Pierre Denier - spécialiste des thérapies brèves, PNL, Hypnose Ericksonnienne, EMDR, EFT, coach - 07 69 93 33 18
La prise de poids revêt bien des aspects. Le corps ne trompe pas, quand la vie me pèse, les poids s'accumulent quelque part... Criante devient l'existence de ce qui m'encombre... Les émotions, impalpables, harcelantes et fugaces, à force d'être tues, se cristallisent et s'expriment dans la matière, ma matière, en moi.
Alors ces kilos, traduisent tout ce que je n'ai su exprimer, accepter, pardonner. Ils agitent le fanion du non-dit, du mal-être absorbé, se rappelant à mon bon souvenir dès que je monte sur une balance ou que je m'observe dans un miroir. Premier rempart contre la violence et la maltraitance, le corps peut s'armer de protections, d'une enveloppe que rien ne pourra jamais altérer. Les poids deviennent un système puissant pour mieux se protéger contre la douleur de l'humiliation, des coups... Comme une muraille que rien ne saura traverser, qu'il me faudra entretenir, préserver au fil des années. Une muraille révélant plus encore la vulnérabilité intérieure. Parce que derrière l'épaisse protection, se cache tellement de sensibilité, de vulnérabilité. De beauté aussi, qu'il me faudra apprendre à accepter, à aimer... moi qui me déteste tant. Une muraille à laquelle je reste fidèle, un système de défense encombrant qui aujourd'hui n'a plus aucune raison d'être. Il est grand temps que je révèle au monde la délicatesse que je cache soigneusement tout au fond de moi ! Parfois, la prise de poids révèle mon combat. Celui que je mène pour être enfin considéré, aperçu, accepté, respecté, vu... aimé. "Hé regardez moi ! Je suis là moi aussi ! Ce n'est parce que je fais passer les autres avant moi que je n'existe pas !" Dans un contexte, une famille, un travail, où l'attention se porte ailleurs que sur moi, que sur mes efforts, et davantage sur un frère, une soeur, sur la maladie, des conditions de vie difficiles, sur mes collègues, mon mal-être et l'injustice ressentis vont s'exprimer aisément par le corps, par ces kilos que parfois je ne comprends pas. Une lutte pour prendre une place, pas forcément la première, mais une place à part entière, alors que s'installe en moi l'idée que je ne vaux rien... Le corps saura se révolter : "Merde, j'existe !" Quand bébé pleure, on lui donne à manger. Dès la naissance est confortée l'idée que tout chagrin se solde par la nourriture. Que seule l'alimentation saura apaiser mes émotions. Émotions que l'on ne prend plus le temps de reconnaître et de considérer. Et puis dans la famille, on a l'habitude se réunir autour de bonnes tables ! La culture du "manger" est si présente qu'elle est associée à chaque émotion, pesante ou joyeuse. Et comme nous sommes constamment traversés par des émotions... La nourriture devient excessive, irrationnelle, dans ses quantités, ses fréquences, sa qualité. Manger trop, grignoter pour taire et calmer ses émotions ou festoyer de longues heures pour fêter des retrouvailles. Une histoire de culture à laquelle je reste fidèle et qui ne correspond plus à la personne que je suis devenue... "Manger ses émotions", cela vous parle ? Lorsque la vie est pesante, les tracas s'accumulent, le poids de l'existence devient tel qu'il me plonge dans la sourde souffrance. La vie est dure, n'est pas ? "Il est bien normal de passer par des moments aussi durs, cela fait partie du jeu, je n'ai pas à m'en plaindre, c'est comme ça !" Ce que je n'exprime pas, s'imprime profondément. Dans ma chair d'abord. Et ma vie si pesante, prend forme en moi, dans mon corps qui s'alourdit, dans mon squelette qui se fragilise. Ce que je ne sais plus dire m'écrase.. et mon corps se renforce pour ne pas ployer sous le poids fracassant de l'existence. "Maman était tellement obnubilée par mon poids que j'ai vécu toute mon adolescence dans la frustration des régimes... et lorsque je me suis retrouvé seul, je me suis laissé aller"... Et les kilos se sont installés. Massivement. Comme un contre pied, un retour de manivelle. Et aujourd'hui je ne suis plus frustré par le manque de nourriture. Non, je le suis maintenant par mon image, par mon mal-être. Au fond, en réagissant de façon opposée à ce que j'ai vécu enfant, je continue d'articuler ma vie autour de l'injonction qui me faisait tant souffrir... et je cultive la souffrance sous une autre forme. Au delà de la fonction vitale, la nourriture constitue un refuge apaisant, délivrant son lot d'hormones régulant les trop pleins émotionnels. Bien sûr l'excès d'alimentation est presque systématiquement à la base d'une prise de poids. La dépendance aux matières grasses, au sucre aussi. En revanche, les raisons qui mènent au refuge dans la nourriture sont, elles, très vastes... Et font l'objet de mon approche en hypnothérapie. Nous savons tous ce qu'est un équilibre alimentaire, nous savons tous ce que nous devrions faire ou ne pas faire... Et pourtant, lorsque l'appel du grignotage, ou du fait de me resservir alors que je n'ai plus faim est le plus fort, alors peut-être vaut-il mieux se pencher sur les motifs de mon comportement pour y apporter, enfin, une solution pérenne et intègre visant à réguler mon alimentation. Comme nous le savons tous, la solution durable n'est pas dans le régime à vie. Chacun de ces fonctionnements inconscients vise à protéger. Peut-être est-il temps de se remercier pour de bon, et mettre en place d'autres stratégies ? Plus conformes à ce que je suis "ici et maintenant". A très vite je l'espère.
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Anima - Hypnose Angoulême. Pierre Denier spécialiste des thérapies brèves, PNL, Hypnose Ericksonnienne, EMDR, EFT, coaching, hypnose spirituelle, conférencier, formateur de coachs, blogueur... Contact : 07 69 93 33 18
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