Au fil des rencontres, lorsque la parole se libère, qu’un processus de réconciliation est en oeuvre, m’apparait souvent le sentiment d’une profonde solitude chez beaucoup de ceux qui franchissent la porte de mon cabinet. Ce mot, “solitude”, est fréquemment prononcé dans un murmure, comme s’il était tabou, non autorisé, comme s’il relevait d’un mensonge, quelque chose que l’on n’admet pas, que l’on ne s'autorise pas.
Il est vrai que se sentir seul peut paraître paradoxal lorsque, par exemple, l’on consacre son énergie au bien-être de son conjoint ou de sa famille, lorsque l’on travaille en équipe, lorsque l’on pratique différentes activités sportives, créatives ou associatives. Je peux être entouré, avoir une vie sociale épanouie et me sentir seul. Dans cette solitude, souvent, se répètent inlassablement des ressentiments, des interdits. L’interdiction de me plaindre par exemple, l’interdiction de penser à moi, l’interdiction de demander quelque chose… Lorsque ce sentiment est évoqué au sein du cabinet ANIMA, il est souvent exprimé au travers de cette sensation de ne pas être compris, de ne pas compter aux yeux des autres, et notamment des plus proches. Comme une amère transparence, un voile de tristesse, camouflé dans une apparence, un faire-semblant qui devient le masque de la personnalité affichée. Une sorte de “mal-entendu” de l’existence où l’on se croise dans l’attente désespérée d’un changement… En vain, malheureusement. Chez cette personne qui souffre d’un profond sentiment de solitude, se cache une sorte de résignation, d’abandon de la quête d’un équilibre lointain. A quoi bon m’exprimer, me confier si l’autre ne m’écoute pas, me trahit, me fait mal par ses réactions… A quoi bon m’exprimer si je ne sais pas ce que j’ai, ce que je ressens, si je ne me comprends même pas. A quoi bon me plaindre dans ce monde où tant d’autres souffrent plus que moi, dans ce monde où j’ai tant et d’autres si peu. J’ai tout et me sens en décalage, malheureux, qui pourrait me comprendre ? Cette solitude est souvent liée au sentiment de vivre en décalage, à côté, dans un rythme différent, une fausse cadence, avec les autres, avec mes activités. Un regard en perspective me donnant l’impression de ne pas vivre dans le même univers, une marche forcée, bien loin des repères qui m’apaiseraient. Alors je cherche, en secret, je tourne en rond et ne sais plus exprimer ce qui m’anime, ce qui me tourmente. Cela fait si longtemps que j’encaisse, silencieusement, docilement, que tout changement paraîtrait révolutionnaire, violent même ! Alors ce que nous entamons, au cabinet ANIMA, c’est une phase de réconciliation : apprendre à devenir ami avec soi-même. Se pardonner, s’apprécier, se comprendre. Se prendre par l’épaule quoi… avec indulgence, avec compassion. Pour soigner la solitude, parfois, il est utile de savoir passer du temps avec soi plutôt que de se fuir à renforts de comportements excessifs ou envahissants, il peut être utile de se donner ce que l’on attend, en vain, de l’autre, des autres. Lorsque je souffre de solitude, je ne ressens que l’absence autour de moi, une absence qui fait tant écho à ma propre fuite de moi-même. Davantage que la fuite, nous travaillons en hypnose le rapprochement avec soi-même, comme des retrouvailles, une rencontre entre soi et soi… Partir à la recherche de soi, c’est cela, le moteur d’ANIMA, pour ne plus dépendre de l’extérieur. Cela vous tente ? Alors je me réjouis de vous accompagner sur ce chemin d’épanouissement, à très vite !
0 Commentaires
Dans l'épaisseur d'un son, j'entends mon écho, profond.
Dans le repli d'un souffle, murmure l'âme, la vie. Sur le mur abrupt des mots, les silences accrochent les sens, rythment l'inspiration, atteignent l'essence. Dans le silence, intervalle secret d'un équilibre délicat, je découvre la pulsion d'un coeur. Dans le silence, pause salutaire de bavardages incessants, je me cueille et me recueille. Dans le silence, je suis, nous sommes, la danse et le jeu s'installent. L'art des mots, la pratique du silence et apprendre à se taire pour laisser faire. Amplifier le silence et laisser la magie opérer quand l'âme agit. En hypnose, souvent, le silence est plus riche que les maux révélés. Il est ce subtil courant d'air, celui d'une porte que l'on ouvre doucement sur une ressource, une solution, une sortie, une hypothèse... la possibilité d'un autrement. Les silences portent en eux la résonance d'expériences, cette trace que les mots ne décrivent pas profondément. Un écho sur des vibrations, des ressentis, une douleur parfois diffuse, venant d'ailleurs, d'autres moi, d'autre temps, d'incompréhensions, d'héritages aussi. Les silences sont le témoin de l'indicible, lorsque les maux dépassent les mots, soulignés par un regard subitement fixe, vague ou songeur. Les silences renferment tant de secrets. En séance, nous laissons au silence le temps d'être reconnu, écouté. Sortir du bruit parasite pour se retrouver, pour s'accompagner. Expérience surprenante pour certains, révélatrice pour d'autres, nous jouons les mots sur des partitions en silence majeur. Et lorsque soudain un silence s'impose, souvent, des pans entiers de croyances toxiques, jusque là fracassantes, s'effondrent naturellement pour laisser la place au renouveau. Celui d'un soulagement comme l'on soupire d'aise, en silence. Garder en soi une rancoeur, réprimer sa colère consiste dans la plupart du temps à retourner l'agressivité contre soi-même. Lorsque je ne m'exprime pas, j'imprime en moi ce mal-être, qui lui s'exprimera toujours.. contre moi.
Pour autant, tout dire, "vider son sac", dans l'instant d'une colère mal contenue, cause des ravages parfois indélébiles dans une relation, souvent intime. Faut-il tout dire ? Peut-on tout se dire ? Tout est question de mesure, d'équilibre. Contenir ce que l'on brûle de dire, au fil du temps, des jours, puis des années, provoque chez beaucoup d'entre nous des effets dévastateurs, sur le plan physique et psychologique. Pourtant, il existe un fossé non négligeable entre la petite remarque et la critique aux allures de tsunami émotionnel. Une critique constructive d'un côté et le déferlement acerbe et accusateur de reproches de l'autre... Nous savons naturellement garder de précieux secrets en nous, ne pas les exposer et les contenir pour nous protéger. Le silence ou la retenue ont alors cette vertu inestimable de maintenir l'équilibre d'une relation ou d'un bien-être. Par ailleurs, stopper net une situation inconfortable ou intolérable nécessite parfois de sortir des nuances policées pour bien se faire comprendre et... se faire respecter. N'oubliez pas, tout ce que ne s'exprime pas, s'imprime quelque part dans le corps ou l'esprit... et à la longue, déprime ! Se faire respecter, se sentir respecté·e... et respecter l'autre. La voici la clé de l'équilibre, poser le respect de soi comme règle incontournable, non négociable, et incarner ce respect en respectant l'autre. Sans jugement émotionnel, en ayant pris le temps d'observer les actes, les faits et le ressenti (tout à fait personnel) occasionné. "Marcel (oui, c'est Marcel qui me gonfle !), quelque chose me gêne. Je sais bien que c'est mon problème mais cela te concerne également et comme cela me dérange, je préfère t'en parler..." et de se focaliser ensuite sur les faits, les actes sans jugement personnel. Je ne peux que vous conseiller d'exprimer, de parler, de communiquer, de vous libérer d'un poids. Et ce, toujours, dans un but principal : celui de vous respecter ou de vous sentir respecté·e... mais attention, le prix de l'expression peut s'avérer plus coûteux que le silence, si vous omettez de... respecter l'autre. Vous souhaitez avancer sur la libération d'un poids causé par la contrainte et le silence, trouver l'énergie d'exprimer pour mettre un terme à une situation néfaste ? La thérapie brève est parfaitement adaptée à cette demande, vous permettant alors de retrouver la légèreté et l'énergie dans une communication plaçant en son coeur, le respect le plus inconditionnel de votre personne. A très vite ! |
Details
Archives
Août 2022
Catégories
Tout
|