Pierre Denier - spécialiste des thérapies brèves, PNL, Hypnose Ericksonnienne, EMDR, EFT, coach - 07 69 93 33 18
"Trop bon, trop con..."
Vous connaissez l'expression, n'est-ce pas ? Elle est souvent prononcée par ces personnes qui ont beaucoup donné, du temps, de l'attention, de l'amour, de l'argent parfois, elles ont investi leur énergie auprès de l'autre... cet autre qui semble indifférent à ce qu'il a reçu. Cette formule lapidaire, si courte, contient pourtant deux notions clé desquelles il est parfois difficile de s'extirper : La culpabilité et la trahison... Enfer et damnation. La culpabilité pèse, ronge, se rappelle à notre bon souvenir et continue de s'épandre année après année. Elle nécessite une notion de conscience, de discernement, de jugement et de raisonnement. Je me rends compte, après coup, que je n'aurais pas dû faire ceci ou cela. Mais il est trop tard. Pourquoi ai-je compris si tardivement mon erreur ? Étais-je à ce point aveuglé auparavant ? Est-ce que je restais en attente d'une réaction, d'un signe ? L'espoir me faisait-il tenir ? D'une certaine façon, puisque la (non) réaction de l'autre créé mon état de mal-être actuel, ne suis-je pas, quelque part, soumis à cet autre ? De sa réponse dépend mon "bonheur", de son regard dépend le jugement, puis l'amour que je me porte... Parfois, la mauvaise conscience est alimentée par la répétition de comportements inadaptés, "c'est toujours la même histoire, je fais passer l'autre avant moi et je me retrouve à chaque fois déçu... " L'éducation reçue est parfois une clé de compréhension. On apprend aux enfants à faire plaisir, à se mettre en retrait, à être gentils avec papa et maman. A complaire aux gens qui nous entourent, parce que sinon, les "gens" seront mécontents et nous rejetteront". Alors se taire, passer après, "faire plaisir" devient une nécessité pour être aimé, accepté, quitte à avaler parfois des couleuvres... Le remord de n'avoir su se respecter devient alors si puissant qu'il détruit à petit feu l'estime de soi. A force de me taire, je me soumets, j'apprends à peu m'exprimer, à dire oui si je pense non. Et à beaucoup m'en vouloir. "J'aurais du mettre des limites !" Fort heureusement, cette culpabilité peut aussi s'avérer utile. C'est elle qui permet dans bien des cas, à apprendre à exprimer ses attentes : "c'est bon, j'ai compris la leçon ! Cette fois-ci, je vais poser mes conditions !". La deuxième notion importante de cette locution est une lourde blessure appelée trahison : "j'ai donné ma confiance, mon amour, mon temps et en retour, qu'ai-je obtenu ? Un coup de poignard dans le dos !". Aïe, ça pique. Une douleur à laquelle je ne m'attendais pas, que je n'avais pas envisagée puisqu'elle provient cet endroit où je me sentais sécurisé... Alors ce que je pensais solide, fiable dans ma vie, dans mes relations, devient un château de cartes s'écroulant dans un fracas épouvantable. Une blessure pesante, difficile à pardonner, à comprendre. Une rumination lancinante alimentant la déception, bien longtemps après l’événement. "Ne suis-je pas digne d'être aimé ? Quels sont mes appuis dans ma vie ? Suis-je à ce point seul ?". Dans cette perte de repères, s'installe une cogitation aux sombres accents entraînant le développement d'un mal si puissant : l'anxiété, un état de trouble causé par la crainte d'un danger, mécanisme bien naturel lorsque la déception fut à la hauteur de la très désagréable surprise... Je cherche alors dans mon existence tout ce qui me donne raison, tout ce qui m'apporte la preuve que je suis "trop bon... et trop con". Et j'en trouve des preuves ! Plein ! Alors je me construit sur l'idée que les gens abusent de ma générosité et que le monde est peuplé de traîtres en puissance et que décidément, je ne peux avoir confiance en personne. Bien sûr, tout cela relève d'une décision, celle de savoir où je porte mon regard, pour, peut-être commencer à observer toutes ces situations dans lesquelles mon entourage - ou bien ces inconnus dans la rue - me tendent la main, sont généreux avec moi, font preuve d'écoute, d'indulgence, de bonté aussi... Réapprendre à ouvrir les yeux sur ce qui va bien, pour éviter l'enfermement dans des certitudes tronquées et discutables. A partir d'aujourd'hui, je cherche les actes de bonté autour de moi et rapidement, je me laisse porter par la certitude que l'énergie que je partage est contagieuse, et me revient toujours de façon décuplée. Alors cherchons ensemble ces sourires, ces actes gratuits, ces mains tendues, ils nous rappelleront que l'on n'est jamais "trop bon".
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Anima - Hypnose Angoulême. Pierre Denier spécialiste des thérapies brèves, PNL, Hypnose Ericksonnienne, EMDR, EFT, coaching, hypnose spirituelle, conférencier, formateur de coachs, blogueur... Contact : 07 69 93 33 18
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