""S'il vous plait ! Enlevez moi de la tête ce mauvais souvenir ! Cette envie de boire ! Ce questionnement incessant ! Ma jalousie !"
Ces demandes sont quotidiennes. Une volonté d'écarter de sa vie un souvenir, une souffrance. Comme si je pouvais me séparer de ce qui hurle depuis souvent tant d'années, comme cela, en un claquement de doigt. Je le répète, l'hypnose n'a rien de magique. Durant un spectacle l'artiste hypnotiseur peut faire oublier, temporairement, l'utilisation d'un chiffre, ou son propre prénom. Il s'agit là d'un oubli en surface, superficiel. La personne sait toujours ce qu'elle a oublié. Étrange non ? Si j'ai conscience de ce que j'ai oublié, l'ai-je réellement oublié ? Je crains au fond, que la meilleure façon d'oublier une souffrance, un souvenir, une émotion difficile réside dans la lobotomie : retirer une partie du cerveau en espérant effacer approximativement une mémoire, une sensation. Le résultat est loin d'être garanti et... vous en conviendrez, dommageable. Lorsque je décide de fuir un état d'être, lorsque je décide de fuir une souffrance, un souvenir, il se peut que j'oriente l'ensemble de ma vie autour de ce que je fuis. En d'autres termes, à vouloir absolument oublier quelque chose, j'oriente sans trop le savoir, toute mon existence autour de ce quelque chose. Et j'en souffre, toujours autant. Ne pensez pas à cet éléphant rose ! N'imaginez pas cet ours blanc avec des pois roses et des couettes ! La négation, le retrait, l'oubli volontaire ne font pas partie des capacités de notre cerveau. En général, ce que nous souhaitons oublier n'est pas totalement assimilé... pas complètement digéré. Comme si cela restait bloqué, quelque part en nous, frappant à la porte de notre état d'être à chaque occasion. Vous savez, ce truc qui reste coincé en travers de la gorge. Il s'agit généralement d'une émotion comme la tristesse, la peur, la colère (ou tant d'autres), associée à un souvenir, celui d'une situation, d'une personne. Plus je tourne le dos à mon émotion, plus elle se fait connaître, plus elle se rappelle à mon "bon" souvenir. Au sein du cabinet Anima, nous considérons cette émotion. Intégralement, sans jugement. Nous l'écoutons, la remercions et... vous la digérez, de la façon la plus assimilée qui soit, pour qu'elle n'ait plus besoin de frapper à votre porte. Cela ne signifie en rien que le souvenir douloureux sera oublié, ou encore agréable. Cela signifie que vous pourrez vivre plus sereinement, aujourd'hui, avec ce souvenir plus lointain, qui restera douloureux mais dont l'émotion n'aura plus besoin de revenir, revenir encore parce qu'elle n'est pas reconnue. Cela s'appelle "passer à autre chose", cela s'appelle surtout "passer à soi". Êtes-vous prêt à passer à vous ? Alors à très vite au sein du cabinet ANIMA Hypnose Angoulême !
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Une nouvelle année, un nouveau passage. Je formule le vœu que chacun puisse trouver sa place, là, ici et maintenant, dans son identité et sa singularité. Créer le vide en soi pour accueillir les opportunités, faire de chaque instant une possibilité, la découverte de nouveaux potentiels.
Ecouter le silence et laisser toute son intériorité faire et non faire, sans aucune autre intention que celle d'être pleinement et, sans se justifier de quoique ce soit... Cultiver l'émerveillement, la simplicité et sentir à chaque pas comme il est bon d'être dans la vie. Bonne année à tous mes amis. Je ne sais pas vous, mais parfois, je remarque que je me parle mal. Intransigeant, je ne laisse rien passer, m'insultant au passage, un nom d'oiseau, prononcé silencieusement dans le souffle d'une pensée. Un commentaire dégradant sur mon attitude, mon allure, ce que je viens de faire. Rien d'insistant, juste une ritournelle habituelle. J'ai pris l’habitude de mal me parler et ne le remarque plus.
Je ne prête aucune attention à mes pensées aussi fugitives que dégradantes. Rien d'anormal, cela fait des années qu'une petite voix intérieure juge tout et n'importe quoi. Jugement utile souvent, me permettant de corriger ou d'améliorer quelque chose dans ma vie, mais un jugement relativement dénigrant qui, au fond, n'a pas souvent lieu d'être. Ne pas prêter attention à toutes mes pensées, au mieux cassantes, au pire insultantes, ne signifie en rien qu'elles n'ont aucun impact sur mon bien-être. Imaginez-vous un instant, vivre aux côtés d'une personne qui commenterait tous vos actes, votre apparence, vos ressentis, jusqu'aux pensées même... Une personne qui se moquerait de vous, vous jugerait, dénigrerait en permanence, tout au long de sa journée "J'suis con ou quoi ?", "J'ai encore tout raté !", "J'suis moche, j'aime pas mon bide", "J'ai aucune volonté!" "Je ressemble à rien !", "Je me déteste", "Fais gaffe, n'y va pas", "Lui, il réussit !", "Machin est mieux que moi", "je suis un incapable", "Qu'est-ce qui va encore me tomber dessus", "Ça va encore foirer", ... J'en passe et des meilleurs. Dans mon expérience de thérapeute, chaque jour, je rencontre des personnes en souffrance, dont l'estime de soi ne va pas de soi, manque de confiance, dénigrement permanent. Je prends le temps de discuter, nous échangeons. Beaucoup de personnes me confient avoir souffert dans leur passé, victimes de moqueries, d'insultes, de violences physiques ou psychologiques, au sein de la famille, à l'école ou dans d'autres circonstances. Elles ont profondément souffert parfois du rejet, du dénigrement permanent, de la comparaison et se sont adaptées comme elles ont pu pour se protéger de ces attaques (repli sur soi, dépression, toc, addictions, comportements excessifs, colères, dépendance au regard de l'autre, renoncement à son authenticité, somatisations, phobies, dérèglement alimentaire, etc, etc...). Et puis au fil des années, les choses se sont arrangées, elles ont pris leur envol et sont sorties du cercle mortifère dans lequel elles évoluaient. Heureusement pour elles ! MAIS... Mais elles se parlent mal, se jugent, se cassent. Un auto-dénigrement permanent auquel, elles aussi, ne prêtent plus attention. Je ne crois pas qu'à la naissance nous nous parlions mal. Je ne crois pas que nous nous traitions d'imbécile de façon innée. Non, nous intégrons ce que nous comprenons de l'existence, nous répliquons ce que nous observons, ce que nous entendons, nous construisons un monde complexe fait d’adaptations permanentes, d'arrangements, de raccourcis, d'amnésies. Bref, on fait comme on peut. MAIS, si nous avons évolué dans un environnement hostile, à l'école, à la maison, avec son conjoint, au travail ou ailleurs, il se peut que nous nous soyons malheureusement senti jugé, comparé, insulté parfois. Et beaucoup, beaucoup d'entre nous sont malheureusement passés par des années difficiles, j'en suis le témoin direct. Alors j'en arrive à ma conclusion. Si plus jeune, j'ai souffert de violences, d'insultes, de rabaissement permanent, subtiles parfois, il se peut que quelque part en moi, au delà de ce que j'entreprends dans ma vie et de ce que je fais de ma vie, résonne toujours l'écho de mes souffrances passées. Et lorsque je me traitre d'imbécile, j'honore en quelque sorte le souvenir de ceux qui m'ont rabaissé, je leur suis fidèle et ai fait de leurs insultes ma vérité intime. Alors peut-être, est-il temps de me libérer de ces mensonges et d'envisager mes propres vérités. Et cela, est le cœur de mon accompagnement. A bientôt ! Une croyance tenace persiste : "Aller mieux prend nécessairement du temps..."
Qui a dit cela ? Un peu nous tous. Une véritable malédiction contre laquelle je lutte quotidiennement. Des personnes viennent me rencontrer dans l'espoir d'aller mieux, "forcément pas maintenant, mais plus tard parce que hein, il ne faut pas croire aux miracles, parce que hein, cela fait si longtemps que je vais mal que je ne peux croire en un changement rapide...". Avez-vous remarqué comme le mal-être peut s'installer rapidement, suite à une accumulation d'épreuves, de difficultés. Un évènement de trop et la personne bascule dans une spirale sombre. Ce basculement est intéressant, car il marque un avant et un après, comme un point de rupture, soudain et douloureux. N'avez-vous jamais entendu parler de ces personnes en burnout qui expliquent s'être soudainement effondrées, sans la moindre capacité de se relever ? Le caractère soudain d'un changement profond s'avère souvent réel pour beaucoup de personnes en souffrance. Vient ensuite le temps de la réparation, de la reconstruction, de la "digestion", disons le, de la convalescence. Il dépend de chacun, de son environnement, sa personnalité. Au sein de mon cabinet, je ne rencontre que des personnes prêtes à retrouver leur élan. Elles ont souvent passé cette période de convalescence et cherchent à retrouver un rythme plus conforme à ce qu'elles sont. Et je constate malheureusement, qu'elles continuent à penser que leur état perdurera longtemps malgré leurs efforts, parce "cela prend du temps d'aller mieux...". Non, lorsque le moment est venu, cela prend autant de temps de basculer dans le mal-être que dans le bien-être. Et mon métier est de créer un point de bascule entre l'avant et l'après. Je ne fais rien d'autre que de chercher avec vous le point de rupture qui favorise un changement profond. Le déclic, l'étincelle qui remet en mouvement le moteur de votre vie. Ce n'est pas pour rien que le cabinet s'appelle ANIMA ! J'inscris donc ma démarche dans un temps court au contraire de la psychothérapie ou de l'analyse qui, elles, peuvent prendre des années. Se convaincre qu'aller mieux sera forcément long est un des obstacles majeurs de la guérison. Admettre en revanche qu'elle peut être beaucoup plus rapide qu'on ne l'imagine est un ressort formidable pour créer un changement profond et durable. A bientôt ? Ce matin, sur un réseau social bien connu, un jeune coach partageait une photo de lui-même. Jusque là, rien d'inhabituel. En sueur, il soulevait deux haltères en mentionnant qu'avant de commencer sa journée de travail, il avait fait une heure de musculation, pris dix minutes de respiration consciente, deux à trois heures d'écriture de son livre et une heure de lecture...
En gros, "quand on veut, on peut !", et il se présente comme l'incarnation la plus inspirante de cette maxime. Impressionnant ? Non. Désespérant. Tout d'abord parce que cet étalage est violent, il renvoie au visage de ceux qui traversent la noirceur de l'existence, la culpabilité de ne pas être en mesure d'agir, de ne pas choisir le "bon" côté de la vie. Il renvoie à la responsabilité individuelle du destin. Dans une société individualiste, je suis responsable de ma destinée. Eh bien non, les choses peuvent être différentes. Je ne suis pas responsable de tout, de ce qui m'arrive, de ce qui me touche, de l'état du monde, de mes proches, de mon patron... Non, je ne suis pas responsable de l'inflation, de mon passé, de mes peurs... Il se voulait inspirant, je l'ai trouvé indélicat, vulgaire. Il affiche ses résultats comme l'on affiche les comptes d'une entreprise dans un bilan, des recettes managériales, des indicateurs "d'avancement". Le paradoxe (si je puis dire), c'est d'un côté la conscience d'un monde dont les règles sont à bout de souffle et en même temps l'application de ces mêmes règles à nos existences. On peut en deviner l'issue. J'ai été marqué par un autre aspect dans l'étalage de cette routine matinale (qui à mon humble avis n'est pas si quotidienne que cela) : c'est l'absence du rien. Où est la place laissée au vide ? Au rien ? A l'ennui si je puis dire...? La contemplation, accueillir l'inattendu, écouter les oiseaux, sentir le parfum des fleurs... Ne rien faire du tout, renoncer à l'agitation, faire émerger la créativité, l'intuition ? Oui, sans ennui, point de créativité pour une mise en action inspirante. Une vie occupée par une série d'actions n'est pas une vie dans laquelle l'émergence d'une créativité peut aparaitre. Elle est de mon point de vue, totalement, routinière et je crains qu'elle entretienne la fameuse zone de confort dans laquelle je ne me réalise pas. De cette check-list, dont chaque case était fièrement co(a)chée ressort une volonté de contrôle. De contrôler chaque détail de sa vie, chaque minute, chaque respiration. Pas d'improvisation, mais juste l'application d'un process, jour après jour, pas après pas, dans l'effort, le contrôle, la maîtrise et la confiance absolue du résultat espéré. Personnellement, je n'en peux plus du contrôle, j'étouffe dans le contrôle. Dans la mesure et la validation de l'efficacité, je fane, je m'éteins. C'est une des raisons pour lesquelles je refuse de travailler avec les entreprises, c'est une des raisons pour lesquelles j'ai fui le monde de l'entreprise. Et pour réussir ma vie, je devrais mener chaque jour une revue des objectifs ? Valider mes points d'avancement ? Améliorer mes process de réalisation ? Et sinon, que se passe t'il ? Je me ferais virer de ma propre vie ? Suis-je à ce point libre lorsque je dédie ma vie à contrôler mes avancements ? Vous devinez ma réponse. Enfin, savez-vous ce qu'est le contraire du contrôle ? Le lâcher prise... Je me suis permis de lui envoyer un mot dans lequel je lui faisais part de mes commentaires. Rien d'insultant, juste un point de vue différent du sien. Il m'a gentiment remercié avec un smiley, en insistant sur le fait qu'il avait choisi librement de réaliser ces actions et qu'en cela, mon avis était nul et non avenu. Certes. La psychologie sociale a beaucoup travaillé sur la notion de choix, sur le libre arbitre... Lorsqu'il affiche ses biceps, il nous influence, lorsqu'il coche des cases, il nous influence. Lorsqu'il communique... il nous influence (et moi aussi). Et sous la multitude d'influences que je vis chaque jour, mon choix est-il vraiment le mien ? Se cache ici le coeur de l'échec du développement personnel, du moins de ses promesses non réalisées. Sous influence permanente, mon choix n'est pas tout à fait le mien et disons le simplement, il n'est jamais tout à fait sûr, que l'objectif que je poursuis m'inspire à ce point. D'où la tendance à baisser les bras au bout d'un certain temps. Alors oui, mille fois oui, rejoignons Montaigne qui affirme que le bonheur réside dans le "faire", mais sachons également "être" en renonçant au contrôle pour faire émerger la créativité et l'élan vital de nos existences. De grâce, laissons la place au souffle, si cher à François Cheng... Quelques grammes de finesse dans un monde de brutes. "J'ai besoin de tout contrôler pour me sentir rassuré et détendu..."
Pfiouu... vaste programme vous ne trouvez pas ? Sans doute l'avez-vous remarqué, le "tout" ici mentionné est une pure illusion, un fantasme. Suis-je en mesure de tout contrôler ? Les événements de ma vie ? Les aléas du quotidien ? Mon humeur du jour ? La qualité de mon sommeil ? Les informations ? La conjoncture économique ? Le passé ? Le futur ? Au fond, la seule chose qui persiste, c'est mon incapacité à tout contrôler. Alors chercher à "tout contrôler" pour se sentir rassuré et détendu, est un projet mortifère puisqu'il fait le lit de l'existence permanente de mon mal-être, de ma peur et de mes tensions. Si j'attends de tout contrôler pour me sentir rassuré et détendu, alors j'admets que mon état permanent est la peur et la tension. Je construis donc mon existence autour de ce que je redoute et en fais ma réalité du quotidien, me poussant ainsi à encore plus "tout" contrôler... Le fameux lâcher-prise s'articule autour du renoncement. Je renonce au contrôle et par la même occasion, je renonce à tout projet, à toute pensée de maîtrise et donc à tout résultat. Je comprends que cela fasse peur. Je n'attends rien et abandonne tout espoir parce que ce dernier est l'illusion de contrôle qui me sépare aujourd'hui d'un état fantasmé. J'abandonne par la même occasion le passé et sa projection au futur. Non, rien d'autre que l'instant, dans mon corps, sans aucune attente. Juste l'expérience de l'immédiateté pour laisser surgir la vie, celle qui ne se maîtrise pas mais se vit, dans son corps, ici et maintenant. Dans le lâcher-prise, je ne m'identifie ni à ma "personnalité", ni à mes expériences, ni à mes pensées. Je renonce à m'identifier à quoique ce soit, dans le sens où j'accède à ce qui est, à ce que je suis dans mon insondable complexité. Pas si simple. L'injonction du "il faut lâcher prise" répond au besoin de contrôle. Impossible donc. Au fond, l'illusion du contrôle revient à se réduire... et à renoncer à mon infini. Ce renoncement est si douloureux que je tente de lui échapper en contrôlant davantage. Lorsque je crois contrôler, je me rejette, je m'ampute de ce que je suis. En revanche, lorsque je m'abandonne à la vie, lorsque j'incarne ma vie, il est possible alors que je me rapproche un peu de moi. Pour me sentir bien, pour me sentir heureux il peut être nécessaire de renoncer à l'espoir de se sentir bien, de vivre le bonheur, voire de guérir. Cela semble échapper à toute logique, cela semble même impossible pour nous, simples humains, sauf peut-être pour les grands sages... et encore. Mais lorsque je caresse l'espoir d'être un jour libéré, un jour rassuré, un jour heureux, alors j'invite dans ma réalité de l'instant, l'existence de l'emprisonnement, de la peur et du malheur. L'effet inverse. Et tout cela prend forme, en plus, dans un sentiment que je cherche à fuir absolument, en contrôlant "tout" ce que je peux. Le lâcher-prise ne consiste pas à vivre un état de relâchement profond mais à accueillir sans attente et sans fantasme, ce qui est, la vie comme elle est, sans se réduire à je ne sais quelle émotion, quel passé, en abandonnant les masques qui étouffent le foisonnement de ce qui vibre à l'intérieur. C'est bien cette expérience que je vous propose de vivre en hypnose. Parfois, certaines personnes attendent de vivre - par l'hypnose - un état particulier pour atteindre un objectif. Je crains que cette attente, (une véritable pression de mon point de vue) ne soit vaine. Je pense paradoxalement que l'hypnose permet justement de ne rien attendre, de se rapprocher de soi en renonçant à tout but, à tout résultat contrôlé, c'est dans cet esprit que j'utilise des métaphores, de la poésie, une forme de voyage sensitif dans lequel il n'y a rien d'autre à faire que de s'abandonner à soi. Rien de brutal, rien de forcé. Juste accueillir et accéder à cette insondable complexité pour laisser jaillir la pulsion de vie, l'élan vital en s'affranchissant de toute barrière, de toute réduction, de toute illusion de contrôle, de l'étouffement d'un contrôle permanent... Derrière les "prétextes" de nos rencontres, se cache systématiquement le désir de l'abandon à soi et à la vie. Et souvenez-vous d'une chose, lorsque je suis heureux, je ne vis plus dans l'espoir d'être heureux... A bientôt ? Savez-vous ne rien faire ? Lorsque je pose cette question, j'observe les yeux de mon interlocuteur s'écarquiller pour laisser place à la perplexité.
"Non, je fais toujours quelque chose..., je m'active constamment, à la maison, au travail, j'essaie d'optimiser mon temps pour ne pas le gâcher..." Une voix qui cache mal la lassitude, l'épuisement égrène alors son quotidien, actif, très actif, ultra actif, une liste de tâches, de commandements, de courses (dans tous les sens du terme)... Tout semble hurler au ralentissement, mais rien n'y fait, la personne s'agite constamment, en quête d'utilité, de légitimité, d'estime de soi ou luttant de toutes ses forces contre le regard de l'autre. Waouh ! Je suis impressionné par la somme considérable d'énergie déployée dans cette quête au faire. Mais jamais rien ne semble suffisant, toujours, toujours plus, je reporte à plus tard l'échéance ultime : celle d'exister par moi-même sans demander pardon de ce que je suis. Qui s'exprime dans l'agitation du faire ? Une dimension profonde ? Quelque chose qui relève de la surface ? Une face de ma personnalité, sans doute, mais s'agit-il de mon identité, de ce que je suis...? Parce que le problème du faire, c'est que je m'identifie au résultat obtenu. Et je m'accorde une valeur en fonction de ce résultat. Je vis alors dans le jugement permanent, m'infligeant sanctions, pressions. Une vie remplie de faire, est une vie dans laquelle je me réduis au résultat de ce que j'ai fait, un résultat qui varie bien sûr, et pas forcément à cause ou grâce à moi... Et dans cette erreur fondamentale, rien n'y fait (si je puis dire), j'ai constamment besoin de nouveaux résultats pour m'estimer, et l'action suivante m'apportera alors, peut-être la satisfaction d'être... Toujours plus, toujours plus tard. Pour Pascal, "tout le malheur des hommes vient de ne savoir pas demeurer au repos, dans une chambre". Et lorsque je reporte toujours à plus tard la satisfaction d'être, le contentement, non pas du résultat mais de ce que je suis, alors d'une certaine façon, je me réfugie dans la distraction du faire, pour fuir quelque chose, l'insondable, le néant, la finitude de l'existence. Alors souvent, se poser, intentionnellement, sans rien faire, c'est apprendre à se contenter de ce qui est, de ce que je suis dans ce contentement. Je peux alors expérimenter l'état d'être, sans me justifier de quoique ce soit, sans accorder une valeur fluctuante à ma vie mais juste en étant, faire alors l'expérience de dimensions bien plus profondes que l'état d'agitation que m'impose le faire. Souvenez-vous, la vague agitée est-elle la profondeur abyssale de l'océan ? Non, il est temps de vous souvenir que vous êtes l'océan, et pas seulement les vaguelettes en surface ! Cette expérience vous tente ? Alors, je vous dis à très vite au sein du cabinet d'hypnose ANIMA. "Chat échaudé craint l'eau froide...". Vous connaissez cette expression, n'est-ce pas ? Pleine de bon sens, je constate au quotidien comme cette phrase s'applique à nos vies, sans que nous nous en rendions véritablement compte. La crainte que connait le chat est logique : ayant souffert au contact de l'eau chaude, il refuse toute perspective de se plonger à nouveau dans le bain, y compris froid. De son expérience, il en tire une conclusion définitive : l'eau constitue un danger. Pour toujours.
Parfois, une personne peut subir de la violence, physique ou psychologique. Dans un réflexe de protection, elle pourrait alors développer une attitude particulière : ne pas se plaindre, se taire pour ne plus attirer l'attention, se méfier de l'inconnu, renforcer une hyper vigilance, rester en retrait, faire passer les autres avant soi... Tout cela relève d'un puissant mécanisme : se projeter dans l'avenir en intégrant le fait que le passé pourrait se répéter. Cette projection peut être consciente en imaginant tout ce qui pourrait relever d'un danger, s'avérer risqué, permettant par la même occasion de façonner une multitude de scénarios, de plans qui permettraient d'y échapper. Bien entendu, la personne baigne alors dans une culture du sombre, de "ce qui va mal", de ce qui pourrait mal tourner : c'est, au passage, le fonctionnement même de nos sociétés et entreprises. Ah oui, chaque pensée est une émotion, alors observons la couleur de nos pensées et nous aurons une idée précise de ce qui se passe à l'intérieur... Parfois, ces projections sont inconscientes, instinctives. Elles relèvent de la survie. Tout phénomène inconnu doit être évalué à la lueur de son danger potentiel. Une évaluation pour le moins hasardeuse par ce qu'elle dépend de ce que j'ai connu et des conclusions que j'en tire - souvent ces conclusions constituent des généralisations bien fausses et surtout handicapantes comme "L'enfer c'est les autres". Cette évaluation dépend également de ce que je suppose, c'est-à-dire de ce que je ne sais pas. Et nous sommes doués pour compléter, supposer, projeter, inventer... Ici aussi, les pensées sont teintées d'une aura sombre, d'un filtre au travers duquel, chaque information est interprétée. Je vous rappelle au passage que nous avons environ 60.000 pensées par jour... et que la plupart d'entre elles sont inconscientes. Ce mécanisme a un nom qui sonne comme le glas : l'anxiété, dont les symptômes créent des souffrances tant psychiques que physiques. Apparaissant sous forme de crise aiguë, ou présente au quotidien, son intensité évolue au gré des événements, de la forme physique, de critères tout aussi complexes que singuliers, difficiles à recenser. Chaque anxiété est particulière, souvent basée sur le poids d'un passé ou l'interprétation de ce dernier. En psychothérapie, vous travaillerez sur les origines ou les causes de cette anxiété, les systèmes d'interprétation. L'hypnose aborde différemment - et de façon complémentaire - ce mal-être. D'abord, plutôt que de lutter ou de résister, nous intégrons le fait qu'il est un mécanisme de survie. Et comme on ne protège que ce que l'on aime, il est temps de se dire merci (Ô révolution !) et d'expérimenter un état de protection plus puissant. Plus adapté à la personne que nous sommes aujourd'hui. Je constate que nous restons très fidèles à nos mécanismes de protection, ceux-là mêmes qui se sont avérés si puissants lorsque le danger était présent. Aujourd'hui, les choses ont changé, le danger n'est plus vraiment là, alors autant expérimenter un système plus efficace, correspondant davantage à la personne que nous sommes devenus... au fil du temps. Cela s'appelle l'apaisement, l'harmonie... et ces deux mots sont les plus prononcés au sein du cabinet ANIMA. Si vous souhaitez les intégrer à votre vie, j'aurai plaisir à vous recevoir du lundi au samedi, nous prendrons le temps, vraiment, pour que vous puissiez souffler et relever la tête. A très vite ! Au fil des rencontres, lorsque la parole se libère, qu’un processus de réconciliation est en oeuvre, m’apparait souvent le sentiment d’une profonde solitude chez beaucoup de ceux qui franchissent la porte de mon cabinet. Ce mot, “solitude”, est fréquemment prononcé dans un murmure, comme s’il était tabou, non autorisé, comme s’il relevait d’un mensonge, quelque chose que l’on n’admet pas, que l’on ne s'autorise pas.
Il est vrai que se sentir seul peut paraître paradoxal lorsque, par exemple, l’on consacre son énergie au bien-être de son conjoint ou de sa famille, lorsque l’on travaille en équipe, lorsque l’on pratique différentes activités sportives, créatives ou associatives. Je peux être entouré, avoir une vie sociale épanouie et me sentir seul. Dans cette solitude, souvent, se répètent inlassablement des ressentiments, des interdits. L’interdiction de me plaindre par exemple, l’interdiction de penser à moi, l’interdiction de demander quelque chose… Lorsque ce sentiment est évoqué au sein du cabinet ANIMA, il est souvent exprimé au travers de cette sensation de ne pas être compris, de ne pas compter aux yeux des autres, et notamment des plus proches. Comme une amère transparence, un voile de tristesse, camouflé dans une apparence, un faire-semblant qui devient le masque de la personnalité affichée. Une sorte de “mal-entendu” de l’existence où l’on se croise dans l’attente désespérée d’un changement… En vain, malheureusement. Chez cette personne qui souffre d’un profond sentiment de solitude, se cache une sorte de résignation, d’abandon de la quête d’un équilibre lointain. A quoi bon m’exprimer, me confier si l’autre ne m’écoute pas, me trahit, me fait mal par ses réactions… A quoi bon m’exprimer si je ne sais pas ce que j’ai, ce que je ressens, si je ne me comprends même pas. A quoi bon me plaindre dans ce monde où tant d’autres souffrent plus que moi, dans ce monde où j’ai tant et d’autres si peu. J’ai tout et me sens en décalage, malheureux, qui pourrait me comprendre ? Cette solitude est souvent liée au sentiment de vivre en décalage, à côté, dans un rythme différent, une fausse cadence, avec les autres, avec mes activités. Un regard en perspective me donnant l’impression de ne pas vivre dans le même univers, une marche forcée, bien loin des repères qui m’apaiseraient. Alors je cherche, en secret, je tourne en rond et ne sais plus exprimer ce qui m’anime, ce qui me tourmente. Cela fait si longtemps que j’encaisse, silencieusement, docilement, que tout changement paraîtrait révolutionnaire, violent même ! Alors ce que nous entamons, au cabinet ANIMA, c’est une phase de réconciliation : apprendre à devenir ami avec soi-même. Se pardonner, s’apprécier, se comprendre. Se prendre par l’épaule quoi… avec indulgence, avec compassion. Pour soigner la solitude, parfois, il est utile de savoir passer du temps avec soi plutôt que de se fuir à renforts de comportements excessifs ou envahissants, il peut être utile de se donner ce que l’on attend, en vain, de l’autre, des autres. Lorsque je souffre de solitude, je ne ressens que l’absence autour de moi, une absence qui fait tant écho à ma propre fuite de moi-même. Davantage que la fuite, nous travaillons en hypnose le rapprochement avec soi-même, comme des retrouvailles, une rencontre entre soi et soi… Partir à la recherche de soi, c’est cela, le moteur d’ANIMA, pour ne plus dépendre de l’extérieur. Cela vous tente ? Alors je me réjouis de vous accompagner sur ce chemin d’épanouissement, à très vite ! "Trop bon, trop con..."
Vous connaissez l'expression, n'est-ce pas ? Elle est souvent prononcée par ces personnes qui ont beaucoup donné, du temps, de l'attention, de l'amour, de l'argent parfois, elles ont investi leur énergie auprès de l'autre... cet autre qui semble indifférent à ce qu'il a reçu. Cette formule lapidaire, si courte, contient pourtant deux notions clé desquelles il est parfois difficile de s'extirper : La culpabilité et la trahison... Enfer et damnation. La culpabilité pèse, ronge, se rappelle à notre bon souvenir et continue de s'épandre année après année. Elle nécessite une notion de conscience, de discernement, de jugement et de raisonnement. Je me rends compte, après coup, que je n'aurais pas dû faire ceci ou cela. Mais il est trop tard. Pourquoi ai-je compris si tardivement mon erreur ? Étais-je à ce point aveuglé auparavant ? Est-ce que je restais en attente d'une réaction, d'un signe ? L'espoir me faisait-il tenir ? D'une certaine façon, puisque la (non) réaction de l'autre créé mon état de mal-être actuel, ne suis-je pas, quelque part, soumis à cet autre ? De sa réponse dépend mon "bonheur", de son regard dépend le jugement, puis l'amour que je me porte... Parfois, la mauvaise conscience est alimentée par la répétition de comportements inadaptés, "c'est toujours la même histoire, je fais passer l'autre avant moi et je me retrouve à chaque fois déçu... " L'éducation reçue est parfois une clé de compréhension. On apprend aux enfants à faire plaisir, à se mettre en retrait, à être gentils avec papa et maman. A complaire aux gens qui nous entourent, parce que sinon, les "gens" seront mécontents et nous rejetteront". Alors se taire, passer après, "faire plaisir" devient une nécessité pour être aimé, accepté, quitte à avaler parfois des couleuvres... Le remord de n'avoir su se respecter devient alors si puissant qu'il détruit à petit feu l'estime de soi. A force de me taire, je me soumets, j'apprends à peu m'exprimer, à dire oui si je pense non. Et à beaucoup m'en vouloir. "J'aurais du mettre des limites !" Fort heureusement, cette culpabilité peut aussi s'avérer utile. C'est elle qui permet dans bien des cas, à apprendre à exprimer ses attentes : "c'est bon, j'ai compris la leçon ! Cette fois-ci, je vais poser mes conditions !". La deuxième notion importante de cette locution est une lourde blessure appelée trahison : "j'ai donné ma confiance, mon amour, mon temps et en retour, qu'ai-je obtenu ? Un coup de poignard dans le dos !". Aïe, ça pique. Une douleur à laquelle je ne m'attendais pas, que je n'avais pas envisagée puisqu'elle provient cet endroit où je me sentais sécurisé... Alors ce que je pensais solide, fiable dans ma vie, dans mes relations, devient un château de cartes s'écroulant dans un fracas épouvantable. Une blessure pesante, difficile à pardonner, à comprendre. Une rumination lancinante alimentant la déception, bien longtemps après l’événement. "Ne suis-je pas digne d'être aimé ? Quels sont mes appuis dans ma vie ? Suis-je à ce point seul ?". Dans cette perte de repères, s'installe une cogitation aux sombres accents entraînant le développement d'un mal si puissant : l'anxiété, un état de trouble causé par la crainte d'un danger, mécanisme bien naturel lorsque la déception fut à la hauteur de la très désagréable surprise... Je cherche alors dans mon existence tout ce qui me donne raison, tout ce qui m'apporte la preuve que je suis "trop bon... et trop con". Et j'en trouve des preuves ! Plein ! Alors je me construit sur l'idée que les gens abusent de ma générosité et que le monde est peuplé de traîtres en puissance et que décidément, je ne peux avoir confiance en personne. Bien sûr, tout cela relève d'une décision, celle de savoir où je porte mon regard, pour, peut-être commencer à observer toutes ces situations dans lesquelles mon entourage - ou bien ces inconnus dans la rue - me tendent la main, sont généreux avec moi, font preuve d'écoute, d'indulgence, de bonté aussi... Réapprendre à ouvrir les yeux sur ce qui va bien, pour éviter l'enfermement dans des certitudes tronquées et discutables. A partir d'aujourd'hui, je cherche les actes de bonté autour de moi et rapidement, je me laisse porter par la certitude que l'énergie que je partage est contagieuse, et me revient toujours de façon décuplée. Alors cherchons ensemble ces sourires, ces actes gratuits, ces mains tendues, ils nous rappelleront que l'on n'est jamais "trop bon". |
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Octobre 2023
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