"C'est dans l'ombre de soi-même que l'on fait les rencontres les plus lumineuses..." Jacques Salomon
Je suis resté très pensif en lisant cette phrase.. C'est vrai, certaines rencontres, éphémères bousculent nos vies, les illuminent. Le temps d'une discussion, d'une véritable écoute, d'un conseil ou plus encore d'un temps partagé, court. Comme des messagers d'un autre monde, ils viennent éclairer notre chemin, parfois dans la douleur, parfois dans la joie, marquant alors d'une façon indélébile ce que sera notre destinée. Au fond, ce sont des étoiles filantes dont le passage a laissé cet écho éternel que chaque grain de lumière a gravé dans nos mémoires. Parfois ces personnes croisent notre vie, la modifie profondément sans le savoir vraiment et repartent aussi vite qu'elles sont arrivées. Parfois juste un regard, un sourire... Ces destins croisés prennent plus de sens encore dans une période tourmentée, difficile. Dans ces moments de fragilité qui nous rappellent tant notre vulnérabilité. La magie de ces rencontres réside souvent dans ce que je peux y puiser, une nouvelle force, une prise de conscience, un nouvel élan que je ne m'autorisais pas à envisager. Par l'attitude ou les mots de l'autre, j'entends le son de mon appel intérieur, de ce que j'occultais et parfois, la détonation est gigantesque, un big bang intime révélé ou réveillé par ces fugaces croisements. Grâce à toutes ces personnes qui ont croisé ma vie, qui ont modifié mes perceptions du monde ou ma place dans celui-ci, je crois que je me suis surtout rencontré dans ce qu'il y avait de plus vrai, de plus essentiel. C'est le cadeau magique que m'ont fait ces gens. En même temps, je prends conscience que moi-même je suis l'une de ces étoiles filantes, que par mon regard ou mon sourire, par un mot agréable ou dérangeant, je peux aussi permettre à l'autre de se rencontrer, à sa façon, sur l'instant ou bien plus tard. En considérant l'autre à part entière, je lui tends alors ce miroir d'humanisme pour qu'il puisse y trouver son propre reflet, ses réponses. En rencontrant l'autre vraiment, "je me repose un peu de moi..." comme le dit si bien Alexandre Jollien. Alors dans ma rencontre avec l'autre, je prends conscience que seule la qualité de ma présence est le cadeau que je peux offrir et dans cet esprit, j'avance alors avec lui, illuminant tous deux nos chemins respectifs d'une multitude d'étoiles filantes...
0 Commentaires
Le confinement bouscule mes habitudes, mes certitudes. Il est l'occasion d'une introspection révélant alors ce que j'avais oublié...
Toutes mes habitudes, tous mes rituels ont volé en éclat. Je me rends compte à quel point j'étais enferré dans des comportements dont.. je me passe facilement. Sans aucun effort. J'avais développé une forme de dépendance à ce que je croyais bon ou agréable, me rendant la vie inconfortable ou agaçante si je ne répondais pas à une pulsion d'achat ou bien à un morceau de gâteau. "Ça, jamais je ne pourrai m'en passer !".. Bah si, aujourd'hui, je n'ai pas le choix et je m'en passe beaucoup plus facilement que ce que j'imaginais. Au passage, je prends conscience des efforts ou de l'adaptation qu'il me fallait déployer pour assouvir mes envies. Un plaisir entouré de beaucoup de contraintes, de désagréments, de compression du temps, de stress, d'énergie dépensée à travailler pour m'offrir quelque chose... Aujourd'hui, les choses vont de soi. "Privé" de ma liberté de consommer ou d'agir comme je le faisais auparavant, je me recentre alors sur un rythme différent, plus doux, il faut bien le reconnaître. Je ne suis plus dans la contrainte d'une organisation ou d'une anticipation pour générer la satisfaction d'une félicité immédiate, provoquant parfois des remords ou de la culpabilité bien plus durable que la fugace jouissance. Combien d'inconfort me fallait-il supporter pour me procurer un bonheur éphémère ! Ce qui a changé, c'est que je suis aujourd'hui dans la liberté de ne plus m'organiser, de ne plus contorsionner mes journées pour répondre à une envie. Je crois que je me cassais vraiment la tête à courir après une accumulation de petites joies.. qui aujourd'hui ne me manquent pas. Elles ne sont plus le sujet. Mon plaisir réside aujourd'hui, non plus dans la satisfaction de mes caprices et envies, mais davantage dans l'absence de poursuite frénétique de mes desiderata. Je ne suis plus esclave de cette course aux réjouissances. Pour combien de temps ? Découvrant alors la simplicité de l'existence, j'expérimente la fameuse sobriété heureuse de Pierre Rabhi. Honnêtement, je crois qu'il m'est facile de l'apprécier car je ne manque de rien. Pourtant, hier encore, je considérais ma vie comme relativement simple et je constate qu'aujourd'hui elle l'est davantage. Hier encore, je ne manquais "encore moins" de rien.. Et pourtant, en retirant ces couches de consommation, de pulsions assouvies, d'énergie déployée, je ne manque toujours de rien... Jusqu'où cela pourrait-il aller ? Alors demain ? Vais-je continuer de croire que mon bonheur réside dans l'accumulation de plaisirs engendrés par l'achat d'un vêtement, d'une télévision, par une interview dans un média national, par la popularité d'un article ou le nombre d'avis favorable reçu sur la page Google ? J'espère que non, car tout cela m'écarterait de ce que je découvre aujourd'hui, une existence consacrée, non pas à la chasse aux plaisirs mais à la découverte de ce qui compte vraiment, de mon essentiel. Et cela, je le crois, vaut tous les plaisirs du monde, et j'y consacre toute mon énergie ! Le confinement bouscule mes habitudes, mes certitudes. Il est l'occasion d'une introspection révélant alors ce que j'avais oublié...
Quel contraste entre le calme de nos rues et l'effervescence des centres hospitaliers. L'immobilité de nos mouvements et l'action urgente et frénétique de nos soignants... Ecouter les oiseaux, le bruit du vent dans les feuilles et imaginer le chaos des salles de soins, des respirateurs, alarmes en tous sens, cris ou ordres vociférés autour d'un malade... Comme s'il y avait une façade endormie, tranquille, des sons harmonieux, des bruits étouffés et de l'autre côté, l'excitation, le chaos pour la survie... Deux aspects opposés d'une seule réalité, celle d'un danger remettant en cause nos façons de vivre, nos priorités et le sens de ce que nous faisions... avant. Plus étonnant encore, ce que nous vivons dans le monde est reproduit à l'échelle d'un continent, d'un pays, puis d'une région, d'une ville... de notre maison et de nous-même. Une véritable figure fractale où l'infiniment grand ressemble tant à l'infiniment petit. Quand le monde entier ressemble à ce que nous sommes intimement. "Je suis partagé..."... "une partie de moi pense que... tandis que l'autre...", j'ai un côté sombre et pourtant j'essaie de laisser transparaitre autre chose...". Bref, à l'image de nos rues tranquilles et du chaos quelques mètres plus loin, cette crise ressemble étrangement aux déchirements intimes que certains d'entre nous connaissent depuis si longtemps... Le coronavirus devient alors le miroir de ce que chacun peut vivre dans ses paradoxes, dans son déchirement, dans son mal-être d'une existence partagée entre plusieurs facettes - a priori - paradoxales :"je suis tout et son contraire !"... Un miroir qui reflète et grossit ce que nous sommes... Alors au niveau du monde, je ne sais pas, mais à un niveau plus personnel, l'une des façons d'aborder cette crise peut justement consister à observer nos paradoxes, ces facettes opposées, et, davantage que de les lisser, les gommer ou les faire disparaître : apprendre à les aimer, les accepter, reconnaitre leur existence plutôt que de faire semblant, comme si elles n'existaient pas... Il ne sert à rien de les étouffer, car tôt ou tard, les évènements du quotidien nous les rappellent - parfois violemment. "L'intelligence consiste dans la connaissance des autres, alors que la vraie sagesse consiste dans la connaissance de soi." Lao Tseu Le confinement bouscule mes habitudes, mes certitudes. Il est l'occasion d'une introspection révélant alors ce que j'avais oublié...
Je découvre ou redécouvre les réseaux sociaux ! Et pour une fois, je reconnais qu'ils favorisent le maintien de liens entre amis ou au sein de la famille. Un mot pour prendre des nouvelles, facilement.. Penser à untel et lui dire de prendre soin de lui. Les réseaux sociaux servent enfin à ce qu'ils devraient être (ce n'est que mon mon humble avis) : faciliter les relations. Le temps du confinement, je réserve plus d'espace à prendre des nouvelles de ceux qui me sont chers. Je téléphone beaucoup, j'envois un SMS, un clin d'oeil sur des plateformes de messagerie. Je crois que je n'ai jamais eu autant de contacts sociaux, à distance certes, qu'en ce moment. Voilà qui fait du bien ! L'humour est aussi présent dans tous ces liens, toutes ces pages, ces fils, stories... Des blagues, des calembours permettent de rire, de nous, de nos vies confinées. Cet humour nous offre la possibilité de prendre aussi de la distance avec nous, avec nos peurs, nos humeurs. C'est à cela que sert ce déferlement de vidéos mondiales, nous faire faire un pas de côté pour regarder différemment ce qui nous arrive.. et en rire de bon coeur, sans moquerie. J'aime donc passer un peu de temps à lire les témoignages faussement excédés et ironiques de ces mamans racontant leurs déboires, ou les géniales trouvailles de certains pour passer le temps ou contourner l'enfermement.. Tout cela contribue aussi à nous relier les uns aux autres, à partager un instant positif dans ce flot ininterrompu d'informations si sombres. Cette période est une période où l'on prend soin les uns des autres. Juste par un mot, un SMS, une blague, un message sur le répondeur. Nous nous relions aux autres en parlant au voisin au travers de la clôture ou de fenêtre en fenêtre... J'ai même l'impression que le dialogue est plus présent dans les supermarchés, entre clients , avec les vendeurs masqués. J'apprécie de retrouver la simplicité de se parler... quelque chose qui, je le crois, avait un peu disparu de ma vie. Le confinement bouscule mes habitudes, mes certitudes. Il est l'occasion d'une introspection révélant alors ce que j'avais oublié...
Quelle drôle d'expérience que celle de vivre au jour le jour sans aucune certitude du jour d'après.. J'étais pétri de croyances, d'assurance, j'imaginais savoir et maîtriser - plus ou moins - mon lendemain, tant sur le plan de la santé, de la famille que sur celui de mon activité professionnelle. Et puis un virus, microscopique, a cassé radicalement ce que je pensais connaître, ce qui constituait mes repères. Je ne sais pas à quel point ma vie va évoluer et je ressens comme elle sera différente de ce que je connaissais - dans mon rythme professionnel, mes revenus et aussi et surtout, dans mon rapport aux miens, à moi. Que vais-je devenir ? Je n'en sais rien... Qu'allons-nous devenir ? Je le sais encore moins ! Dans cette incertitude, je me raccroche au présent. Imaginer l'avenir me semble bien périlleux. Tout comme vous, je n'ai aucune idée de la façon dont nous vivrons dans les mois à venir. Je n'ai même plus de certitude sur ma santé, observant comme l'impensable semble cueillir certains de nos voisins, de nos proches ou tous ces inconnus qui nous ressemblent tant. Et pourtant, je me sens vivant, plus vivant que jamais. D'autres sont partis sans l'avoir demandé, d'autres ont souffert sans l'avoir mérité, le virus tuera encore. Et je suis vivant, et ceux que j'aime le sont également. Alors, je (re)découvre la fragilité de l' existence, une fragilité qui rend humble - forcément... et, paradoxalement, une fragilité qui rend aussi plus fort, pour s'adapter, vivre l'instant, l'essentiel, respirer encore davantage cet air qui manque tant à certains. L'incertitude quant aux lendemains me plaque au présent, dans la réalité de mon existence, de ma fragilité. Ne pas savoir devient le luxe de ma vie conjuguée au présent, à l'impératif aussi. Un luxe qui m'avait échappé durant tant d'années, que j'apprends à aimer... et qui, petit à petit, prend la place de mon besoin viscéral de maîtriser l'avenir. Ce confinement me permet de ne plus dépendre de ce qui n'est pas encore. Il me donne l'occasion de revenir au présent, sans aucune science du lendemain, me concentrant alors sur l'essentiel, sur ce qui me semble sans appel, cette lumière intérieure, qui m'éclaire à chaque pas et qui, en cet instant, me permet de regarder autour de moi et en moi. Mes certitudes quant aux objectifs chiffrés, aux buts à atteindre me paraissent bien futiles aujourd'hui, elles ont disparu, instantanément, car ne dépendaient pas suffisamment de moi. Alors je me déploie sur l'immédiateté pour me rapprocher plus encore, à chaque instant, de ce que je veux être, de celui que je veux devenir tout au fond de moi... Le reste suivra. Ou pas... mais dans tous les cas et à défaut - peut-être - d'avoir, je serai ! Le confinement bouscule mes habitudes, mes certitudes. Il est l'occasion d'une introspection révélant alors ce que j'avais oublié...
Quelle joie de regarder les rideaux voler, les voiles légers déployer leur grâce au rythme des souffles d’air s’engouffrant dans les fenêtres ouvertes. Laisser le soleil gagner le coeur de la maison, observer son chat, son chien, allongé dans un trait de lumière chaleureuse. Les fenêtres ouvertes m’appellent à regarder au loin, ouvrir mon regard à l’observation scrupuleuse de ce paysage si familier. Scruter chaque détail en prenant le temps d’apprécier, de réfléchir, de me plonger dans ce que je n’observais plus. Entendre la maison vivre ou revivre, les portes claquer pour mieux conserver ce souffle d’air si vif et réconfortant. Les fenêtres ouvertes me plongent dans la contemplation d’un horizon, en face, à gauche, à droite, en bas ou tout en haut. Elles m’autorisent à porter ma vue au delà de ce que je connais, au delà de ce que je m’autorise.. A faire l’expérience de l’aventure intérieure. Les fenêtres ouvertes font entrer cet oiseau courageux dans ma chambre, un tour et puis repart, comme le clin d’oeil d’un ange m’encourageant à ralentir le temps. Les fenêtres ouvertes créent l’écho du chant des oiseaux, du bourdonnement des insectes, de l’instant figé ou rien d’autre que ce qui est n’est important. Mes fenêtres ouvertes me concentrent sur l’essentiel, le souffle de cet air traversant mon chez moi, comme mon corps, diffusant la vie, dans chaque partie de ce que je suis. Elles me ramènent aux bonheur du quotidien, comme celui du linge séchant au soleil. De temps en temps, j'entends par mes fenêtres le murmure des applaudissements de mes voisins se regroupant à 20 heures, un bruit qui ressemble au son rafraichissant de l'eau d'une cascade, alors je me sens relié, connecté à ceux que je ne vois pas... Regardant, sûrement comme d'autres, dans la même direction, celle de l'infini du ciel. Je m’amuse alors, installé sur le rebord de ma fenêtre, à m’interroger : « en cet instant, de quoi ai-je vraiment besoin pour mon bonheur ? ». Lorsque mes besoins fondamentaux sont assouvis, ma nourriture, un toit, une liberté que beaucoup nous envient, alors de quoi aurais-je besoin, encore, là, en cet instant, pour me sentir encore plus rempli de ce bonheur simple ? Je découvre alors, abasourdi, sonné par la révélation, qu’en cet instant, je n’ai besoin de rien d’autre pour me sentir vivre dans le bonheur, qu’en cet instant si simple, je n’ai plus besoin de courir après le bonheur. Juste m’arrêter pour le cueillir, et me dire qu’ici et maintenant, tout va bien, très bien même... "Au fond, rares sont les occasions de "faire connaissance" avec soi-même... Quelle jolie expression, vous ne trouvez pas ? "Faire connaissance"...
Ici, "faire" nous place dans l'action, dans l'intention délibérée d'observer, sans jugement, les traits de mon caractère, de mes valeurs, mes croyances. En les observant, je peux leur donner une existence, m'éclairant aussi sur ce qui m'anime, dans un sens, ou dans l'autre... Ce qui m'anime est tout autant ce que je suis, que ce que je ne suis pas... Aussi, lorsque je "fais connaissance" de ce que je suis, j'observe aussi tout ce que je ne suis pas. Faire connaissance avec soi, c'est reconnaître sa complétude. Au travers de ce que je suis et de ce que je ne suis pas, c'est m'observer dans mon entièreté, accueillant les dualités, acceptant la part d'ombre que jusque là j'occultais. Faire connaissance avec soi, c'est dépasser la "personna", les masques portés selon les circonstances et que j'assimile si légèrement à mon identité. Je ne suis pas que le masque que je vois, que vous voyez.. Je suis aussi tout ce que je réprime, tout ce que je n'ai pas choisi d'être, tout ce que je déprécie ou que d'autres ont déprécié pour moi.. C'est la part d'ombre si chère à Carl Young*, l'ombre négative comme ces défauts projetés sur les autres mais qui ne parlent que de moi, ou l'ombre positive, ces qualités que je prête uniquement aux autres alors qu'elles sont à l'état latent chez moi... Je suis aussi ce que je ne suis pas. Faire connaissance avec soi, c'est accueillir sa douceur, sa réceptivité, cette sensibilité appelée ANIMA, la part féminine chez l'homme. C'est aussi accepter la force, l'action, parfois tranchante, l'ANIMUS ou la part masculine chez la femme. Sortir des schémas, des croyances pour naviguer sur sa propre vague, explorer la façade... ce qu'il y a derrière, ce qu'elle cache, lui "reconnaitre" une existence. Faire connaissance avec soi-même, c'est aussi regarder ce lien entre tous ces éléments, entre l'ombre et le masque, ce lien qui unit l'entièreté de l'être : la lumière (aussi appelée Magna Mater : la mère nature). Faire connaissance avec soi-même, c'est s'inclure dans cette lumière, accepter cette part de lumière en nous... Dans "faire connaissance", il y a le mot "naissance"... Savez-vous la première chose que voit l'enfant qui vient de naître ? La lumière justement... Alors "faire connaissance" avec soi-même, c'est peut-être observer cette lumière, ces ombres, ces masques et observer comme ils sont unis, en nous tous, en chacun d'entre nous et aussi entre chacun de nous... Nous reliant alors à ce qui est autour de nous. Alors faire connaissance avec soi-même, c'est aussi se connecter à ce qui est autour de soi... Et lorsque je rejette ce qui est autour de moi, lorsque je le juge, le moque, l'humilie, alors c'est aussi moi que je maltraite... En ces temps d'unité, de confinement, profitons de faire connaissance avec nous-même.. Il est possible que cela nous relie davantage aux autres. Haut les Coeurs ! * Billet largement inspiré des travaux de Carl Young sur la structure psychique de l'être humain "Quel incivisme ! Ces gens sont d'horribles personnes, égoïstes, agissant contre le bien commun ! Contre nous ! Contre les plus faibles ! Contre... moi !".
En regardant, effaré, les images de ces badauds marchant tranquillement dans les rues ensoleillées de Paris, de Nice ou de Bordeaux, je vociférais dans mon coin, jugeant irresponsable le comportement "des autres". "Ils mettent en danger la société !".. Et j'y suis allé de mon analyse, de mon commentaire sur le comportement fou de certains... "Comment ne peuvent-ils pas rester chez eux, confinés comme nous tous ? Je le fais bien moi !". Bref, j'ai été choqué par tant d'égoïsme, par l'odieux comportement "des autres". Et puis je suis allé sur ma terrasse ensoleillée pour calmer ma colère, ensuite, je me suis installé au calme dans mon bureau pour réfléchir, laissant mes enfants regarder tranquillement un film sur une chaîne payante... Encore énervé, j'ai même fait quelques pas dans mon jardin fleuri... La période est difficile pour tous.. mais pas de la même manière, mes efforts sont moindres par rapport à l'immense majorité, par rapport "aux autres". J'ai la chance incroyable de vivre dans une belle maison, d'avoir une jolie vue, de sortir en restant chez moi, de respirer, d'accéder à la lecture, de me retirer dans mon bureau, d'avoir mes enfants autour de moi, de l'espace... J'ai la chance d'être privilégié... et j'avais oublié que ce privilège n'est pas le même pour tous. J'avais oublié le luxe de ma vie, celui auquel je ne fais plus attention. J'avais oublié l'incroyable chance qui est la mienne, j'avais oublié que "les autres" que je juge si promptement font plus d'efforts que moi, j'avais oublié que j'ai grandi dans une cité, en HLM, j'avais oublié qui je suis... Alors en ces temps de confinement, je vais me rappeler de tout ce qui m'entoure, je vais le regarder, l'entendre, l'apprécier pour éviter de me plaindre sur mon sort, je vais appeler ceux que j'aime, je vais tendre la main virtuellement. Je vais me souvenir de l'essentiel et oublier de juger les autres parce que je ne crois pas que la solidarité et la reconstruction passent par le rejet de ceux qui agisssent comme je n'ai pas ou plus à le faire. Souviens toi Pierre, le jugement... oui, le juge ment. Bonjour à tous !
Je vous espère en excellente santé, confinés, certes, mais en bonne forme, parés à vivre ces semaines dans les meilleures conditions. De mon côté, tout comme vous, je reste avec mes (nombreux !) enfants, à la maison, mon épouse étant quant à elle chargée d'assurer la continuité de ses services dans le secteur Médico-social. Bref, je vais avoir du temps devant moi, ce qui ne m'est pas arrivé depuis très longtemps ! Alors tout ce temps, je vais en partie le consacrer exclusivement à ceux qui traversent une période de fragilité émotionnelle. Peut-être connaissez-vous dans votre entourage des personnes vulnérables, très anxieuses ou assaillies par des peurs envahissantes... Peut-être, êtes-vous, vous-même confronté à cette situation. Pour tous ceux qui le souhaitent, je mets en place une permanence téléphonique permettant d'organiser nos rendez-vous à distance et d'assurer des séances d'hypnose - totalement gratuites. Bien entendu, les séances auront un format différent de celles que je pratique en cabinet, plus courtes (environ 40 minutes), nous pratiquerons directement l'hypnose après un bref échange. Cette proposition vaut pour tous ceux qui liront ces lignes, qu'ils soient à Angoulême... ou bien plus loin. Prenez grand soin de vous ! Haut les Coeurs ! Bonjour !
Les mesures de protection et de confinement annoncées par les pouvoirs publics s’accélèrent, nous préparant à vivre une période très trouble pendant quelques semaines... Je reçois chaque jour en cabinet de nombreuses personnes venant parfois de très loin ou empruntant les transports en commun. L’organisation de chacun risque d’être perturbée dans les jours à venir et nous sommes appelés à limiter nos déplacements au strict nécessaire. Aussi, je ferme le cabinet ANIMA Hypnose Angoulême à l’accueil des clients à partir du lundi 16 mars, et ce, jusqu’à nouvel ordre.. selon la formule consacrée... Bien entendu, je poursuis mon activité de thérapeute pour ceux qui le souhaiteraient mais seulement à distance, par téléphone, Whatsapp, Messenger... Cela fonctionne très bien et c’est de cette façon que je travaille avec une partie de ma clientèle localisée dans d’autres régions. Enfin, je reste à votre écoute et à votre disposition pour tout échange. Je vous souhaite une belle santé, de bonnes énergies et que tout aille bien ! ... Je ne laisserai personne sur le bord du chemin ! A très vite, Pierre Denier – ANIMA Hypnose Angoulême www.hypnose-angouleme.net 07 69 93 33 18 |
Details
Archives
Octobre 2023
Catégories
Tous
|