"Il faut bien le reconnaître, tout le monde n'a pas la même approche de l'hypnose. Certains la sacralisent, d'autres la relativisent. Je fais partie de ces hypnothérapeutes qui pensent que nous sommes beaucoup plus souvent en état d'hypnose que dans un état de conscience parfaitement maîtrisé.
Je crois en "l'intelligence du corps" et en sa capacité de réguler et rééquilibrer en profondeur son fonctionnement émotionnel et les réponses apportées. Pourvu qu'on le laisse faire... Sans l'entraver par des croyances, des peurs, des jugements du type : "le monde est comme ci, comme ça, ça c'est impossible, etc...". On se rapproche du fameux lâcher prise ! Mon métier, si je devais le résumer, est de vous accompagner à rééquilibrer votre fonctionnement en contournant le facteur critique du conscient. En clair, vous gardez le contrôle de votre capacité analytique, de votre volonté tandis que le facteur critique reste en suspens. Qu'est-ce que le facteur critique ? C'est la partie dans laquelle se trouve le jugement, c'est ce qui permet de distinguer le haut du bas, le chaud du froid, le petit du grand. Le facteur critique est le temple de nos "certitudes". Si je vous disais "allongez-vous, je vais vous opérer sans anesthésie, mais vous n'aurez pas mal", il se peut que vous partiez en courant, incapable d'accepter ma suggestion. En revanche, en transe hypnotique, ayant alors contourné le facteur critique du conscient, cette suggestion sera facilement intégrée et l'anesthésie très puissante. Sans distinction claire, dans la confusion hypnotique, les croyances et certitudes ont moins de prise et la personne peut vivre une expérience différente dans laquelle les anciens schémas sont modifiés en profondeur et orientés vers un objectif plus équilibrant. La confusion est la porte d'entrée de toute réorganisation. En hypnose, la personne est donc bien consciente, elle réfléchit, analyse, participe... et vit en même temps cette fameuse confusion, permettant d'intégrer plus facilement les suggestions. C'est cela le fameux état modifié de conscience. Un sentiment de suspension souvent assimilé à une forme d'étrangeté que certains vivent dans la relaxation la plus totale, d'autres non. L'une des clés pour contourner ce fameux facteur critique, est de lever l'ensemble des peurs. Cela passe par notre échange, par le lien que nous créons durant notre rencontre. Au fond, l'essentiel de notre travail ne réside pas dans la technique des suggestions mais davantage dans la qualité de la présence, de l'accompagnement, de notre communication. L'idée n'est pas que je connaisse tout de votre vie, mais que vous vous sentiez suffisamment en confiance pour mettre en place quelque chose d'important dans votre vie. Cette approche vous tente ? Appelez-moi au 07 69 93 33 18, nous prendrons le temps d'échanger par téléphone et fixer ensemble une séance à votre convenance. A très vite !
0 Commentaires
"Bonjour M. Denier, je pense avoir été abusée durant mon enfance par un proche, je n'en ai aucun souvenir et j'aimerais entrer en hypnose pour savoir précisément ce qu'il s'est passé..."
Voici une demande que j'entends malheureusement très souvent. A l'heure du #Metoo ou des révélations de maltraitance, notamment dans le milieu du cinéma, je reste abasourdi par le nombre de victimes de viols au sein de la sphère familiale. Dans l'immense majorité les victimes étaient enfants ou adolescentes, elles ont gardé le silence durant des années, des décennies, toute une vie. Je constate dans ma pratique, que l'inceste, sujet tabou par excellence, est un thème récurrent, dont l'ampleur me semble effroyablement massive. Certaines personnes ont un souvenir très précis des actes subis, d'autres, les ont effacés, totalement oubliés. Lorsque l'on me demande de travailler sur la récupération d'un souvenir, j’annonce avec d'infinies précautions, que l'hypnose n'est pas garante d'une restitution exacte de la vérité. Sous hypnose, il est possible de faire ressurgir un ... faux souvenir, de mentir aussi, sans le savoir. Bien sûr, certains de mes confrères vous proposeront de revivre un traumatisme du passé pour éclairer les faits et connaître précisément les circonstances de l'agression. Malheureusement, vivre un traumatisme sous hypnose ne garantit en rien qu'il ait eu lieu auparavant. Il peut être inventé de toute pièce, sans que la personne n'en ait conscience, il peut aussi être déformé, tronqué, transformé, fantasmé, amplifié... En revanche, la "révélation" d'un faux-souvenir peut avoir des conséquences extraordinairement lourdes. Tout d'abord, inventé ou non, un traumatisme intense a été vécu et laissera une trace dans la psyché, de plus, l'émergence du faux-souvenir viendra percuter tout ce que la personne considérait comme solide, ébranlant au passage son identité. Des personnes peuvent littéralement s'effondrer sur la base d'un faux-souvenir vécu en séance d'hypnose - et aussi en psychothérapie. Je comprends l'attente de la personne, son besoin de savoir, mais avec d'infinies précautions, je mets en garde contre le risque de vivre un traumatisme extrêmement violent basé sur un doute, sur une parole malheureuse (et autant hasardeuse que maladroite) d'un thérapeute laissant entendre que la personne a vécu un traumatisme dans son passé... Une expérience dont les conséquences peuvent être gravissimes pour l'équilibre de mon client. Non, l'hypnose ne garantit pas la vérité et personnellement, je ne fais jamais entrer qui que ce soit dans son traumatisme pour le régler dans un état de conscience modifié. Je privilégie le travail sur la reconstruction et le développement de l'estime de soi, la perception de soi sans réécrire le passé. A bientot ! Savez-vous ne rien faire ? Lorsque je pose cette question, j'observe les yeux de mon interlocuteur s'écarquiller pour laisser place à la perplexité.
"Non, je fais toujours quelque chose..., je m'active constamment, à la maison, au travail, j'essaie d'optimiser mon temps pour ne pas le gâcher..." Une voix qui cache mal la lassitude, l'épuisement égrène alors son quotidien, actif, très actif, ultra actif, une liste de tâches, de commandements, de courses (dans tous les sens du terme)... Tout semble hurler au ralentissement, mais rien n'y fait, la personne s'agite constamment, en quête d'utilité, de légitimité, d'estime de soi ou luttant de toutes ses forces contre le regard de l'autre. Waouh ! Je suis impressionné par la somme considérable d'énergie déployée dans cette quête au faire. Mais jamais rien ne semble suffisant, toujours, toujours plus, je reporte à plus tard l'échéance ultime : celle d'exister par moi-même sans demander pardon de ce que je suis. Qui s'exprime dans l'agitation du faire ? Une dimension profonde ? Quelque chose qui relève de la surface ? Une face de ma personnalité, sans doute, mais s'agit-il de mon identité, de ce que je suis...? Parce que le problème du faire, c'est que je m'identifie au résultat obtenu. Et je m'accorde une valeur en fonction de ce résultat. Je vis alors dans le jugement permanent, m'infligeant sanctions, pressions. Une vie remplie de faire, est une vie dans laquelle je me réduis au résultat de ce que j'ai fait, un résultat qui varie bien sûr, et pas forcément à cause ou grâce à moi... Et dans cette erreur fondamentale, rien n'y fait (si je puis dire), j'ai constamment besoin de nouveaux résultats pour m'estimer, et l'action suivante m'apportera alors, peut-être la satisfaction d'être... Toujours plus, toujours plus tard. Pour Pascal, "tout le malheur des hommes vient de ne savoir pas demeurer au repos, dans une chambre". Et lorsque je reporte toujours à plus tard la satisfaction d'être, le contentement, non pas du résultat mais de ce que je suis, alors d'une certaine façon, je me réfugie dans la distraction du faire, pour fuir quelque chose, l'insondable, le néant, la finitude de l'existence. Alors souvent, se poser, intentionnellement, sans rien faire, c'est apprendre à se contenter de ce qui est, de ce que je suis dans ce contentement. Je peux alors expérimenter l'état d'être, sans me justifier de quoique ce soit, sans accorder une valeur fluctuante à ma vie mais juste en étant, faire alors l'expérience de dimensions bien plus profondes que l'état d'agitation que m'impose le faire. Souvenez-vous, la vague agitée est-elle la profondeur abyssale de l'océan ? Non, il est temps de vous souvenir que vous êtes l'océan, et pas seulement les vaguelettes en surface ! Cette expérience vous tente ? Alors, je vous dis à très vite au sein du cabinet d'hypnose ANIMA. Bonne année à tous chers amis !
Une nouvelle année que je vous souhaite remplie d'équilibre, d'harmonie et de santé ! Cultiver le plaisir de se lever chaque matin et rayonner simplement, sans fard, bien décidé à vivre, à respirer, à se mettre dans le mouvement de ce qui est bon pour soi. Et puis chaque jour est une nouvelle année, une décision : sur quoi vais-je porter mon attention ? Je vous souhaite de prendre de bonnes décisions, celles qui relèvent de votre responsabilité, celles qui permettent de relever la tête et - aussi - d'affronter les tempêtes, sans chercher à les fuir systématiquement. Je vous souhaite de vous retrouver, d'agir, selon ce que vous pensez, ce que vous ressentez, sans vous justifier d'exister, sans demander pardon d'être là. Je Nous souhaite que Vous déployiez vos ailes et que votre rayonnement nous fasse briller, que vos projets nous touchent et réchauffent notre existence. Qu'une impulsion saine, une volonté profonde anime chaque instant, qu'une force tranquille, que rien ne peut arrêter, alimente la sève de vos accomplissements, dans un abandon à soi, dans une douce confiance. Enfin, je vous souhaite de vous laisser cueillir par l'amour, vous baigner tout entier dans un flot de lumière et dans une inspiration, ressentir comme "Ici et maintenant, tout va bien"... A bientôt ! Pierre La prise de poids revêt bien des aspects. Le corps ne trompe pas, quand la vie me pèse, les poids s'accumulent quelque part... Criante devient l'existence de ce qui m'encombre... Les émotions, impalpables, harcelantes et fugaces, à force d'être tues, se cristallisent et s'expriment dans la matière, ma matière, en moi.
Alors ces kilos, traduisent tout ce que je n'ai su exprimer, accepter, pardonner. Ils agitent le fanion du non-dit, du mal-être absorbé, se rappelant à mon bon souvenir dès que je monte sur une balance ou que je m'observe dans un miroir. Premier rempart contre la violence et la maltraitance, le corps peut s'armer de protections, d'une enveloppe que rien ne pourra jamais altérer. Les poids deviennent un système puissant pour mieux se protéger contre la douleur de l'humiliation, des coups... Comme une muraille que rien ne saura traverser, qu'il me faudra entretenir, préserver au fil des années. Une muraille révélant plus encore la vulnérabilité intérieure. Parce que derrière l'épaisse protection, se cache tellement de sensibilité, de vulnérabilité. De beauté aussi, qu'il me faudra apprendre à accepter, à aimer... moi qui me déteste tant. Une muraille à laquelle je reste fidèle, un système de défense encombrant qui aujourd'hui n'a plus aucune raison d'être. Il est grand temps que je révèle au monde la délicatesse que je cache soigneusement tout au fond de moi ! Parfois, la prise de poids révèle mon combat. Celui que je mène pour être enfin considéré, aperçu, accepté, respecté, vu... aimé. "Hé regardez moi ! Je suis là moi aussi ! Ce n'est parce que je fais passer les autres avant moi que je n'existe pas !" Dans un contexte, une famille, un travail, où l'attention se porte ailleurs que sur moi, que sur mes efforts, et davantage sur un frère, une soeur, sur la maladie, des conditions de vie difficiles, sur mes collègues, mon mal-être et l'injustice ressentis vont s'exprimer aisément par le corps, par ces kilos que parfois je ne comprends pas. Une lutte pour prendre une place, pas forcément la première, mais une place à part entière, alors que s'installe en moi l'idée que je ne vaux rien... Le corps saura se révolter : "Merde, j'existe !" Quand bébé pleure, on lui donne à manger. Dès la naissance est confortée l'idée que tout chagrin se solde par la nourriture. Que seule l'alimentation saura apaiser mes émotions. Émotions que l'on ne prend plus le temps de reconnaître et de considérer. Et puis dans la famille, on a l'habitude se réunir autour de bonnes tables ! La culture du "manger" est si présente qu'elle est associée à chaque émotion, pesante ou joyeuse. Et comme nous sommes constamment traversés par des émotions... La nourriture devient excessive, irrationnelle, dans ses quantités, ses fréquences, sa qualité. Manger trop, grignoter pour taire et calmer ses émotions ou festoyer de longues heures pour fêter des retrouvailles. Une histoire de culture à laquelle je reste fidèle et qui ne correspond plus à la personne que je suis devenue... "Manger ses émotions", cela vous parle ? Lorsque la vie est pesante, les tracas s'accumulent, le poids de l'existence devient tel qu'il me plonge dans la sourde souffrance. La vie est dure, n'est pas ? "Il est bien normal de passer par des moments aussi durs, cela fait partie du jeu, je n'ai pas à m'en plaindre, c'est comme ça !" Ce que je n'exprime pas, s'imprime profondément. Dans ma chair d'abord. Et ma vie si pesante, prend forme en moi, dans mon corps qui s'alourdit, dans mon squelette qui se fragilise. Ce que je ne sais plus dire m'écrase.. et mon corps se renforce pour ne pas ployer sous le poids fracassant de l'existence. "Maman était tellement obnubilée par mon poids que j'ai vécu toute mon adolescence dans la frustration des régimes... et lorsque je me suis retrouvé seul, je me suis laissé aller"... Et les kilos se sont installés. Massivement. Comme un contre pied, un retour de manivelle. Et aujourd'hui je ne suis plus frustré par le manque de nourriture. Non, je le suis maintenant par mon image, par mon mal-être. Au fond, en réagissant de façon opposée à ce que j'ai vécu enfant, je continue d'articuler ma vie autour de l'injonction qui me faisait tant souffrir... et je cultive la souffrance sous une autre forme. Au delà de la fonction vitale, la nourriture constitue un refuge apaisant, délivrant son lot d'hormones régulant les trop pleins émotionnels. Bien sûr l'excès d'alimentation est presque systématiquement à la base d'une prise de poids. La dépendance aux matières grasses, au sucre aussi. En revanche, les raisons qui mènent au refuge dans la nourriture sont, elles, très vastes... Et font l'objet de mon approche en hypnothérapie. Nous savons tous ce qu'est un équilibre alimentaire, nous savons tous ce que nous devrions faire ou ne pas faire... Et pourtant, lorsque l'appel du grignotage, ou du fait de me resservir alors que je n'ai plus faim est le plus fort, alors peut-être vaut-il mieux se pencher sur les motifs de mon comportement pour y apporter, enfin, une solution pérenne et intègre visant à réguler mon alimentation. Comme nous le savons tous, la solution durable n'est pas dans le régime à vie. Chacun de ces fonctionnements inconscients vise à protéger. Peut-être est-il temps de se remercier pour de bon, et mettre en place d'autres stratégies ? Plus conformes à ce que je suis "ici et maintenant". A très vite je l'espère. "Ne pas pratiquer le sur-booking expose à un risque majeur : le désistement sauvage. Du moins celui qui s'affranchit de toute courtoisie, le client jugeant inutile de prévenir de son absence.
Vous le savez, je réserve un créneau d'une heure trente pour chaque rencontre et je reçois systématiquement mes consultants à l'heure. Les demandes sont nombreuses, souvent urgentes, j'organise mon emploi du temps en tenant compte, le plus possible, des désirs de chacun. Disons-le simplement, je suis flexible dans mon amplitude horaire et très à l'écoute des souffrances exprimées. Dans cette optique, notre prise de rendez-vous fait l'objet d'un échange systématique facilitant grandement notre rencontre. Lorsque la séance est fixée, je m'assure qu'un rappel vous soit envoyé la veille au soir... Et pourtant... ...je reste toujours aussi surpris par le consultant qui, le lendemain, ne se présente pas, sans avoir averti de son absence... Cette notion de désistement m'interroge. Quelle(s) raison(s) peut bien pousser une personne en demande - a priori - sincère, à prendre un rendez-vous pour changer quelque chose à sa vie... et finalement ne pas se présenter, ou annuler son rendez-vous quelques minutes avant, par simple SMS ou parfois sans un mot, écartant la courtoisie la plus élémentaire de son attitude ? Bien sûr, de ma réflexion, j'écarte les motifs impérieux à caractère d'urgence comme une hospitalisation non prévue ou un cas de force majeure. J'écarte également toutes les personnes ayant prévenu de leur absence en m'appelant quelques heures/jours auparavant. Passé l'agacement, j'analyse que ce faux bond est d'abord le signe d'un dysfonctionnement chez le consultant : un rendez-vous avec soi avorté, une opportunité d'aller mieux, ajournée. Y aurait-il donc mieux à faire que de construire son bien-être ? Alors que la personne perçoit un déséquilibre dans sa vie, elle s'en plaint, en pleure et dans un sursaut de conscience, prend rendez-vous avec un thérapeute. Echange, prise de rendez-vous, la voici rassurée sur sa capacité à changer quelque chose... Du moins, elle garde l'option de la séance sous le coude, elle l'activera, oui, mais... pas avant de s'être totalement écrasée contre le mur du chaos. On ne sait jamais... Le voilà le danger : envisager l'inéluctable, le nier de toutes ses forces tant qu'il ne nous a pas rattrapé. "La maison brûle mais nous regardons ailleurs...!" comme le disait le grand Jacques. Ne serait-ce pas le déni de notre fragilité ? Le déni de notre vulnérabilité ? Le déni de soi ? De notre incapacité à maîtriser les éléments ? Et cette fragilité, si elle s'exprimait, ne serait-elle pas la preuve que décidément "je n'y arriverai jamais...", "que je ne suis pas à la hauteur...", "pas capable de réussir...". Et plus je fuis ma détresse, ma peur, plus je les occulte. Dans cette agitation, cette course effrénée, sans s'en rendre compte, la personne court de toutes ses forces vers le fracas de son existence. En fuyant éperdument, je construis les conditions de ma souffrance. L'autre point qui m'étonne toujours autant, c'est l'absence de toute courtoisie. Si la personne ne prévient pas de son absence ou utilise un faux motif, peut-être est-elle dans l'état d'esprit que s'engager vis-à-vis de soi et des autres n'a aucune importance. Soit. Alors effectivement, la thérapie brève ne lui sera pas forcément adaptée. Tout consultant ou client venant me rencontrer a pris la décision de changer quelque chose à sa vie. C'est un engagement total par le simple fait de se déplacer. Engagement précieux sur lequel nous nous appuierons durant notre échange. Venir en consultation, honorer son rendez-vous est un acte d'engagement, une attitude responsable vis-à-vis de soi (un peu du thérapeute aussi). C'est l'acte d'un adulte. Oui le mot peut faire trembler, mais à l'heure du cocooning et de la rencontre avec son "enfant intérieur", c'est toujours l'adulte qui se responsabilise en respectant son engagement. Dans le silence ou le mensonge d'un rendez-vous non honoré, se cache toujours une certaine immaturité. Si la personne ne prévient pas de son absence, peut-être est-elle dans l'état d'esprit que sa parole ne compte pas. Que "les promesses n'engagent que ceux qui les reçoivent". Comment croire en l'autre alors...? J'imagine une grande solitude chez celui qui perçoit que la parole de l'autre ou la sienne ne vaut rien, à quoi, à qui se raccrocher ? Il peut alors rester l'option du mensonge et de la manipulation, un monde de fantasmes, d'illusions et plus encore de désillusions - mais surtout de honte, de culpabilité. Un monde de souffrance et de solitude et le sourire de façade ne calmera pas la détresse. Passée la désagréable surprise d'une séance avortée sans explication, je ressens toujours une forme de tristesse vis-à-vis de la personne qui n'est pas venue. Quel gâchis que de reporter un rendez-vous avec soi-même... pour aller mieux. Parfois la personne me rappelle, plusieurs mois plus tard... Elle souhaite un rendez-vous. Alors cette fois-ci, viendra ou viendra pas ? C'est clairement la question que je lui pose durant notre échange. Et si elle vient, je l'accueillerai toujours avec bienveillance, en sachant au fond de moi qu'elle entame un changement majeur dans sa vie... Plusieurs milliers de rencontres, toutes uniques, des histoires, des parcours, des drames souvent. Au fil du temps, je suis témoin des efforts que chacun s'évertue de réaliser pour sortir d'une situation difficile ou calmer ses tourments. J'écoute le déroulé d'une existence parfois chaotique, douloureuse, j'assiste à l'effleurement d'émotions et toujours reconnais une sensibilité développée à force de vigilances et de nouvelles souffrances à éviter.
Bien qu'uniques, ces histoires de vie ont souvent quelques traits qui les relient. Des points communs, des caractéristiques qui semblent se renforcer au fil des épreuves, et que je retrouve aussi bien en accompagnant une personne dans sa lutte contre une addiction, dans sa colère, sa tristesse ou dans une phase de déprime. Bien sûr, ces observations ne constituent en aucun cas une preuve ou une certitude scientifique, elles sont juste le témoignage d'un hypnothérapeute qui accueille beaucoup de personnes en souffrance. Tout cela n'engage que moi au fond... Et c'est très bien ainsi. 1- Sans tenir de statistiques précises, plusieurs occurrences m'apparaissent. La première d'entre elles, c'est une sensation de solitude que je retrouve chez bon nombre de mes consultants. Une solitude dans l'incompréhension de mécanismes qui les dépassent, à la recherche d'un "pourquoi" tellement complexe. L'absence d'explication claire et nette créé cette difficulté à comprendre nos comportements, pulsions, accès de colère et autres manifestations incontrôlées. Et sans comprendre, comment expliquer aux autres ? A la famille, au conjoint ? Ce sentiment extrême, c'est aussi la solitude dans la souffrance, dans la douleur. Elle ne se partage pas et du reste, beaucoup la gardent en eux, préférant "encaisser", "ravaler", "prendre sur les épaules", "faire avec", assumer, plutôt que de l'imposer ou de la révéler autour de soi. Cette solitude, s'exprime aussi dans le doute s'imisçant au fil des années, "suis-je normal ?" : je ressens que je n'appartiens pas à la norme, celle de la société, celle du monde dans lequel j'évolue, celle de mes parents, la mienne aussi. Et si je ne suis pas "comme les autres", alors je me sens seul. Les réseaux sociaux exacerbent ce sentiment, et aussi le manque de confiance en soi. Parfois, la solitude s'exprime très nettement dans une phase de déprime, une dépression. Cette incapacité à créer du lien, en moi d'abord, avec les autres ensuite. Alors dans l'isolement de ma détresse, je souffre, du regard de l'autre, mais surtout de mon propre regard, m'en éloignant le plus possible jusqu'à ce que tout retour "à la normale" devienne une épreuve redoutée. Il arrive que la solitude revêt paradoxalement une incapacité à être seul, surtout sans rien faire. Alors je la fuis dans un accès de panique, toujours en activité, en compagnie de collègues, de la famille, d'amis, au risque de m'épuiser et de me retrouver... seul. En voilà une aventure ! 2 - La fidélité me parait aussi très présente chez un grand nombre de mes clients. Je n'évoque pas la fidélité amoureuse.. quoique, parfois certaines personnes restent fidèles à de sombres personnages qui les rabaissent, les frappent, les humilient, mentent, trompent. Cette fidélité existe mais ne concerne pas tout le monde. En revanche, il existe bel et bien une fidélité plus commune, sournoise, presque invisible. La fidélité au jugement d'un autre. Un parent souvent, mais pas systématiquement. "Je suis très dur avec moi, je ne m'estime pas, je suis exigeant envers moi-même et remarque tous mes défauts, mes travers, je me traite de tous les noms, lorsque je monte sur ma balance, lorsque j'échoue, lorsque je me regarde dans un miroir, lorsque je m'écoute parler et dire tant de sottises..." . Beaucoup de souffrances en peu de mots, tant d'insultes devenues bruit de fond, et sans même y prêter attention, la répétition, encore et encore, de ces violences devient le fonctionnement de la personne, vis-à-vis d'elle-même. En creusant un peu, souvent la personne me confie que durant son enfance, un parent, des camarades de classe l'ont maltraitée, l'ont rabaissée, encore et encore, se moquant de l'attitude, de l'image, des mots... Dénigrant systématiquement, tout. Alors la personne qui se maltraite, répétant les horreurs qu'elle a pu entendre dans son passé, se rabaissant, s'humiliant, est restée fidèle aux propos qui l'ont tant fait souffrir... Parfois, elle reste fidèle à un ordre : "arrête de pleurnicher ! Tais-toi !" Ou une injonction : "la vie est dure, rien n'est simple..." etc, etc... Cette fidélité, s'exprime aussi dans les répétitions de schémas comportementaux ou émotionnels. Une fidélité à un fonctionnement, souvent néfaste, mais totalement connu... donc rassurant. Oui, la fidélité a cette vertu, celle de rassurer : "au moins, ça, je le maîtrise" (même si cela me fait souffrir). Cela porte un nom : la zone de confort ! Même si elle est très désagréable ! Dès que je répète quelque chose, je suis fidèle, à un comportement, à une pensée, à une situation. 3- Troisième trait commun aux personnes que je rencontre depuis une vingtaine d'années, et se développant à une vitesse prodigieuse, c'est l'anxiété. Une sensation de peur, de crainte, un sentiment désagréable provoquant souvent de la cogitation, et des manifestations physiques fort désagréables. Elle se manifeste de façon plus ou moins continue, certains "font avec" trouvant un refuge dans un choix d'activités prodigieux (allant de la création artistique à la pratique du sport, en passant par le tabagisme, une consommation excessive d'alcool, de nourriture (le chocolat par exemple), développement de TOC, etc, etc.... Bref, chacun fait comme il peut avec son anxiété. parfois, certains se trouent l'estomac avec une bonne dose de cortisol ! L'anxiété est souvent associée à une rumination intérieure, une crainte ou un sentiment "insecure" de ce qui pourrait arriver, de ce qui arrive. Et comme souvent, on imagine l'avenir comme l'on a connu son passé, si j'ai souffert dans le passé, une partie en moi va se charger d'envisager tout ce qui pourrait mal tourner à l'avenir. Cela s'appelle l'anticipation, et notre société, notamment le monde du travail, est basée sur ce système. Evidemment, l'anxiété s'entretient, par les mauvaises nouvelles notamment, par une absence de maîtrise des éléments extérieurs. Or, à moins de vivre dans une grotte, les informations nourrissent l'anxiété, la précarité ou l'absence de maîtrise de ce qui pourrait m'arriver. Nous vivons dans un monde qui n'a jamais autant été informé y compris de fake news. 4- Enfin, le dernier point qui correspond à une immense majorité des personnes reçues au cabinet, c'est la confusion, émotionnelle surtout. Celle consistant à mélanger l'intensité émotionnelle des événements, accordant aux détails une manifestation émotionnelle disproportionnée. Le discernement intellectuel peut parfaitement fonctionner... mais la réaction intérieure, c'est une autre paire de manches ! Ce constat s'illustre particulièrement chez mes consultants venant me rencontrer pour apprendre à "gérer leurs émotions". Bon, je vais être transparent avec vous, je ne sais pas si une émotion "se gère", surtout lorsqu'il y en a beaucoup, successivement et simultanément. La (ou les) gérer, reviendrait alors à la classer le plus loin possible pour en éviter les effets. S'asseoir dessus, l'étouffer. Avez-vous déjà essayé de cacher un ballon dans l'eau de la mer ou d'une piscine ? Aussi profondément que possible ? Imaginez que ce ballon soit une émotion. La colère par exemple, ou une frustration... Vous l'enfoncez avec effort dans l'eau, la colère (ou l'émotion en question) disparaît de la surface, mais dès que vous relâchez votre effort (après tout, vous n'allez pas passer votre vie dans la piscine !), le ballon jaillit avec une force incroyable, venant percuter votre visage et vous éclabousser (et tout ce qui est autour de vous)... Alors oui, c'est vrai, vous pourriez "gérer" tous vos ballons en les cachant dans l'eau profonde mais vous pouvez aisément imaginer les conséquences. Décidément, cette confusion créé bien des tourments ! Peut-être constatez-vous quelques points communs avec cette liste personnelle et vos propres ressentis. Imaginons que vous trouviez une résonance dans ces mots, je ne peux que vous encourager à mettre un terme à ces fonctionnements afin de goûter le plaisir de mécanismes plus doux et harmonieux et surtout de souffler un peu, après tant d'années de solitude, de fidélité, d'anxiété et de confusion. Souvenez-vous que d'autres chemins existent ! A très bientôt au cabinet ANIMA - Hypnose Angoulême - 07 69 93 33 18 Chaque rencontre est unique, chaque séance se révèle différente de la précédente. Nous portons en nous ce caractère de singularité et pourtant, nombreux sont ceux qui luttent contre cette dernière, rêvant de devenir « normal » ou « comme les autres… », rêvant de faire taire ces parties qui saignent à l'intérieur et souffrent en criant silencieusement.
Une guerre impitoyable, sans merci, contre vents et marées. Une guerre menée parfois depuis de longues années. Contre soi, d'abord. Une arme de destruction intime s’avère très efficace : le jugement intérieur. Petite voix insidieuse qui ne laisse rien passer. Il existe aussi les processus d’auto-sabotage, les schémas répétitifs, les pulsions, les phases de déprime, les blocages…. Une longue liste créant un fracas épouvantable auquel l'on s’habitue au fil du temps, une fatalité contre laquelle, lutter, ne sert plus à rien. Beaucoup de personnes venant au cabinet sont des traumatisés de ce conflit intérieur. En guerre, violente et silencieusement hurlante depuis si longtemps, elles viennent chercher un cessez-le-feu. Une accalmie, un apaisement. Oh, rien de spectaculaire, juste l’expérience du repos, de la paix intérieure, de l’harmonie. C’est cela l’expérience la plus fondamentale de l’hypnose : se retrouver dans un espace différent, un no-man’s-land et vivre par sa sensorialité une rencontre entre soi et soi. L’hypnose est un espace de rencontre. De re-découverte. Un espace de poésie aussi. Entrer dans un état d’hypnose, revient à lâcher ses armes pour expérimenter une approche plus satisfaisante. Nouvelle, forcément. Or lâcher ses armes est probablement l’étape la plus décisive. Cela s’appelle aussi le lâcher-prise ou abandonner tout projet de maîtrise sur le temps et les évènements, sur le corps aussi et les pensées aussi. La magie est là, ne rien attendre, ne rien espérer, ni même un résultat, et s’ouvrir à tout pour laisser monter l’ensemble des ressources et forces vives qui sont en nous, celles qui recréent du lien, entre nous et nous. Le praticien en hypnose n’est rien d’autre que le dépositaire de ces armes « Tu peux y aller en confiance… ». Mais les mots ne suffisent pas à créer ce rapport de confiance, une intention pure, une relation pure, un rapport rempli parfois de silences, de regards, d’une respiration tranquille, de rires aussi - de vérités toujours - sont le ferment de cet abandon à soi. Alors, dès que la personne ferme les yeux spontanément pour s’abandonner à l’aventure de la paix, sans le savoir vraiment, elle vient d’accepter l’idée d’enterrer la hache de guerre et commence à fumer le calumet de la paix. Je ne travaille que pour ce moment-là. Dans l'épaisseur d'un son, j'entends mon écho, profond.
Dans le repli d'un souffle, murmure l'âme, la vie. Sur le mur abrupt des mots, les silences accrochent les sens, rythment l'inspiration, atteignent l'essence. Dans le silence, intervalle secret d'un équilibre délicat, je découvre la pulsion d'un coeur. Dans le silence, pause salutaire de bavardages incessants, je me cueille et me recueille. Dans le silence, je suis, nous sommes, la danse et le jeu s'installent. L'art des mots, la pratique du silence et apprendre à se taire pour laisser faire. Amplifier le silence et laisser la magie opérer quand l'âme agit. En hypnose, souvent, le silence est plus riche que les maux révélés. Il est ce subtil courant d'air, celui d'une porte que l'on ouvre doucement sur une ressource, une solution, une sortie, une hypothèse... la possibilité d'un autrement. Les silences portent en eux la résonance d'expériences, cette trace que les mots ne décrivent pas profondément. Un écho sur des vibrations, des ressentis, une douleur parfois diffuse, venant d'ailleurs, d'autres moi, d'autre temps, d'incompréhensions, d'héritages aussi. Les silences sont le témoin de l'indicible, lorsque les maux dépassent les mots, soulignés par un regard subitement fixe, vague ou songeur. Les silences renferment tant de secrets. En séance, nous laissons au silence le temps d'être reconnu, écouté. Sortir du bruit parasite pour se retrouver, pour s'accompagner. Expérience surprenante pour certains, révélatrice pour d'autres, nous jouons les mots sur des partitions en silence majeur. Et lorsque soudain un silence s'impose, souvent, des pans entiers de croyances toxiques, jusque là fracassantes, s'effondrent naturellement pour laisser la place au renouveau. Celui d'un soulagement comme l'on soupire d'aise, en silence. C'est reparti pour un tour de confinement ! Certes, un peu différent cette fois-ci, les jours raccourcissent, le froid commence à lancer ses piques, les arbres se déshabillent et la pluie frappe régulièrement à nos vitres.
Un peu différent aussi car nous savons à quoi nous attendre, les supermarchés restent remplis de nourriture, nous manions avec "finesse" ("fourberie" serait exagéré !) l'utilisation des attestations et les enfants sont à l'école. Différent aussi car je n'entends plus les clameurs soutenant les soignants chaque soir. Pourtant, la situation semble échapper à toute maîtrise, nous les savons sous tension et de leur sort dépend aussi le nôtre. Aujourd'hui, j'entends de la plainte, et plus aucune considération pour les soignants - encore moins pour les malades. J'entends des débats sur ce qui est "essentiel", j'entends des corporatismes, des "coups de gueule", des gens pour, des gens contre... J'entends une belle cacophonie dont la dissonance me semble éloignée de la mélodie du printemps dernier. Dans mon cabinet, les distances sont respectées, le masque est porté constamment, les fenêtres ouvertes entre chaque client, le désinfectant est passé sur toutes les surfaces lisses, les tissus protégés, chacun est reçu sur rendez-vous et le cabinet est suffisamment grand pour qu'à deux, nous ayons chacun une vingtaine de mètres carré... Ces gestes sont appliqués systématiquement pour tous depuis le mois de mai 2020. Je n'ai aucun avis sur la virulence de la pandémie, sur ce qu'il faudrait faire ou non pour l'enrayer... Je ne sais pas. Je fais au mieux selon ce qui me semble juste et sain. Ces derniers jours, je me suis beaucoup interrogé sur ce qui me semblait juste et sain... Et les réponses ne sont pas aussi évidentes. Aujourd'hui, même si les textes gouvernementaux relatifs au nouveau confinement sont peu clairs (c'est peu dire !) et sujets à discussion, j'engage ma responsabilité de citoyen et de professionnel de l'hypnose en prenant la décision de fermer mon cabinet en ce début du mois de novembre 2020. Bien sûr, je pourrais, comme d'autres, continuer à vous accueillir - je suis autorisé à travailler - et vous exposer à une amende de 135 euros car votre déplacement est réservé aux seuls actes médicaux ne pouvant être reportés ou réalisés à distance. Je pourrais faire semblant (c'est si facile) de ne pas avoir compris l'urgence de ce deuxième confinement, je pourrais faire semblant de m'estimer professionnel de la santé, de me croire essentiel, je pourrais profiter du flou juridique pour tirer sur la corde et exercer encore et encore, participer à ma façon au déplacement du virus et tant pis pour les soignants, et tant pis pour les morts, pour les petits vieux... Je crains qu'en faisant cela, et ce n'est que ma vision des choses, je me défausse de ma responsabilité et vous fasse supporter mes interrogations, mes doutes, le risque de vous exposer à une sanction financière, de vous pousser à une forme de tricherie aussi... En vous recevant, aujourd'hui, je fermerais les yeux sur quelque chose de fondamental dans ma pratique : l'harmonie ou cette douce sensation d'être aligné, droit dans mes bottes. Si je me sens tricher ou à la limite de ce qui est autorisé ou non pour le bien commun, alors l'harmonie (la mienne) vole en mille morceaux et mon accompagnement n'est plus celui que je veux réaliser. L'harmonie que j'évoque est celle de mon authenticité, celle de mon enthousiasme, d'une énergie sans faille que je mets à votre service. Cette harmonie est aussi le ferment de mon honnêteté, celle qui permet au client de s'autoriser à aller chercher au plus profond de lui les ressources nécessaires à son bien-être. Je pense intimement que cette harmonie participe à l'engagement de mon client lorsqu'il ferme les yeux pour entrer en hypnose. J'espère vivement que les autorisations seront rapidement levées. Dès qu'une information claire sera émise par le ministère de la santé, alors je vous le ferai immédiatement savoir et vous annoncerai de la façon la plus enthousiaste qui soit, que vous êtes les bienvenus au cabinet ANIMA - Hypnose Angoulême ! En attendant, je privilégie les séances à distance et me concentre exclusivement sur le soulagement des angoisses et de l'anxiété. Prenez bien soin de vous :) |
Details
Archives
Juillet 2024
Catégories
Tous
|