appliqués systématiquement pour tous depuis le mois de mai 2020. Je n'ai aucun avis sur la virulence de la pandémie, sur ce qu'il faudrait faire ou non pour l'enrayer... Je ne sais pas. Je fais au mieux selon ce qui me semble juste et sain. Ces derniers jours, je me suis beaucoup interrogé sur ce qui me semblait juste et sain... Et les réponses ne sont pas aussi évidentes. Aujourd'hui, même si les textes gouvernementaux relatifs au nouveau confinement sont peu clairs (c'est peu dire !) et sujets à discussion, j'engage ma responsabilité de citoyen et de professionnel de l'hypnose en prenant la décision de fermer mon cabinet en ce début du mois de novembre 2020. Bien sûr, je pourrais, comme d'autres, continuer à vous accueillir - je suis autorisé à travailler - et vous exposer à une amende de 135 euros car votre déplacement est réservé aux seuls actes médicaux ne pouvant être reportés ou réalisés à distance. Je pourrais faire semblant (c'est si facile) de ne pas avoir compris l'urgence de ce deuxième confinement, je pourrais faire semblant de m'estimer professionnel de la santé, de me croire essentiel, je pourrais profiter du flou juridique pour tirer sur la corde et exercer encore et encore, participer à ma façon au déplacement du virus et tant pis pour les soignants, et tant pis pour les morts, pour les petits vieux... Je crains qu'en faisant cela, et ce n'est que ma vision des choses, je me défausse de ma responsabilité et vous fasse supporter mes interrogations, mes doutes, le risque de vous exposer à une sanction financière, de vous pousser à une forme de tricherie aussi... En vous recevant, aujourd'hui, je fermerais les yeux sur quelque chose de fondamental dans ma pratique : l'harmonie ou cette douce sensation d'être aligné, droit dans mes bottes. Si je me sens tricher ou à la limite de ce qui est autorisé ou non pour le bien commun, alors l'harmonie (la mienne) vole en mille morceaux et mon accompagnement n'est plus celui que je veux réaliser. L'harmonie que j'évoque est celle de mon authenticité, celle de mon enthousiasme, d'une énergie sans faille que je mets à votre service. Cette harmonie est aussi le ferment de mon honnêteté, celle qui permet au client de s'autoriser à aller chercher au plus profond de lui les ressources nécessaires à son bien-être. Je pense intimement que cette harmonie participe à l'engagement de mon client lorsqu'il ferme les yeux pour entrer en hypnose. J'espère vivement que les autorisations seront rapidement levées. Dès qu'une information claire sera émise par le ministère de la santé, alors je vous le ferai immédiatement savoir et vous annoncerai de la façon la plus enthousiaste qui soit, que vous êtes les bienvenus au cabinet ANIMA - Hypnose Angoulême ! En attendant, je privilégie les séances à distance et me concentre exclusivement sur le soulagement des angoisses et de l'anxiété. Prenez bien soin de vous :) Bonjour à tous !
Je vous espère en excellente santé, confinés, certes, mais en bonne forme, parés à vivre ces semaines dans les meilleures conditions. De mon côté, tout comme vous, je reste avec mes (nombreux !) enfants, à la maison, mon épouse étant quant à elle chargée d'assurer la continuité de ses services dans le secteur Médico-social. Bref, je vais avoir du temps devant moi, ce qui ne m'est pas arrivé depuis très longtemps ! Alors tout ce temps, je vais en partie le consacrer exclusivement à ceux qui traversent une période de fragilité émotionnelle. Peut-être connaissez-vous dans votre entourage des personnes vulnérables, très anxieuses ou assaillies par des peurs envahissantes... Peut-être, êtes-vous, vous-même confronté à cette situation. Pour tous ceux qui le souhaitent, je mets en place une permanence téléphonique permettant d'organiser nos rendez-vous à distance et d'assurer des séances d'hypnose - totalement gratuites. Bien entendu, les séances auront un format différent de celles que je pratique en cabinet, plus courtes (environ 40 minutes), nous pratiquerons directement l'hypnose après un bref échange. Cette proposition vaut pour tous ceux qui liront ces lignes, qu'ils soient à Angoulême... ou bien plus loin. Prenez grand soin de vous ! Haut les Coeurs ! Ecouter l'autre... et quand l'autre c'est toi, t'écouter vraiment...
D'une intention pure, se connecter à toi, et à cet instant, toi seul·e existe. A ton service, puise en moi l'attention bienveillante, sans jugement, remarque, commentaire superficiel et/ou inutile. A ton écoute, je ne suis qu'écoute... retenant mon souffle, veillant sur ta parole, d'or, je te suis sans interrompre, sans te couper dans ton élan. J'entends les mots, je perçois l'émotion, je ressens les silences, me gardant bien d'y ajouter ma pincée de sel, de vécu, de maux. Lorsque je t'écoute, je suis à toi, totalement, pour toi, complètement. Je te reconnais, je te respecte dans tes valeurs, tes ressentis, tes croyances.. dans l'entièreté de ta personne, ton intégrité, dans la globalité de ce que tu es, de ton identité. Qui que tu sois, dans l'écoute, j'accueille ta voix, ton histoire, tes expériences, je m'ouvre à ton monde, sans comparaison avec celui qui est le mien, je chéris alors TA réalité sans t'imposer la mienne. A ton écoute, je suis curieux de progresser, de te découvrir, d'apprendre de toi. Je ne cesse alors de vérifier auprès de toi ce que tu veux dire, ce que tu ressens. A ton écoute, c'est ta singularité, ton caractère unique que je souligne, que j'encourage à s'exprimer, comme ça, sans filtre, juste pour quitter tout rapport de force, accueillir, accueillir sans cesse et libérer la parole.. Je t'assure une présence, entière, honnête, totale.. rien n'a alors plus d'importance que toi, ce que tu dis, ce que tu es. Je suis avec toi, seulement avec toi, qui que tu sois, ni pour, ni contre... Je disparais alors dans la mélodie des sons, des tons, tes mots, tes voix, les trémolos, tes soupirs, rires et pleurs, des échos, résonances en tout genre. J'écoute ta musique, à ton rythme, prend la mesure des temps, je note les phrasés, les nuances, du pianississimo à fortissimo... Tu t'exprimes comme cela va vient, et je t'écoute... au plus profond de moi, je t'écoute... sois-en assuré·e, j'y consacre toute mon énergie et mon existence. A bientôt je l'espère ! |
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